Hommage à James Joyce

Je n'en peut plus je n'en peut plus trop de pression trop de travail et jamais assez de temps pas de temps jamais pour lire ou penser ou écrire ou dormir un peu plus parfois quand le sommeil s'impose mais qu'il faut le repousser encore parce qu'il n'y a pas de temps et se lever travailler encore encore trop et les heures qui s'enchainent et les cours ceux que je donne et ceux auxquels je n'assiste pas parce que pas de temps et les jours qui défilent et s'enchainent pas de temps plus d'argent et trop de travail encore devant les visages qui défilent et des élèves qui me sourient et me disent oh monsieur ils sont géniaux vos cours et ça fait plaisir mais c'est trop de travail et les jours qui s'enchainent et les cours que je manque à cause des cours que je donne puisque je travaille trop avec un sourire sur les lèvres mais un peu mort en dedans de travailler trop sans dormir et sans vivre non plus sans repos et se perdre et manquer de mettre mon portable dans la manchine à laver par inadvertance et je suis étourdi trop d'oxygène ou pas assez respirer étouffer et couler voir les gens qu'on ne veut pas voir et manquer les gens que j'aime et qui me manquent mais est-ce que je leur manque est-ce qu'ils en ont le temps moi je n'en ai pas je n'en ai plus le temps défile je m'affale sur ma vie et mon coeur s'affole et je coule et j'enchaine les heures et les sourires creux qui ne me bernent plus mais qui peuvent encore berner les autres parfois je m'accroche mais je coule et j'ai mal et je travaille trop et les jours qui défilent encore et les cours et les heures et ma vie qui m'échappe.

La citation du jour : "Passe, passe, passe le peigne !"
La chanson du jour : It takes a fool to remain sane, The Ark, "Wasn't life supposed to be more than this ? In this kiss I'll change your bore for my bliss"

Même si je n'ai le temps de bosser ni mon Capes, ni mon Master, la vie est belle !