Amer comme un picon
Tu te lèves. Tu te lèves et tu te demandes pourquoi. Tu te lèves pour vivre, parce qu'en ce moment tu as peur quand tu te couches. Tu te lèves parce que la fièvre te fait délirer... Tu te lèves parce que chaque nuit, chaque nuit depuis une semaine tu te relève en sursaut entre l'heure du dernier et du premier métro, en sursaut et à bout de souffle, la tête qui tourne, et que tu as l'impression de mourir. L'impression que tu es déjà mort.
Tu te lèves parce que tu as pas le choix, parce qu'il le faut, avancer, avancer encore, et ne regarde pas les lacérations dans tes flancs, et ne pense pas au sang qui coule, ne pense pas à la douleur et dis toi que d'autres souffrent bien plus.
Tu te lèves mais tu hésites. Envie de te terrer, de ne plus bouger, de ne plus voir personne et de transcender la chair comme le petit Bouddha qui a disparu. Tu te lèves, et chaque pas te fait mal. Et tu respires un air vicié en accusant le coup, l'age, la fatigue, et les coups du sort.
Tu te lèves et tu te sens seul, parce que ton lit est vide quand tu l'as quitté. Tu repenses à ces filles qui t'offrent tant de tendresse, mais qui ne peuvent t'offrir ce que tu désires, quelqu'un qui dort encore quand toi tu te lèves. Tu te lèves et tu penses à ton coup de foudre et tu ris, jaune, en pensant combien l'histoire est prompte à se répéter parfois. Tu te lèves et tu penses à elle, tu te dis qu'elle pense peut être à toi, et tu te ravives, car tu n'es même pas convaincu de tes paroles et toute hypocrisie t'étouffe. Tu te dis que peut être c'est lui qui a raison, et que c'est "comme Charlotte".
Tu te lèves et tu avances comme un zombie, tu réponds gentiment à la porte pour recevoir l'huissier qui vient te sommer de payer une nouvelle somme à quatre chiffres, presque cinq. Parce que tu es tellement fauché, tellement claqué, que tu ne te rends même plus compte de la dèche dans laquelle tu te trouve. Parce que tu es tellement con que tu trouves encore la force de sourire à l'huissier. Parce que plaie d'argent n'est pas mortelle, comme on dit. Mais putain c'est plus une plaie, c'est une éviscération.
Tu te lèves, tu lèves ton cul de ta chaise et tu essaie de te noyer. Tu essaies de bosser. Tu essaies de lire. Tu essaies de t'anesthésier sur un jeu en ligne. Mais tu n'arrive à te concentrer sur rien, tu n'arrives plus à faire le vide, tout est noir dans ta tête, le vide qui s'approche et la rancoeur contre soi. T'as mal et tu crèves mais tu te lèves, tu te relèves quand tu tombes, parce que tu es trop fier, trop têtu, trop con pour rester le cul par terre et chialer, parce que tu n'as plus de larmes, et tes yeux brûlent.
Tu te lèves, tu décides de bouger et de passer une autre nuit de tendresse simple avec elle, sans sexe, juste un peu de chairs qui se serrent, parce que tu en crèves, parce qu'elle comprends, et que si un monde vous sépare, au creux des fossés vos mains se touchent. Tu te lèves et tu as mal, et les mots s'écoulent de toi comme un sang fiéleux.
Tu te lèves, baron, mais tu te lèves pour qui, pour quoi ? Tu te lèves par habitude ? Tu te lèves par défi, par rebellion ? Ou es-tu manipulé, comme ces petits cons pantins syndicalistes qui défilent dans la rue sans savoir pourquoi ils le font. Tu te lèves mais qui te manipule ? Tu te lèves mais la fatigue te gagne, et tu es las, las de te relever. Mais tu t'entêtes.
Tu te lèves et tu t'entêtes, oui, parce que la vie est belle, c'est toi qui le sais, c'est toi qui le dit... Tu te lèves et tu hurles que la vie est belle, parce que tu y crois ? Vraiment ? Tu te lèves et tu hurles que la vie est belle, mais pour convaincre qui ? Tes lecteurs ou toi même, petit baron... Tes lecteurs ou toi même ?
La citation du jour : "Condamne M.[le baron de Senquisse] à verser à [ces connards] la somme de 5.749,29 euros outre intérêts au taux légal à compter du 15 février 2005, ainsi qu'une somme de 800 Euros sur le fondement de l'article 700 du N.C.P.C."
La chanson du jour : Dying, Hole, "Remember, you promised me, I'm dying, I'm dying, please I want to, I need to be Under your skin"
Même si... même si... Putain, j'en peux plus...
Tu te lèves parce que tu as pas le choix, parce qu'il le faut, avancer, avancer encore, et ne regarde pas les lacérations dans tes flancs, et ne pense pas au sang qui coule, ne pense pas à la douleur et dis toi que d'autres souffrent bien plus.
Tu te lèves mais tu hésites. Envie de te terrer, de ne plus bouger, de ne plus voir personne et de transcender la chair comme le petit Bouddha qui a disparu. Tu te lèves, et chaque pas te fait mal. Et tu respires un air vicié en accusant le coup, l'age, la fatigue, et les coups du sort.
Tu te lèves et tu te sens seul, parce que ton lit est vide quand tu l'as quitté. Tu repenses à ces filles qui t'offrent tant de tendresse, mais qui ne peuvent t'offrir ce que tu désires, quelqu'un qui dort encore quand toi tu te lèves. Tu te lèves et tu penses à ton coup de foudre et tu ris, jaune, en pensant combien l'histoire est prompte à se répéter parfois. Tu te lèves et tu penses à elle, tu te dis qu'elle pense peut être à toi, et tu te ravives, car tu n'es même pas convaincu de tes paroles et toute hypocrisie t'étouffe. Tu te dis que peut être c'est lui qui a raison, et que c'est "comme Charlotte".
Tu te lèves et tu avances comme un zombie, tu réponds gentiment à la porte pour recevoir l'huissier qui vient te sommer de payer une nouvelle somme à quatre chiffres, presque cinq. Parce que tu es tellement fauché, tellement claqué, que tu ne te rends même plus compte de la dèche dans laquelle tu te trouve. Parce que tu es tellement con que tu trouves encore la force de sourire à l'huissier. Parce que plaie d'argent n'est pas mortelle, comme on dit. Mais putain c'est plus une plaie, c'est une éviscération.
Tu te lèves, tu lèves ton cul de ta chaise et tu essaie de te noyer. Tu essaies de bosser. Tu essaies de lire. Tu essaies de t'anesthésier sur un jeu en ligne. Mais tu n'arrive à te concentrer sur rien, tu n'arrives plus à faire le vide, tout est noir dans ta tête, le vide qui s'approche et la rancoeur contre soi. T'as mal et tu crèves mais tu te lèves, tu te relèves quand tu tombes, parce que tu es trop fier, trop têtu, trop con pour rester le cul par terre et chialer, parce que tu n'as plus de larmes, et tes yeux brûlent.
Tu te lèves, tu décides de bouger et de passer une autre nuit de tendresse simple avec elle, sans sexe, juste un peu de chairs qui se serrent, parce que tu en crèves, parce qu'elle comprends, et que si un monde vous sépare, au creux des fossés vos mains se touchent. Tu te lèves et tu as mal, et les mots s'écoulent de toi comme un sang fiéleux.
Tu te lèves, baron, mais tu te lèves pour qui, pour quoi ? Tu te lèves par habitude ? Tu te lèves par défi, par rebellion ? Ou es-tu manipulé, comme ces petits cons pantins syndicalistes qui défilent dans la rue sans savoir pourquoi ils le font. Tu te lèves mais qui te manipule ? Tu te lèves mais la fatigue te gagne, et tu es las, las de te relever. Mais tu t'entêtes.
Tu te lèves et tu t'entêtes, oui, parce que la vie est belle, c'est toi qui le sais, c'est toi qui le dit... Tu te lèves et tu hurles que la vie est belle, parce que tu y crois ? Vraiment ? Tu te lèves et tu hurles que la vie est belle, mais pour convaincre qui ? Tes lecteurs ou toi même, petit baron... Tes lecteurs ou toi même ?
La citation du jour : "Condamne M.[le baron de Senquisse] à verser à [ces connards] la somme de 5.749,29 euros outre intérêts au taux légal à compter du 15 février 2005, ainsi qu'une somme de 800 Euros sur le fondement de l'article 700 du N.C.P.C."
La chanson du jour : Dying, Hole, "Remember, you promised me, I'm dying, I'm dying, please I want to, I need to be Under your skin"
Même si... même si... Putain, j'en peux plus...
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