***Article(s) en date du 27.9.05***

Le tour de Paris en 80 boutiques

Après avoir longuement conversé accoudés à un bar, la dame Franseuil me mène dans sa tanière, un joli petit appartement avec une chambre immense. La décoration, cocassement, me fait penser à un habile mélange entre un fouilli qui aurait pu plaire à mon ex et un fouilli qui aurait pu plaire à ma soeur. Fabienne me demande comment elle doit le prendre. Je rétorque qu'elle ne doit pas le prendre, du tout :)... En tout cas c'est une décoration positivement féminine, et fémininement agréable. Couleur et sérénité.

Fabienne me fait découvrir une sauce bizarre au basilic pour mettre sur les pâtes. Et c'est très bon, en fait. Malgré cela, mon estomac est toujours en grève partielle (cf l'article Odysseus) et donc je ne me ressert pas. La jolie dame et le baron converseront jusqu'à point d'heure, de sujets divers et variés, et définitivement écclectiques (des légendes hindoues jusqu'aux épilations ratées "sa-mère-la-pute" sur mes tétons). Vers une ou deux heures du matin, extinction des feux, mais pas des voix. Nos matelas habilement disposés afin de rapprocher nos visages, nous conversons encore à voix basse jusqu'au bout de la nuit... Impossible de mettre un chiffre précis sur l'heure à laquelle nous avons fini par progressivement sombrer dans le sommeil, mais il devait AU MOINS être quatre ou cinq heures du matin...

Du coup, le réveil fut plus que rude pour les deux pipelettes que nous fûmes, et tel The Mask dans le comic book de Dark Horse (ou le film éponyme avec Jim Carrey), nous écarquillons les yeux de manière démesurée en plein petit dèj en s'aperçevant qu'il est 11h40... Et que nous avons rendez-vous avec les gens de MuM à midi... Fabienne a triché : elle s'était déjà préparé pour aller à la boulangerie pendant que je m'extirpais de mon sommeil du juste en écoutant une nouvelle chanson de Mickey 3D absolument géniale que j'écoute en boucle depuis (l'intro est fortement inspirée de la musique d'American Beauty). La solution "je saute pas lavé dans mes fringues" étant absolument impensable pour un petit précieux pédant comme moi, j'envoie un smeuss à la miss Eve pour nous accorder un délai d'une demi heure et je file me noyer sous la douche. Heureusement, Fabienne habite à dix minutes à peine du lieu de rendez vous...

Nous arrivons donc pile à l'heure convenue suite au délai. Galad ne fait toujours pas la bise parce qu'elle n'aime pas ça. J'hésite à faire la bise au Marsu, pour compenser, huhuhu... Nous allons manger dans un resto japonais, Fabienne et moi marchant dans les pas de nos deux guides improvisés. On mange bien, très bien même, et presque pour la moitié du prix du resto japonais messin (Comme quoi, ceux qui disent que Paris c'est cher)... Pendant le repas, les sujets sont tout aussi ecclectiques que ceux de la veille au soir, mais, présence de nos deux geeks préférés aidant, sont tout de même plus axés sur les manga, la fantasy, et les gadgets (technologiques, comme la PSP de Marsu, ou plus charnels, comme le gode rose à paillette que j'avais offert à Milie et qui s'est retrouvé allez savoir comment dans la conversation).

Sous le regard médusé et appréciatif de Fabienne et de votre serviteur, Marsu et Galad nous guident ensuite avec brio dans un circuit parfaitement optimisé et maîtrisé (et quasi exhaustif !) des boutiques de jeu de rôles, de comics, de goodies et de manga des cinquième et sixème arrondissements. Aucun tournant, aucune ruelle n'est prise au hazard. Le circuit est règlé comme une horloge (je parlerais bien du contraste avec la sortie homérique de la gare de l'Est mais la jolie Fabienne va me faire les gros yeux :p). Après avoir dépensé un tout petit peu d'argent (Comme quoi, ceux qui disent que Paris c'est pas cher), nous arrivons chez Gibert, probablement la plus grande librairie de Paris, sur cinq ou six étages immenses. Il y a un énorme rayon anglophone, et je tombe notemment sur le dernier Gaiman, Anansi Boys, que je suis actuellement en train de lire puisque je me suis rué dessus... Coup de chance, nous étions le 24 et le livre était sencé sortir le 26, ils n'ont pas dû faire attention à la date de commercialisation européenne... Galad m'offre également deux livres de Alessandro Baricco puisque j'aime les belles lettres. J'ai lu le premier, Soie, avant de commencer Anansi Boys, ça se lit très vite et c'est en effet très joli. Vraiment, vraiment très joli.

Après m'avoir fait baver devant une boutique de théatre qui pourrait devenir ma garde-robe, et une boutique spécialisée en fées, nous nous séparons en deux groupes de deux. Fabienne donne une carte de visite au petit couple en barrant au stylo sa fonction pour la remplacer par un mot, simple : fille. Elle marque donc encore un autre point dans le baronomètre. Marsu et Galad nous parlent d'un T-Shirt absolument génial, puis on se quitte, et Fabienne et moi retournons vers Castle Franseuil afin de fêter les trente ans de Thiom. Soirée vraiment bien avec un quatrième larron, parfait inconnu, et occasion d'illustrer et de vérifier encore la grande Règle des Vérités de la Vie énoncée la veille au soir. J'ai l'occasion de placer une bonne demi douzaine de fois ma petite blagounette répétitives en imitant Joe Dassin à chaque fois que Fabienne ou Thiom parlait de thé indien. Oui, c'est nul, mais que voulez vous, j'ai été traumatisé par Marie Laurencin dans ma petite enfance. Je me saoule la djeule au jus d'orange (encore ! Eh oui, désolée Emilie... ), et un peu avant minuit l'inconnu s'éclipse, suivi peu après par Thiom qui file se coucher, nous laissant dame Franseuil et moi pour continuer la soirée en tête à tête.

Suite et fin dans le prochain article.

La citation du jour : "Et on va aller à la Fnac des Halles avec son T-Shirt !"
La chanson du jour : Réveille toi, Mickey 3D, "Quand mes yeux se ferment, vu que j'suis pas la fée clochette Il m'arrive de faire des cauchemars"

Même si je n'avais pas assez de sous à dépenser samedi, la vie est belle !

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