Pascal, Carlos, Boris et les autres...
(cet article vous est présenté par une occurence de "c'est bloggable")
Hier soir j'ai été me prendre une mine (euh... Non, pardon, "j'ai été galant et j'ai fait exprès de perdre" ? Comment ça vous n'y croyez pas ? ) au billard avec Phéro... Zut, Véro, pardon, j'ai encore rippé avec mes doigts (hu hu hu). Entre deux claques, nous discutâmes anecdotiquement sur nos diverses relations, les amicales, et les etplussiaffinités. Et là, de m'entendre expliquer encore par A + B qu'elle ne pourrait pas "sortir" (bouh que j'aime pas ce mot) avec machin, parce que machin elle le connait depuis des mois, et qu'il a été radicalement et définitivement classé dans la case "ami".
Cette discussion hautement bloggable et sacrément familère (j'ai eu la même il y a quelques semaines avec Sabrina, avec un autre demoiselle aussi il y a encore quelques semaines, heck, j'en ai même été la "victime" au lycée, une charmante demoiselle m'ayant à l'époque asséné cette rengaine comme développement justifié de l'irrémédiable non-évolution de nos relations...) a le don de me mettre en rogne. Non, en fait le mot est mal choisi. Disons que je me sens toujours incroyablement désarmé, dépité, et incapable de comprendre quand je suis face à ce raisonnement.
Puis avec un peu de recul, je me dis que si cela se trouve, nous sommes en fait avec cette anecdote sur la pierre de voûte de l'édifice instable des relations humaines hétérosexuelles. Je m'explique.
Prenons une fille lambda. Pour un peu que vous connaissiez bien fille lambda, et que fille lambda accepte de vous parler de son comportement amoureux (non, pas sexuel Lola, spice d'obsédée va ;) ), il est fort probable que sur le lien ami/amour, sa vision soit assez proche de l'anecdote sus-citée. C'est à dire, je résume pour plus de lisibilité, qu'une fois qu'un mâle a été classé dans la case "pote", il s'y retrouve englué dans un marasme plus inextricable qu'un piège à doigts chinois. Fille lambda, pour ses relations amoureuses, recherche le déclic, le mec qui lui plait direct et avec qui elle SAIT qu'elle veut une relation amoureuse potentiellement sérieuse.
Prenons maintenant un mâle lambda. Et je dis bien un mâle quelconque, hein, pour une fois, bien que l'envie m'en brûle les lèvres, je ne prendrai pas ici comme exemple un polyamoureux non-exclusif. Bref notre mâle de base, pour un peu que vous le connaissiez bien, qu'il accepte de vous parler de son comportement amoureux, ET qu'il soit suffisemment ivre pour qu'il vous dise la vérité plutôt que un masque pour faire bien --Oui, je sais, les filles aussi font ça, mais pour les mecs et ce sujet, c'est un pré-requis indispensable-- il vous dira que pour qu'il concoive une relation amoureuse potentiellement sérieuse, il faut qu'il ait longuement fréquenté la fille, qu'il ait appris à la connaitre, qu'il puisse être sûr que ça clique entre eux sur le long terme.
Rien ne vous choque ? C'est quand même terrible que les visions masculines et féminines soient si diamétralement opposées (attention, je ne présente pas ça comme vérité ipso facto mais plutôt comme une grosse généralité souvent vérifiable). Ce qui m'amène à l'autre constatation effarente :
Prenons un mec bien (oui je sais, c'est rare, mais essayez d'en trouver un pour l'exemple). Imaginez qu'il rencontre une fille et qu'ils se plaisent mutuellement. S'il est un tant soit peu honnête et que la fille l'interesse, il va d'abord laisser entre eux s'installer une amitié pour voir s'ils s'entendent bien. Si c'est le cas, il fera des avances à la fille, et bien souvent, ça sera trop tard. Il aura droit à son "mais on est trop amis pour gacher ça", ou tout autre dérivé de la sempiternelle phrase. S'il est moins honnête et qu'il voit clairement que la fille s'intéresse à lui, ils se mettront en couple, et si ça ne "clique" pas pour le mec, il finira par la quitter, pas méchamment, hein, mais il a donné une chance au couple sans s'armer des assurances indispensables à la plupart des mecs bien. Si ça marche pas, pense t'il, il aura au moins passé quelques mois de galipettes sympa avec une jolie demoiselle (eh, ça reste un mec, quand même...). Et s'il la quitte, il perpétuera malgré lui le mythe du "touslesmecssontdesconnardshypocritesquinenontrienafoutredessentimentsbouhouhou" même si lui, on l'a dit plus haut, c'est quand même un mec bien.
Mais poussons le vice encore plus loin ! Imaginons que ça clique entre eux, et que le couple se cimente. C'est génial, et les deux seront heureux, mais planera sur ce couple le spectre de l'hypocrisie. La fille sera convaincue qu'entre eux, ça a été le coup de foudre et l'amour immédiat, alors que le mâle saura pertinemment bien que les 6 premiers mois de leur relation peuvent en fait être comparés à une période d'essai sous CDI... Et j'aime pas les couples basés sur l'hypocrisie.
Ma solution ? J'ai pas de solution. Il faudrait changer les moeurs, changer les comportements. Mais une révolution d'amour se fait un coeur à la fois. Alors que vous soyez un mâle ou une fille, prenez quelques minutes pour réfléchir à ce post pas si con que ça, et à voir dans quelle mesure il reflète vos relations actuelles et passées. Mon comportement à moi ? Bon, c'est vous qui l'avez demandé. Ce n'est un secret pour personne que je n'ai aucun blocage moral quand au fait de partager des relations physiques avec mes ami(e)s dans le cas d'un désir mutuel. Pour moi l'amour est quelque chose qui se contruit sur la passion initiale, ou en tout cas sur un sentiment fort. Les relations amoureuses les plus fortes que j'ai vécu ont été construites sur une base amicale. Et vous savez aussi, lecteurs fidèles, jolies lectrices, combien je hais l'hypocrisie. Quand je me met en couple (exclusif ou non) avec quelqu'un sans passer par la case "ami", je trace tout de suite le cadre et je préviens que je ne suis pas (encore) amoureux, que c'est "en construction". Certain(e)s réagissent mal et je me retrouve finalement sans couple. D'autres apprécient la franchise et notre relation n'en est qu'encore plus forte.
Alors je vous quitterai sur quelques conseils. Les mâles, arrêtez de dire "je t'aime" quand c'est pas vrai, ça salit le mot et c'est une plaie infectée qui se gangrène dans votre couple. Les filles, arrêtez de considérer la frontière entre amour et amitié comme cet immuable mur d'adamantium insécable, hermétique et éternel.
Et réfléchissez aussi sur la tranmission de tendresse, tiens. Ca coute rien.
La citation du jour : "Tu t'appelles Chuppa, et quand tu t'énerve tu te transformes en fille"
La chanson du jour : I don't want a lover, Texas, "I don't want a lover, I just need a friend"
Même si les relations hétéro sont souvent un beau bordel, la vie est belle !
Hier soir j'ai été me prendre une mine (euh... Non, pardon, "j'ai été galant et j'ai fait exprès de perdre" ? Comment ça vous n'y croyez pas ? ) au billard avec Phéro... Zut, Véro, pardon, j'ai encore rippé avec mes doigts (hu hu hu). Entre deux claques, nous discutâmes anecdotiquement sur nos diverses relations, les amicales, et les etplussiaffinités. Et là, de m'entendre expliquer encore par A + B qu'elle ne pourrait pas "sortir" (bouh que j'aime pas ce mot) avec machin, parce que machin elle le connait depuis des mois, et qu'il a été radicalement et définitivement classé dans la case "ami".
Cette discussion hautement bloggable et sacrément familère (j'ai eu la même il y a quelques semaines avec Sabrina, avec un autre demoiselle aussi il y a encore quelques semaines, heck, j'en ai même été la "victime" au lycée, une charmante demoiselle m'ayant à l'époque asséné cette rengaine comme développement justifié de l'irrémédiable non-évolution de nos relations...) a le don de me mettre en rogne. Non, en fait le mot est mal choisi. Disons que je me sens toujours incroyablement désarmé, dépité, et incapable de comprendre quand je suis face à ce raisonnement.
Puis avec un peu de recul, je me dis que si cela se trouve, nous sommes en fait avec cette anecdote sur la pierre de voûte de l'édifice instable des relations humaines hétérosexuelles. Je m'explique.
Prenons une fille lambda. Pour un peu que vous connaissiez bien fille lambda, et que fille lambda accepte de vous parler de son comportement amoureux (non, pas sexuel Lola, spice d'obsédée va ;) ), il est fort probable que sur le lien ami/amour, sa vision soit assez proche de l'anecdote sus-citée. C'est à dire, je résume pour plus de lisibilité, qu'une fois qu'un mâle a été classé dans la case "pote", il s'y retrouve englué dans un marasme plus inextricable qu'un piège à doigts chinois. Fille lambda, pour ses relations amoureuses, recherche le déclic, le mec qui lui plait direct et avec qui elle SAIT qu'elle veut une relation amoureuse potentiellement sérieuse.
Prenons maintenant un mâle lambda. Et je dis bien un mâle quelconque, hein, pour une fois, bien que l'envie m'en brûle les lèvres, je ne prendrai pas ici comme exemple un polyamoureux non-exclusif. Bref notre mâle de base, pour un peu que vous le connaissiez bien, qu'il accepte de vous parler de son comportement amoureux, ET qu'il soit suffisemment ivre pour qu'il vous dise la vérité plutôt que un masque pour faire bien --Oui, je sais, les filles aussi font ça, mais pour les mecs et ce sujet, c'est un pré-requis indispensable-- il vous dira que pour qu'il concoive une relation amoureuse potentiellement sérieuse, il faut qu'il ait longuement fréquenté la fille, qu'il ait appris à la connaitre, qu'il puisse être sûr que ça clique entre eux sur le long terme.
Rien ne vous choque ? C'est quand même terrible que les visions masculines et féminines soient si diamétralement opposées (attention, je ne présente pas ça comme vérité ipso facto mais plutôt comme une grosse généralité souvent vérifiable). Ce qui m'amène à l'autre constatation effarente :
Prenons un mec bien (oui je sais, c'est rare, mais essayez d'en trouver un pour l'exemple). Imaginez qu'il rencontre une fille et qu'ils se plaisent mutuellement. S'il est un tant soit peu honnête et que la fille l'interesse, il va d'abord laisser entre eux s'installer une amitié pour voir s'ils s'entendent bien. Si c'est le cas, il fera des avances à la fille, et bien souvent, ça sera trop tard. Il aura droit à son "mais on est trop amis pour gacher ça", ou tout autre dérivé de la sempiternelle phrase. S'il est moins honnête et qu'il voit clairement que la fille s'intéresse à lui, ils se mettront en couple, et si ça ne "clique" pas pour le mec, il finira par la quitter, pas méchamment, hein, mais il a donné une chance au couple sans s'armer des assurances indispensables à la plupart des mecs bien. Si ça marche pas, pense t'il, il aura au moins passé quelques mois de galipettes sympa avec une jolie demoiselle (eh, ça reste un mec, quand même...). Et s'il la quitte, il perpétuera malgré lui le mythe du "touslesmecssontdesconnardshypocritesquinenontrienafoutredessentimentsbouhouhou" même si lui, on l'a dit plus haut, c'est quand même un mec bien.
Mais poussons le vice encore plus loin ! Imaginons que ça clique entre eux, et que le couple se cimente. C'est génial, et les deux seront heureux, mais planera sur ce couple le spectre de l'hypocrisie. La fille sera convaincue qu'entre eux, ça a été le coup de foudre et l'amour immédiat, alors que le mâle saura pertinemment bien que les 6 premiers mois de leur relation peuvent en fait être comparés à une période d'essai sous CDI... Et j'aime pas les couples basés sur l'hypocrisie.
Ma solution ? J'ai pas de solution. Il faudrait changer les moeurs, changer les comportements. Mais une révolution d'amour se fait un coeur à la fois. Alors que vous soyez un mâle ou une fille, prenez quelques minutes pour réfléchir à ce post pas si con que ça, et à voir dans quelle mesure il reflète vos relations actuelles et passées. Mon comportement à moi ? Bon, c'est vous qui l'avez demandé. Ce n'est un secret pour personne que je n'ai aucun blocage moral quand au fait de partager des relations physiques avec mes ami(e)s dans le cas d'un désir mutuel. Pour moi l'amour est quelque chose qui se contruit sur la passion initiale, ou en tout cas sur un sentiment fort. Les relations amoureuses les plus fortes que j'ai vécu ont été construites sur une base amicale. Et vous savez aussi, lecteurs fidèles, jolies lectrices, combien je hais l'hypocrisie. Quand je me met en couple (exclusif ou non) avec quelqu'un sans passer par la case "ami", je trace tout de suite le cadre et je préviens que je ne suis pas (encore) amoureux, que c'est "en construction". Certain(e)s réagissent mal et je me retrouve finalement sans couple. D'autres apprécient la franchise et notre relation n'en est qu'encore plus forte.
Alors je vous quitterai sur quelques conseils. Les mâles, arrêtez de dire "je t'aime" quand c'est pas vrai, ça salit le mot et c'est une plaie infectée qui se gangrène dans votre couple. Les filles, arrêtez de considérer la frontière entre amour et amitié comme cet immuable mur d'adamantium insécable, hermétique et éternel.
Et réfléchissez aussi sur la tranmission de tendresse, tiens. Ca coute rien.
La citation du jour : "Tu t'appelles Chuppa, et quand tu t'énerve tu te transformes en fille"
La chanson du jour : I don't want a lover, Texas, "I don't want a lover, I just need a friend"
Même si les relations hétéro sont souvent un beau bordel, la vie est belle !
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