***Article(s) en date du 31.5.05***

Paradoxe comportemental...


Parfois, c'est pas très "pratique" d'être quelqu'un au comportement plutôt optimiste et joyeux...

Je m'explique : souvent dans notre société moderne, on distingue principalement deux types d'énergumènes. D'abord les dépressifs chroniques, ceux qui sont convaincus (ou qui font très bien semblant) que la vie est moche, qui sont au bout du rouleau en permanence, etc... Ensuite, on trouve les gens "normaux" qui n'ont pas vraiment d'avis fixe sur la question, pour qui y'a des hauts et des bas et qui peuvent tout aussi bien être euphoriques ou tristes.

Dans un cercle d'ami lambda, quand un dépressif chronique vous contacte d'un air triste en vous disant qu'il faut absolument qu'on se voie, etc... vous savez de facto que ce dernier va vous raconter sa dernière catastrophe, et que sans vous il risque de faire sa trente-quatrième tentative de suicide ratée. En général si vous avez du temps vous allez vous occuper de lui un minimum (notez bien que je parle d'amis, pas de simples connaissances).

Dans un cercle d'ami lambda, quand un "gens normal" vous contacte d'un air triste en vous disant qu'il faut absolument qu'on se voie, etc... vous savez que probablement il est dans un moment "bas"... En général vous faites plus d'effort que dans le cas sus-cité, pour justement éviter que l'ami en question ne change de catégorie, car il est en effet plus agréable d'avoir des amis "normaux" que des dépressifs chroniques.

Mais insérons dans l'équation un nouveau type d'individus... Les individus fermement convaincus que la vie est belle, et qui oscillent régulièrement entre l'état neutre et l'état enthousiaste (bon, pour les besoins de l'exemple, on permets à ces individus des petites crises de cyclothymie passagère parfois). Ceux qu'on connaît plus aisément avec sur le visage un sourire plutôt que des larmes. Oui je sais, ces individus sont rares, mais ils existent, prenez preuve de mon existence (car j'existe, si si, pas comme Frantico :p).

Dans un cercle d'ami l'ambda, quand un optimiste vous contacte d'un air triste en vous disant qu'il faudrait qu'on se voie... Bin souvent, l'optimiste va se retrouver seul. Parce que le réflèxe cognitif de base c'est soit "oh, bin ça doit pas être si grave" ou "il ira mieux demain". Alors qu'en fait c'est tout le contraire, et que c'est dans ses moments fragiles que l'optimiste en question aimerait être soutenu... Oh well. Je prends sans doute les choses trop à coeur, mais hier, j'avais vraiment besoin de sortir et de parler, dans ces moments où sortir seul n'est pas une option viable. Tough Luck. Et que faire quand on est blessé ? Ne même pas pouvoir être vexé ou rancunier, puisque savoir, au fond, qu'il n'y avait rien que de très compréhensible dans le comportement d'autrui.

Alors on passe sa soirée devant son téléphone en refusant d'appuyer sur "send" à chaque fois qu'on a fini un sms... On est triste sans arriver à en vouloir à qui que ce soit. Et on se dit, comme tout le monde, que ça doit pas être si grave. Que ça ira mieux demain. On essaie de s'endormir. Et on souffre en silence.

Image de Dave McKean

La citation du jour : "Oui c'est vrai que tu prends les choses trop a coeur"
La chanson du jour : Cold, The Cure, "Screaming at the moon, Another past time... Your name Like ice into my heart. Everything as cold as life Can no-one save you? Everything As cold as silence And you will never say a word"

Même si je prends les choses trop à coeur, la vie est belle !

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