Prise d'esthète
Il y a une petite semaine, chez les dinosaures, nous avons eu une discussion assez emprunte de testostérone au sujet du sens des mots, et principalement du sens de deux ou trois mots comme égoïste, égocentrique et esthète. Comme souvent, je ne me souviens plus du point de départ exact de la discussion, mais je me souviens parfaitement de son développement et de sa conclusion... Principalement, qu'elle a dérivé à partir d'esthète, étiquette dont je me targue --c'était la première dérive-- et que l'un des dinos a constesté comme non-applicable a ma petite et non-humble personne.
La non-humilité sus-citée est dans ce genre de cas source d'agacement de ma part. Non pas de colère, mais véritablement d'ennui et d'un sentiment de supériorité insufflé par mon égocentrisme dont, qui l'eut cru, je me passerais volontier dans mes relations amicales. Je n'aime pas être contredit quand je suis certain de la justesse de mes propos, car je prends cela comme une preuve du manque de remise en question d'autrui face à la possibilité d'évoluer en terme culturel. Il faudrait juste que je travaille, justement au nom de cette remise en question, à être moins souvent certain de la justesse de mes propose car, crois le ou non, cher lecteur, jolie lectrice, il m'arrive aussi de me tromper... Si si... Et le pire c'est que je peux le "voir venir", car c'est irrémédiablement dans ces cas où je ne suis *pas* "certain" de la justesse de mes propose, mais où j'agis et me comporte néanmoins comme tel... Hum... A travailler, donc, mais au moins je le sais, et je sais aussi que cette fois était de ces fois où j'ai cette sacrosainte certitude.
En général je n'aime pas les étiquettes. En effet, souvent la coutume de ces pseudo-archétypes qui sont un bien piètre hommage à la pensée de Jung tend à vouloir afficher une et une seule de ces étiquettes pour résumer la quintessence d'une personne à un mot, ce que je trouve particulièrement stupide. On peut épiloguer des heures sur la nature humaine et sur sa beauté ou sa hideur, il est néanmoins incontestable que la nature de l'individu est complexe, et que seuls les individus sérieusement déficients mentalement pourraient être résumés à un seul et unique mot (aparté : c'est pour cela que, très fourbement, je commence très souvent toute séance de tarologie avec un consultant en lui demandant de se résumer en un mot... Tâche pour le moins ardue, elle révèle de par ce fait une clef important de l'échelle des valeurs du consultant et de sa perception de soi, qui sera utile pour lui et pour moi en tant qu'outil projectif lors de la lecture.... mais je m'égare, fin de l'aparté).
Mais les étiquettes peuvent avoir leur utilité, en tant que clef vers l'individu, comme outil de communication et pour insuffler un degré de compréhension plus profond dans le discours. Tant qu'on ne cherche pas à les brider dans une improbable et irréaliste unicité. Nous portons tous des masques qui, mais ce n'est pas le débat, peuvent (ou pas) être considérés comme des parties de nous. Outre cela, et si l'on occulte les malheureusement de plus en plus fréquents troubles de la psyché, la personne la mieux à même de connaître quelqu'un est soi-même. Etant féru d'introspection régulière et en profondeur, je pense être à même d'affirmer sans mentir ou rougir que je me connais. Je sais qui je suis, ce que je suis, comment je suis. Je connais ma nature, et je connais mes masques. L'avantage de mon bagage culturel et linguistique est que je suis, face à ces comportements psychiques abstraits, capable d'extraire du patrimoine de la langue que j'emploie les lexèmes se rapprochant le plus de ces comportements pour les décrire... Cette collection d'étiquettes, prise dans son intégralité, est encore en-deça de la réalité pour me décrire, mais elle constitue des clefs, comme précisé plus haut. Ces "étiquettes", les gens qui me connaissent vraiment me les distribuent souvent, parfois je les accepte avec grâce, même lorsqu'elles sont négatives (égocentrique), parfois je corrige ce qui est une erreur de perception de leur part, même lorsqu'elle est positive (généreux), parfois je les revendique directement lorsqu'elles sont méconnues (élitiste).
Mais toutes ces étiquettes, lorsque j' "accepte" de les porter, c'est pour une raison simple : j'en connais la définition précise, profonde, et complète, et si elle est incapable de me définir à elle seule, je corresponds en revanche à tout ce qu'elle décrit. Donc, ces étiquettes, positives ou négatives, deviennent non pas une part de moi mais des clefs à donner à ceux qui voudraient faire l'effort de me connaître ou de me comprendre. D'où mon caractère assez irascible lorsqu'on en vient à contredire l'une des étiquettes qui, selon moi, est l'une de celles qui me définit le mieux et qui, dans un cetain sens, régit réellement ma vie et mon comportement, une étiquette correspondant à mon "moi" et non à un masque. Surtout lorsque la réfutation en question est basée sur une compréhension erronée du lexème en question....
La discussion portait sur le terme "esthète", et après un face à face entre deux têtes de cochon dont je fais partie, un dictionnaire poussiéreux et encore plus vieux que les dinosaures de Talange a été exhumé pour résoudre l'accrochage... Loin de donner raison à l'autre, la définition donnée était pourtant plus que bancale, et en plusieurs points incorrectes, soulevant une "erreur" dans mes explications... Après m'être auto-agacé face à cette définition, la page fut tournée pour la soirée... Mais pas pour le lendemain où l'une de mes premières actions a été de sortir la définition exacte du terme dans le Larousse et surtout, référence, dans le dictionnaire de l'Académie Française. Bien évidemment, ces deux définitions me donnaient raison à 100%, je l'ai dit, ce terme est un terme qui me tient à coeur.
Le but de ce post ma fois bien long n'est pas de remplir un message avec un sujet facile, ni de vitupérer les dictionnaires anciens ou non-"classiques" (j'entends pas classiques le Larousse et le Robert) et le manque de déontologie de leurs auteurs. Point non plus d'être un quelconque déballage de hampe et de prendre 6 ou 7 paragraphes pour me contenter d'un "HA ! J'avais raison, gna gna gna", mais véritablement de rappeler ici l'importance de la langue, dans un monde où le nivellement par le bas est devenu une règle plutôt qu'une plaie, où le langage SMS sétan 2 plu an plu vit san kon en puiss r1, et ou les glissements lexicaux sont devenus monnaie courante. Certes, le propre d'un langage est avant tout de communiquer et d'arriver à faire entendre à autrui les concepts cognitifs qui sont les notres... Mais justement. Plus une langue s'appauvrit, plus il est difficile de se comprendre dans un monde ou le même mot aura une définition différente pour chacun... Encourageons donc plus encore la lecture, la remise en question permanente (oui, même moi) et surtout la consultation de sources pérennes lors de l'apparition d'un moindre doute... J'ai longtemps regardé l'Académie Française avec un air de dédain, et si à l'heure actuelle je n'approuve pas toutes leurs démarches et/ou décisions (celui qui a suggéré nénufar, je le tiens pour l'un des responsables de l'avènement du SMS >_<), je reconnais néanmoins maintenant l'importance de leur "mission" et la qualité de leur travail pour préserver un sens derrière ces lettres obscures que la masse voudrait diluer... Pour citer Maurice Druon, "L’Académie ne refuse jamais la modernité. Elle ne refuse que ce qui peut menacer la pérennité de la langue"
Un jour, peut être, je serais académicien. En revanche, et dans l'attente, je fus, suis, et reste pour l'instant un esthète, fier de l'être et de le revendiquer dans la plus profonde exactitude du terme, et même dans son usage péjoratif. Et pour ceux qui ne connaitraient pas la définition exacte du terme... Consultez le site de l'Académie en lien un peu plus haut, et commencez lors à prendre de bonnes habitudes :)...
La citation du jour : "C'est qui Serge ?"
La chanson du jour : Where the wild roses grow, Nick Cave & Kylie Minogue, "On the last day I took her where the wild roses grow And she lay on the bank, the wind light as a thief As I kissed her goodbye, I said "all beauty must die" And lent down and planted a rose between her teeth"
Même si je ne suis pas qu'une étiquette, la vie est belle !
La non-humilité sus-citée est dans ce genre de cas source d'agacement de ma part. Non pas de colère, mais véritablement d'ennui et d'un sentiment de supériorité insufflé par mon égocentrisme dont, qui l'eut cru, je me passerais volontier dans mes relations amicales. Je n'aime pas être contredit quand je suis certain de la justesse de mes propos, car je prends cela comme une preuve du manque de remise en question d'autrui face à la possibilité d'évoluer en terme culturel. Il faudrait juste que je travaille, justement au nom de cette remise en question, à être moins souvent certain de la justesse de mes propose car, crois le ou non, cher lecteur, jolie lectrice, il m'arrive aussi de me tromper... Si si... Et le pire c'est que je peux le "voir venir", car c'est irrémédiablement dans ces cas où je ne suis *pas* "certain" de la justesse de mes propose, mais où j'agis et me comporte néanmoins comme tel... Hum... A travailler, donc, mais au moins je le sais, et je sais aussi que cette fois était de ces fois où j'ai cette sacrosainte certitude.
En général je n'aime pas les étiquettes. En effet, souvent la coutume de ces pseudo-archétypes qui sont un bien piètre hommage à la pensée de Jung tend à vouloir afficher une et une seule de ces étiquettes pour résumer la quintessence d'une personne à un mot, ce que je trouve particulièrement stupide. On peut épiloguer des heures sur la nature humaine et sur sa beauté ou sa hideur, il est néanmoins incontestable que la nature de l'individu est complexe, et que seuls les individus sérieusement déficients mentalement pourraient être résumés à un seul et unique mot (aparté : c'est pour cela que, très fourbement, je commence très souvent toute séance de tarologie avec un consultant en lui demandant de se résumer en un mot... Tâche pour le moins ardue, elle révèle de par ce fait une clef important de l'échelle des valeurs du consultant et de sa perception de soi, qui sera utile pour lui et pour moi en tant qu'outil projectif lors de la lecture.... mais je m'égare, fin de l'aparté).
Mais les étiquettes peuvent avoir leur utilité, en tant que clef vers l'individu, comme outil de communication et pour insuffler un degré de compréhension plus profond dans le discours. Tant qu'on ne cherche pas à les brider dans une improbable et irréaliste unicité. Nous portons tous des masques qui, mais ce n'est pas le débat, peuvent (ou pas) être considérés comme des parties de nous. Outre cela, et si l'on occulte les malheureusement de plus en plus fréquents troubles de la psyché, la personne la mieux à même de connaître quelqu'un est soi-même. Etant féru d'introspection régulière et en profondeur, je pense être à même d'affirmer sans mentir ou rougir que je me connais. Je sais qui je suis, ce que je suis, comment je suis. Je connais ma nature, et je connais mes masques. L'avantage de mon bagage culturel et linguistique est que je suis, face à ces comportements psychiques abstraits, capable d'extraire du patrimoine de la langue que j'emploie les lexèmes se rapprochant le plus de ces comportements pour les décrire... Cette collection d'étiquettes, prise dans son intégralité, est encore en-deça de la réalité pour me décrire, mais elle constitue des clefs, comme précisé plus haut. Ces "étiquettes", les gens qui me connaissent vraiment me les distribuent souvent, parfois je les accepte avec grâce, même lorsqu'elles sont négatives (égocentrique), parfois je corrige ce qui est une erreur de perception de leur part, même lorsqu'elle est positive (généreux), parfois je les revendique directement lorsqu'elles sont méconnues (élitiste).
Mais toutes ces étiquettes, lorsque j' "accepte" de les porter, c'est pour une raison simple : j'en connais la définition précise, profonde, et complète, et si elle est incapable de me définir à elle seule, je corresponds en revanche à tout ce qu'elle décrit. Donc, ces étiquettes, positives ou négatives, deviennent non pas une part de moi mais des clefs à donner à ceux qui voudraient faire l'effort de me connaître ou de me comprendre. D'où mon caractère assez irascible lorsqu'on en vient à contredire l'une des étiquettes qui, selon moi, est l'une de celles qui me définit le mieux et qui, dans un cetain sens, régit réellement ma vie et mon comportement, une étiquette correspondant à mon "moi" et non à un masque. Surtout lorsque la réfutation en question est basée sur une compréhension erronée du lexème en question....
La discussion portait sur le terme "esthète", et après un face à face entre deux têtes de cochon dont je fais partie, un dictionnaire poussiéreux et encore plus vieux que les dinosaures de Talange a été exhumé pour résoudre l'accrochage... Loin de donner raison à l'autre, la définition donnée était pourtant plus que bancale, et en plusieurs points incorrectes, soulevant une "erreur" dans mes explications... Après m'être auto-agacé face à cette définition, la page fut tournée pour la soirée... Mais pas pour le lendemain où l'une de mes premières actions a été de sortir la définition exacte du terme dans le Larousse et surtout, référence, dans le dictionnaire de l'Académie Française. Bien évidemment, ces deux définitions me donnaient raison à 100%, je l'ai dit, ce terme est un terme qui me tient à coeur.
Le but de ce post ma fois bien long n'est pas de remplir un message avec un sujet facile, ni de vitupérer les dictionnaires anciens ou non-"classiques" (j'entends pas classiques le Larousse et le Robert) et le manque de déontologie de leurs auteurs. Point non plus d'être un quelconque déballage de hampe et de prendre 6 ou 7 paragraphes pour me contenter d'un "HA ! J'avais raison, gna gna gna", mais véritablement de rappeler ici l'importance de la langue, dans un monde où le nivellement par le bas est devenu une règle plutôt qu'une plaie, où le langage SMS sétan 2 plu an plu vit san kon en puiss r1, et ou les glissements lexicaux sont devenus monnaie courante. Certes, le propre d'un langage est avant tout de communiquer et d'arriver à faire entendre à autrui les concepts cognitifs qui sont les notres... Mais justement. Plus une langue s'appauvrit, plus il est difficile de se comprendre dans un monde ou le même mot aura une définition différente pour chacun... Encourageons donc plus encore la lecture, la remise en question permanente (oui, même moi) et surtout la consultation de sources pérennes lors de l'apparition d'un moindre doute... J'ai longtemps regardé l'Académie Française avec un air de dédain, et si à l'heure actuelle je n'approuve pas toutes leurs démarches et/ou décisions (celui qui a suggéré nénufar, je le tiens pour l'un des responsables de l'avènement du SMS >_<), je reconnais néanmoins maintenant l'importance de leur "mission" et la qualité de leur travail pour préserver un sens derrière ces lettres obscures que la masse voudrait diluer... Pour citer Maurice Druon, "L’Académie ne refuse jamais la modernité. Elle ne refuse que ce qui peut menacer la pérennité de la langue"
Un jour, peut être, je serais académicien. En revanche, et dans l'attente, je fus, suis, et reste pour l'instant un esthète, fier de l'être et de le revendiquer dans la plus profonde exactitude du terme, et même dans son usage péjoratif. Et pour ceux qui ne connaitraient pas la définition exacte du terme... Consultez le site de l'Académie en lien un peu plus haut, et commencez lors à prendre de bonnes habitudes :)...
La citation du jour : "C'est qui Serge ?"
La chanson du jour : Where the wild roses grow, Nick Cave & Kylie Minogue, "On the last day I took her where the wild roses grow And she lay on the bank, the wind light as a thief As I kissed her goodbye, I said "all beauty must die" And lent down and planted a rose between her teeth"
Même si je ne suis pas qu'une étiquette, la vie est belle !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Liens vers ce message:
Créer un lien
<< Accueil