Il y a des jours où...
... C'est dûr d'être et de rester de droite. Si si, je vous jure, des fois c'est dûr.
Et encore, c'est même pas à cause du manque de communication inhérent aux politiciens de droite (regardez Juppé : le plus brillant gestionnaire et économiste en France depuis De Gaulle, mais tellement sûr de lui que c'est une quiche en communication et qu'il sait pas se vendre, et tout le monde le déteste, sauf les Bordelais qui le cotoient et qui voient le boulot qu'il fait). Ni à leur tendance à "on prends les mesures qu'il faut prendre, sachant que tout le monde va râler, mais il le faut, comment ça y'a une élection dans un mois ?" plutôt que de les faire passer le mois *APRES* l'élection, comme tout bon gauchiste qui se respecte. Non, je parle d'un sentiment plus profond :
Certains matins, je me lève et je me sens glisser. Je vois ma dette astronomique qui me rattrappe (qui a dit que tous les chefs d'entreprise gagnaient bien leur vie ?). Je vois la hausse des prix de tout --2,70 Euros pour un simple petit café crème à peine crèmeux-- et la baisse de l'épaisseur des liasses de billets dans ma poche. Qui ont d'ailleurs tendance, depuis quelques temps, à ne plus être des liasses mais simplement un seul petit billet tristounet et solitaire, qui doit s'emmerder grave dans ma poche.
Je me demande parfois si je ne suis pas en train de glisser et de devenir un peu "la France d'en bas". Et rien que cette idée me fait trembler dans mes chaussettes. Je ne peut plus me permettre comme il y a ne serait-ce qu'un an d'acheter sur un coup de tête une console de jeu ou une grosse pile de CDs parce que j'ai (re)découvert un artiste qui me plait. Et j'arrive bientôt au bout de mes droits aux Assedic, et il va bien falloir que je trouve un petit boulot à la con pour boucler mes fins de mois. Comme un étudiant basique, qui suis ses cours et qui bosse dans un supermarché. Et qui râle contre le gouvernement, qui fait grêve, qui est fauché et qui est de gauche.
Je pense que ça doit être un réflexe génétique d'être de gauche quand on est étudiant, un truc programmé quoi. Je crois que c'est Desproges qui disait "on est un imbécile quand on n'est pas de gauche à vingt ans, mais on l'est encore plus quand on est toujours de gauche à quarante". Alors des fois je me demande si moi aussi je devrais pas être de gauche.
Puis invariablement à ce moment là je pense à la gauche, et là forcément, je pense au dernier gouvernement de Gauche, à la langue de coton, aux chiffres traffiqués, aux mesures démagogiques prises sans aucun soutien économique, aux trente-cinq heures financées avec des capitaux retirés aux hopitaux qui peuvent pas gérer la canicule, à la tendance prononcée à l'immobilisme....
... et je redeviens de droite. Direct. Ouf, sauvé.
N'empêche que y'a des matins...
La citation du jour : "Tu es sûr que tu as mis les piles dans le bon sens ?"
La chanson du jour : La rue Lepic, Jean Meyrand, "68 c'etait hier pour moi aussi "
Même si Alain Juppé ne sera président que dans mes rêves, la vie est belle !
Et encore, c'est même pas à cause du manque de communication inhérent aux politiciens de droite (regardez Juppé : le plus brillant gestionnaire et économiste en France depuis De Gaulle, mais tellement sûr de lui que c'est une quiche en communication et qu'il sait pas se vendre, et tout le monde le déteste, sauf les Bordelais qui le cotoient et qui voient le boulot qu'il fait). Ni à leur tendance à "on prends les mesures qu'il faut prendre, sachant que tout le monde va râler, mais il le faut, comment ça y'a une élection dans un mois ?" plutôt que de les faire passer le mois *APRES* l'élection, comme tout bon gauchiste qui se respecte. Non, je parle d'un sentiment plus profond :
Certains matins, je me lève et je me sens glisser. Je vois ma dette astronomique qui me rattrappe (qui a dit que tous les chefs d'entreprise gagnaient bien leur vie ?). Je vois la hausse des prix de tout --2,70 Euros pour un simple petit café crème à peine crèmeux-- et la baisse de l'épaisseur des liasses de billets dans ma poche. Qui ont d'ailleurs tendance, depuis quelques temps, à ne plus être des liasses mais simplement un seul petit billet tristounet et solitaire, qui doit s'emmerder grave dans ma poche.
Je me demande parfois si je ne suis pas en train de glisser et de devenir un peu "la France d'en bas". Et rien que cette idée me fait trembler dans mes chaussettes. Je ne peut plus me permettre comme il y a ne serait-ce qu'un an d'acheter sur un coup de tête une console de jeu ou une grosse pile de CDs parce que j'ai (re)découvert un artiste qui me plait. Et j'arrive bientôt au bout de mes droits aux Assedic, et il va bien falloir que je trouve un petit boulot à la con pour boucler mes fins de mois. Comme un étudiant basique, qui suis ses cours et qui bosse dans un supermarché. Et qui râle contre le gouvernement, qui fait grêve, qui est fauché et qui est de gauche.
Je pense que ça doit être un réflexe génétique d'être de gauche quand on est étudiant, un truc programmé quoi. Je crois que c'est Desproges qui disait "on est un imbécile quand on n'est pas de gauche à vingt ans, mais on l'est encore plus quand on est toujours de gauche à quarante". Alors des fois je me demande si moi aussi je devrais pas être de gauche.
Puis invariablement à ce moment là je pense à la gauche, et là forcément, je pense au dernier gouvernement de Gauche, à la langue de coton, aux chiffres traffiqués, aux mesures démagogiques prises sans aucun soutien économique, aux trente-cinq heures financées avec des capitaux retirés aux hopitaux qui peuvent pas gérer la canicule, à la tendance prononcée à l'immobilisme....
... et je redeviens de droite. Direct. Ouf, sauvé.
N'empêche que y'a des matins...
La citation du jour : "Tu es sûr que tu as mis les piles dans le bon sens ?"
La chanson du jour : La rue Lepic, Jean Meyrand, "68 c'etait hier pour moi aussi "
Même si Alain Juppé ne sera président que dans mes rêves, la vie est belle !
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