Comme un oiseau
Le temps et la chaleur m'amènent souvent à des envolées discursives sur des sujets divers et variés... Je me suis ce matin surpris à avoir une réflexion intense sur la liberté. Pourquoi ? Difficile à dire... Le succès du non, mon enfermement dans ma chambre, avec la chaleur comme geôlier plus efficace qu'un commando de Marines... Mais tel est le thème qui rebondit en moi...
La liberté... Concept qui a, selon Paul Valery, plus de valeur que de sens... Et je suis assez d'accord. Demandez à n'importe qui, n'importe où, même à des défenseurs de la censure, et tous s'accorderont à dire que la liberté, c'est important. Mais sommes nous vraiment libres ? Et d'ailleurs, à quoi se réfère cet état de "liberté" auquel nous aspirons tous sans vraiment savoir pourquoi, ou comment ?
L'une des premières traditions païennes à été la rede : "An it harm none, do what ye will" (ou "Do as thou wilt" selon les versions), c'est à dire, "fais ce qui te plait tant que cela ne nuit à personne". Principe qui a toujours été au coeur de mes motivations, mais est-il vraiment signe ou méthode de liberté ? On en a dérivé le célèbre "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres"... Ni plus ni moins, nous sommes face à une forme de loi qui n'en est pas une, plus morale qu'institutionnelle, et qui permet de gérer avec un minimum de conflits les relations communautaires. Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine développe et modifie ce qui précède en "La liberté des autres étend la mienne à l'infini", et bien que je trouve cette citation belle, je pense qu'elle est moins apte a véritablement cerner le problème, pour peu que cela en soit un.
Alors libre, pourquoi... Libre pour être sûr de déterminer soi même sa vie, son chemin, ses choix. Libre de décider. Mais c'est sur le comment que le bas blesse... Car en pratique, la loi (nécessaire pour préserver la liberté des faibles) prends souvent trop à coeur son ouvrage. Prenons les drogues par exemple (si cet article avait un siècle, j'aurais fait un article sur la sodomie qui était illégale, le problème est le même, simplement le sujet est plus d'actualité). Imaginons un héroïnomane lambda (j'en profite pour rappeler que l'héroïne, c'est le Mal (tm) ). Il a sa dose, il s'enferme chez lui, se pique. La loi est contre lui. Pourquoi ? Il ne nuit à personne sauf à lui même, ne mets personne en danger. Sa liberté n'entrave en rien celle des autres, mais la loi s'interpose quand même. Est-il vraiment libre ? On peut discourir longtemps sur "il entrave la liberté des gens pour qui il travaille", par exemple, mais c'est un choix, de la même manière que la loi ne lui reprocherait pas de choisir de démisionner du jour au lendemain... On peut discourir sur le fait que la loi travaille pour sa santé, mais comme le dit Kobal2, "à un moment il faut arrêter de protéger les cons", et s'il n'a pas deux de QI il *sait* ;que c'est mauvais pour lui mais il en fait le choix. Est-il libre ?
Mais plus que le carcan de la loi, on pourra aussi noter l'entrave de l'éducation et du contexte social (oui je sais, c'est l'un de mes chevaux de bataille favoris)... Bien que ça fasse mal et que ça dérange de le reconnaitre, nous sommes tous influencés très fortement, de manière inconsciente, par notre éducation et le joug de la morale sociale dans laquelle nous avons été élevés... Il est possible, mais difficile, de s'en affranchir. Souvent, même, s'en affranchir ne consiste qu'à remarquer les réflèxes cognitifs que nous impose cette morale, et arriver suffisemment rapidement a avoir du recul sur l'impulsion pour l'analyser et déterminer quelle sera notre véritable réaction... Mais l'impulsion initiale reste présente, a moins d'avoir véritablement entrepris un travail de déconditionnement... ou de reconditionnement, mais dans ce cas le problème n'est que modifié, pas supprimé.
Etre libre... Notion enrobée d'un flou cotonneux, pourtant rarement une autre notion n'a autant passionné et rassemblé les foules. Suis-je libre ? Entièrement libre ? Dans un sens, je le crois, oui. Mais c'est aussi c'est surtout parce que j'accepte la donne et la règle du "jeu" dans lequel j'évolue... Et quand je met ma liberté propre au dessus des lois, c'est en conscience, par conviction, et en assumant les conséquences qui pourraient en découler. Pour être libre, parfois, il suffit de fermer les yeux et de respirer à pleins poumons.
La citation du jour : "J'avais pas fermé la fenêtre, donc c'est mouillé"
La chanson du jour : Free as a bird, The Beatles, "Can we really live without each other ? Where did we lose the touch That seemed to mean so much ? It always made me feel so ... Free As A Bird, It's the next best thing to be, free as a bird."
Même si ma liberté s'arrête, parfois, la vie est belle !
La liberté... Concept qui a, selon Paul Valery, plus de valeur que de sens... Et je suis assez d'accord. Demandez à n'importe qui, n'importe où, même à des défenseurs de la censure, et tous s'accorderont à dire que la liberté, c'est important. Mais sommes nous vraiment libres ? Et d'ailleurs, à quoi se réfère cet état de "liberté" auquel nous aspirons tous sans vraiment savoir pourquoi, ou comment ?
L'une des premières traditions païennes à été la rede : "An it harm none, do what ye will" (ou "Do as thou wilt" selon les versions), c'est à dire, "fais ce qui te plait tant que cela ne nuit à personne". Principe qui a toujours été au coeur de mes motivations, mais est-il vraiment signe ou méthode de liberté ? On en a dérivé le célèbre "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres"... Ni plus ni moins, nous sommes face à une forme de loi qui n'en est pas une, plus morale qu'institutionnelle, et qui permet de gérer avec un minimum de conflits les relations communautaires. Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine développe et modifie ce qui précède en "La liberté des autres étend la mienne à l'infini", et bien que je trouve cette citation belle, je pense qu'elle est moins apte a véritablement cerner le problème, pour peu que cela en soit un.
Alors libre, pourquoi... Libre pour être sûr de déterminer soi même sa vie, son chemin, ses choix. Libre de décider. Mais c'est sur le comment que le bas blesse... Car en pratique, la loi (nécessaire pour préserver la liberté des faibles) prends souvent trop à coeur son ouvrage. Prenons les drogues par exemple (si cet article avait un siècle, j'aurais fait un article sur la sodomie qui était illégale, le problème est le même, simplement le sujet est plus d'actualité). Imaginons un héroïnomane lambda (j'en profite pour rappeler que l'héroïne, c'est le Mal (tm) ). Il a sa dose, il s'enferme chez lui, se pique. La loi est contre lui. Pourquoi ? Il ne nuit à personne sauf à lui même, ne mets personne en danger. Sa liberté n'entrave en rien celle des autres, mais la loi s'interpose quand même. Est-il vraiment libre ? On peut discourir longtemps sur "il entrave la liberté des gens pour qui il travaille", par exemple, mais c'est un choix, de la même manière que la loi ne lui reprocherait pas de choisir de démisionner du jour au lendemain... On peut discourir sur le fait que la loi travaille pour sa santé, mais comme le dit Kobal2, "à un moment il faut arrêter de protéger les cons", et s'il n'a pas deux de QI il *sait* ;que c'est mauvais pour lui mais il en fait le choix. Est-il libre ?
Mais plus que le carcan de la loi, on pourra aussi noter l'entrave de l'éducation et du contexte social (oui je sais, c'est l'un de mes chevaux de bataille favoris)... Bien que ça fasse mal et que ça dérange de le reconnaitre, nous sommes tous influencés très fortement, de manière inconsciente, par notre éducation et le joug de la morale sociale dans laquelle nous avons été élevés... Il est possible, mais difficile, de s'en affranchir. Souvent, même, s'en affranchir ne consiste qu'à remarquer les réflèxes cognitifs que nous impose cette morale, et arriver suffisemment rapidement a avoir du recul sur l'impulsion pour l'analyser et déterminer quelle sera notre véritable réaction... Mais l'impulsion initiale reste présente, a moins d'avoir véritablement entrepris un travail de déconditionnement... ou de reconditionnement, mais dans ce cas le problème n'est que modifié, pas supprimé.
Etre libre... Notion enrobée d'un flou cotonneux, pourtant rarement une autre notion n'a autant passionné et rassemblé les foules. Suis-je libre ? Entièrement libre ? Dans un sens, je le crois, oui. Mais c'est aussi c'est surtout parce que j'accepte la donne et la règle du "jeu" dans lequel j'évolue... Et quand je met ma liberté propre au dessus des lois, c'est en conscience, par conviction, et en assumant les conséquences qui pourraient en découler. Pour être libre, parfois, il suffit de fermer les yeux et de respirer à pleins poumons.
La citation du jour : "J'avais pas fermé la fenêtre, donc c'est mouillé"
La chanson du jour : Free as a bird, The Beatles, "Can we really live without each other ? Where did we lose the touch That seemed to mean so much ? It always made me feel so ... Free As A Bird, It's the next best thing to be, free as a bird."
Même si ma liberté s'arrête, parfois, la vie est belle !
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