Le verre vide, la fonte des neiges, et le dos de Mathilde
Voilà, nous sommes le 2, et nous voici donc fermement ancrés dans 2006. Le calendrier n'a pas été taquin, n'a pas fait de farce, l'année ne s'est pas prolongée. Adieu 2005.
Accoudé à ma fenêtre devant une flûte à champagne vide, je soupire en regardant l'horizon, tentant d'y voir se dessiner ma vie, mon passé, son avenir. Les nuages jouent dans le ciel, mais ils se gaussent en me voyant, me repoussent, je ne suis pas assez grand. Bleu ou gris, le ciel refuse de me donner sa couleur. Alors je peins un sourire sur mon visage, et mon monde devient un arc en ciel.
Penser encore à ces amis distants qui, comme régulièrement, une fois par an, sont devenus proches et palpables, échange de bises et de bons moments, en cherchant à ne pas penser au blues de la fin de leur séjour et à l'année qu'il faudra encore attendre pour les revoir. Parce que bouger pour aller les voir, je n'en ai plus les moyens. Alors sur le coup, j'étire les heures, les minutes, les secondes, et chaque instant d'amitié devient un nouveau monde, une éternité. Chaque rire se grave en moi, au canif du partage sur l'écorce du chêne que je suis. La toile numérique rapproche les mots, mais éloigne les êtres. Rien ne remplace les moments partagés. Alors les faire durer, un peu.
Sourire en pensant à demain, et à Demain. Au demain de rentrée, où je n'aurai pas cours, et au demain de demain où je retrouverai mes compagnons de fortune et d'infortune, course poursuite, course de relai vers le titre ronflant et le droit au travail. Apprendre des choses inutiles pour l'emploi en question, mais tellement enrichissantes... Pour aimer les cours, je crois qu'il suffit d'aimer apprendre. Après, quel que soit le contexte, la qualité des élèves, de l'établissement, ou des professeurs, chaque parcelle de sapience glanée est un sirop, une cuiller de confiture encore chaude. Au Demain plus vaste, aussi, celui qui n'a pas de fin, et qui s'étends depuis celui que je suis vers celui que je serai. C'est à ce Demain qu'il faudrait trinquer, mais mon verre est vide.
Regarder encore, par la fenêtre, la neige qui se change en glace, puis fond, ne laissant ça et là que quelques cadavres épars, macchabées délavés, d'un blanc un peu sale au gré de l'herbe et des rebords de route. Dire au revoir à cette autre amie annuelle, qui repassera sûrement faire coucou une fois ou deux entre maintenant et février, avant de me dire adieu, a bientôt, jusqu'à la fin de l'automne prochain.
Penser au dos nu de Mathilde, avoir envie d'elle, et de toucher sa peau, puis redevenir sage, parce que. Avoir envie, avoir besoin de recommencer à prendre des photos. Mélodie dans ma tête, entre Chatel et Pagny, alors que ce dernier m'insupporte au plus haut point. Comme quoi. Envie d'appeler Fabienne Franseuil, mais la laisser revenir. Parler avec un petit fantasme libertin sur la toile numérique, et l'entendre parler d'amour et de fidélité. Comme quoi, on évolue tous. Comme les années qui défilent... 1979... 1996... 2005... 2006... la vie...
Alors sourire, encore, toujours, avec la même insolence que l'an passé. Pour mon verre vide. Pour la fonte des neiges. Et le dos de Mathilde...
La citation du jour : "Je veux bien"
La chanson du jour : Ma lycéenne, Philippe Chatel, "Même si ta vie commence à peine T'as déjà plus envie de rien Et ce frisson que tu étrennes N'est qu'une larme sans chagrin [...] Je te réponds ma lycéenne - Moi qui ne suis plus lycéen - Tu veux quelqu'un qui te comprenne, Je te comprends, j'essaie au moins... Le temps qui passe me fait de la peine Et il nous sépare déjà Mais tes angoisses et puis les miennes Viennent à se ressembler parfois... "
Même si je n'ai même plus de quoi louer un studio à la journée pour un shoot, la vie est belle !
Accoudé à ma fenêtre devant une flûte à champagne vide, je soupire en regardant l'horizon, tentant d'y voir se dessiner ma vie, mon passé, son avenir. Les nuages jouent dans le ciel, mais ils se gaussent en me voyant, me repoussent, je ne suis pas assez grand. Bleu ou gris, le ciel refuse de me donner sa couleur. Alors je peins un sourire sur mon visage, et mon monde devient un arc en ciel.
Penser encore à ces amis distants qui, comme régulièrement, une fois par an, sont devenus proches et palpables, échange de bises et de bons moments, en cherchant à ne pas penser au blues de la fin de leur séjour et à l'année qu'il faudra encore attendre pour les revoir. Parce que bouger pour aller les voir, je n'en ai plus les moyens. Alors sur le coup, j'étire les heures, les minutes, les secondes, et chaque instant d'amitié devient un nouveau monde, une éternité. Chaque rire se grave en moi, au canif du partage sur l'écorce du chêne que je suis. La toile numérique rapproche les mots, mais éloigne les êtres. Rien ne remplace les moments partagés. Alors les faire durer, un peu.
Sourire en pensant à demain, et à Demain. Au demain de rentrée, où je n'aurai pas cours, et au demain de demain où je retrouverai mes compagnons de fortune et d'infortune, course poursuite, course de relai vers le titre ronflant et le droit au travail. Apprendre des choses inutiles pour l'emploi en question, mais tellement enrichissantes... Pour aimer les cours, je crois qu'il suffit d'aimer apprendre. Après, quel que soit le contexte, la qualité des élèves, de l'établissement, ou des professeurs, chaque parcelle de sapience glanée est un sirop, une cuiller de confiture encore chaude. Au Demain plus vaste, aussi, celui qui n'a pas de fin, et qui s'étends depuis celui que je suis vers celui que je serai. C'est à ce Demain qu'il faudrait trinquer, mais mon verre est vide.
Regarder encore, par la fenêtre, la neige qui se change en glace, puis fond, ne laissant ça et là que quelques cadavres épars, macchabées délavés, d'un blanc un peu sale au gré de l'herbe et des rebords de route. Dire au revoir à cette autre amie annuelle, qui repassera sûrement faire coucou une fois ou deux entre maintenant et février, avant de me dire adieu, a bientôt, jusqu'à la fin de l'automne prochain.
Penser au dos nu de Mathilde, avoir envie d'elle, et de toucher sa peau, puis redevenir sage, parce que. Avoir envie, avoir besoin de recommencer à prendre des photos. Mélodie dans ma tête, entre Chatel et Pagny, alors que ce dernier m'insupporte au plus haut point. Comme quoi. Envie d'appeler Fabienne Franseuil, mais la laisser revenir. Parler avec un petit fantasme libertin sur la toile numérique, et l'entendre parler d'amour et de fidélité. Comme quoi, on évolue tous. Comme les années qui défilent... 1979... 1996... 2005... 2006... la vie...
Alors sourire, encore, toujours, avec la même insolence que l'an passé. Pour mon verre vide. Pour la fonte des neiges. Et le dos de Mathilde...
La citation du jour : "Je veux bien"
La chanson du jour : Ma lycéenne, Philippe Chatel, "Même si ta vie commence à peine T'as déjà plus envie de rien Et ce frisson que tu étrennes N'est qu'une larme sans chagrin [...] Je te réponds ma lycéenne - Moi qui ne suis plus lycéen - Tu veux quelqu'un qui te comprenne, Je te comprends, j'essaie au moins... Le temps qui passe me fait de la peine Et il nous sépare déjà Mais tes angoisses et puis les miennes Viennent à se ressembler parfois... "
Même si je n'ai même plus de quoi louer un studio à la journée pour un shoot, la vie est belle !
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