Protagoniste d'une tragicomédie de série B
Ce soir j'ai eu une illumination... Depuis quelques temps (on va dire, un an, même si ça fait un peu plus en fait) ma vie est une succession d'anecdotes tristes ou drôles dignes d'un Thespian en fin de carrière, au scénariste à court d'idées et convaincu de la pertinence humoristique d'un running joke qui devient pourtant very old, very fast.
Petit twist au citron, depuis le début de cette période fantoche, avec le recul, la majorité de ce que j'entreprends, de ce en quoi je m'investis, a décidé de suivre le même moule, et malgré les contextes différents, tout se ressemble. Ca commence comme une étincelle, l'idée qui germe. Je décide d'y accorder mon attention... Tout s'embrase comme de la paille sèche, et l'étincelle devient un feu de joie, qui réchauffe le corps et le coeur, qui encourage, qui donne envie de danser... mais invariablement la paille s'essouffle et la bûche ne prends pas... Il se met à pleuvoir, le bois devient mouillé, le feu s'écrase et moi aussi, et je suis froid, humide, ma peau déchirée par le changement brutal de température, et je compte la nouvelle blessure dans ma vie comme un bagnard grave au coupe ongle les jours de prison sur le mur de sa cellule...
Parfois je perds pied, un peu... Je me retrouve submergé par tous ces sentiments contraires, par tous ces élans qu'on a coupé d'un mur face à moi... Le magasin dont j'ai fait le deuil, les amis que je perds, les livres que je ne continue pas, les successions d'histoires sentimentales dignes des pires scénarios d' Helène et les garçons, ma vie qui me file entre les doigts. Heureusement que la vie est belle sinon je ne serais plus qu'une épave.
Et la neige tombe autour de moi... A quatre heures du matin, ma voiture sous 5 centimètres... Rouler au pas pour ne pas risquer l'accident... Et la neige qui tombe, qui tente de me recouvrir, et j'en ai envie autant qu'elle, me noyer dans cet océan solide pour ne plus me noyer dans ma vie. Respirer ce blanc, cocaine un peu plus froide, un peu plus pure, un peu plus dangereuse. La neige immaculée qui demain sera salie par d'autres pneus, mais ce soir c'est moi qui la dépucelle, seul, seul, tout seul à quatre heures du matin...
Je me suis levé à neuf heures ce matin en même temps que mes oreilles... Ces coquines étaient toutes prêtes à faire le buvard autour de tous les sons de la journée... Journée sous le signe du bruit, oui, mais le son... Le son du silence, sans Simon ni Garfunkel. A quatre heures du matin, j'ai coupé la voix de Tri Yann dans ma voiture pour écouter le silence qui criait plus fort que le doux ronronnement de mon moteur... Silence plus profond encore en coupant ce dernier, violer aussi la pureté du tapis de neige me menant à ma porte. Silence tout autour de moi et en moi, écho cynique du vacarme du seul bruit absent du long des 18 heures de veilles de cette journée...
La citation du jour : "Alors, à y est tu l'as eu ton coup de telephone?"
La chanson du jour : Neige, Francis Lalanne, "Neige, que la neige tombe à présent sur le printemps de ma vie"
Même si moi aussi je prends les choses trop à coeur, la vie est belle !
Petit twist au citron, depuis le début de cette période fantoche, avec le recul, la majorité de ce que j'entreprends, de ce en quoi je m'investis, a décidé de suivre le même moule, et malgré les contextes différents, tout se ressemble. Ca commence comme une étincelle, l'idée qui germe. Je décide d'y accorder mon attention... Tout s'embrase comme de la paille sèche, et l'étincelle devient un feu de joie, qui réchauffe le corps et le coeur, qui encourage, qui donne envie de danser... mais invariablement la paille s'essouffle et la bûche ne prends pas... Il se met à pleuvoir, le bois devient mouillé, le feu s'écrase et moi aussi, et je suis froid, humide, ma peau déchirée par le changement brutal de température, et je compte la nouvelle blessure dans ma vie comme un bagnard grave au coupe ongle les jours de prison sur le mur de sa cellule...
Parfois je perds pied, un peu... Je me retrouve submergé par tous ces sentiments contraires, par tous ces élans qu'on a coupé d'un mur face à moi... Le magasin dont j'ai fait le deuil, les amis que je perds, les livres que je ne continue pas, les successions d'histoires sentimentales dignes des pires scénarios d' Helène et les garçons, ma vie qui me file entre les doigts. Heureusement que la vie est belle sinon je ne serais plus qu'une épave.
Et la neige tombe autour de moi... A quatre heures du matin, ma voiture sous 5 centimètres... Rouler au pas pour ne pas risquer l'accident... Et la neige qui tombe, qui tente de me recouvrir, et j'en ai envie autant qu'elle, me noyer dans cet océan solide pour ne plus me noyer dans ma vie. Respirer ce blanc, cocaine un peu plus froide, un peu plus pure, un peu plus dangereuse. La neige immaculée qui demain sera salie par d'autres pneus, mais ce soir c'est moi qui la dépucelle, seul, seul, tout seul à quatre heures du matin...
Je me suis levé à neuf heures ce matin en même temps que mes oreilles... Ces coquines étaient toutes prêtes à faire le buvard autour de tous les sons de la journée... Journée sous le signe du bruit, oui, mais le son... Le son du silence, sans Simon ni Garfunkel. A quatre heures du matin, j'ai coupé la voix de Tri Yann dans ma voiture pour écouter le silence qui criait plus fort que le doux ronronnement de mon moteur... Silence plus profond encore en coupant ce dernier, violer aussi la pureté du tapis de neige me menant à ma porte. Silence tout autour de moi et en moi, écho cynique du vacarme du seul bruit absent du long des 18 heures de veilles de cette journée...
La citation du jour : "Alors, à y est tu l'as eu ton coup de telephone?"
La chanson du jour : Neige, Francis Lalanne, "Neige, que la neige tombe à présent sur le printemps de ma vie"
Même si moi aussi je prends les choses trop à coeur, la vie est belle !
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