Je tourne en rond...
Après les incessants aller-retours entre elle et moi, moi qui la quitte et elle qui revient, elle qui me quitte et moi qui reviens, le silence s'est peu à peu installé entre nous. Cher lecteur, jolie lectrice, j'ai même eu droit pour la première fois de ma vie à une rupture "virtuelle", en ligne, sur MSN, eh oui je suis comme ça moi, très Web2.0 (oui, je te rassure, je l'ai mal pris)...
Pourtant, malgré les défauts de "nous", je n'arrive pas vraiment à me remettre de cette histoire bancale, qui a pourtant tout pour être classée haut la main comme "relation la plus instable et la plus pourrie de ma vie". Peut être que justement, ces extrèmes entre nous donnaient à nos élans un climat de passion et de fougue assez électrique... Ma peau contre la sienne dans la pénombre, c'est à peu près la seule jolie chose qui m'était arrivé en 2009...
Peut être ai-je aussi cherché à m'aveugler. J'ai été le premier à partir, il y a trois mois... Avant même que cela ne commence "vraiment", avant même le premier baiser. Elle ne m'a pas laissé faire. Je n'aurais sans doute pas dû céder... Pas non plus dû me dire que puisque nos dysfonctionnements étaient le fruit de ses peurs et de son refus d'assumer (Juliette bis ?), et que malgré notre comportement de "couple", elle avait peur d'y mettre ce substantif en étiquette, alors ma sacrosainte règle 7 ne comptait pas après chacune de nos "ruptures"...
Je suis amer car cette histoire branlante et instable a fait ressurgir, au miroir de ces doutes, certains des miens, ceux que j'avais lorsque je n'avais même pas encore son âge. Et aussi car elle a réussi cet exploit de me mettre en colère, ça ne m'était pas arrivé depuis des années. C'était d'ailleurs assez amusant de me voir encouragé par coupine M&Ms en mode pom-pom girl, limite plus énervée que moi encore...
Et malgré ça, je n'arrive pas à lui en vouloir, et depuis quelques jours je tourne en rond, et me "félicite" d'avoir tranché tout lien électronique avec elle. Ouais, bravo. Je ne ressemble à rien, je me légume chez moi, je n'ai plus le goût à rien et j'ai les idées noires. Et elle, pendant ce temps ? Elle sort et s'amuse, et ne pense probablement déjà plus à moi... Et moi je pense à elle, je suis maussade et morose, et je n'arrive pas à lui reprocher de m'avoir fait subir à moi ce qu'elle a elle-même subi pendant plus d'un an avec un autre. Joli cercle vicieux cynique.
Je la comparais à une petite fleur, mais là c'est moi qui me fane. Quant à la seule personne dont la tendresse, les bras et la peau pourraient me consoler du gâchis (quel gâchis, fidèle lecteur, compatissante lectrice !) des racines empoisonnées de la petite graine sur mon coeur, elle est actuellement à plus de 10 000km de moi dans un autre hémisphère...
Bon, il faut se ressaisir. Après tout, j'ai été le premier à la quitter dans nos aller-retours cycliques, maintenant que c'est effectif, je devrais être content, non ?
Youpi.
:(
PS : Que TOUS les anglophones fassent l'effort, pour une fois, de cliquer sur la radio (bouton avec la photo de CD à droite du menu de Tears) et d'écouter la chanson illustrant cet article, par un groupe super pas connu (Momus) mais sympa, et faites très attention aux jeux de mots géniaux des paroles...
La citation du jour : "Tu ne peux pas m'aider, tu en a deja bien assez fait non? sans succes... Et moi je suis presque persuadée que ca ne pourra pas marcher maintenant "
La chanson du jour : I love you but I don't need you, Momus, "That's just me, So take me or leave me But please don't need me, Don't need me to need you to need me... Cos we're here one minute, the next we're dead So love me and leave me"
Même si ses lèvres au goût de nuage de manquent, la vie est belle !
Libellés : Petite graine, Rupture, Tristesse
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