Ce matin

Ca y est, le texte est en ligne...

Oui je sais, c'est facile... Mais j'avais envie.

*****

Ce matin, j'ai tué un homme.

Barbu et basané, c'était forcément un fanatique. Il avait porté sa main à son coeur, probablement pour sortir une arme et menacer la paix. Nous sommes les soldats de l'avenir. Nous sommes les garants de la tranquilité mondiale. En vacances dans un pays ou le soleil fait mal, on peut presque deviner des sculptures dans les ruines des palais que nous avons détruit. On obéit aux ordres, et on est fier de se battre pour la paix dans le monde, l'amour de Dieu et de notre pays. Au détour de chaque rue, cette parodie de résistance cherche à briser notre conviction, mais nous sommes fort et unis, et Il guide nos pas. Parfois je pense au pays, et à ceux qui sont morts parce qu'ils avaient le coeur trop libre, ces monstres ont tué nos innocents. Ce matin, j'ai tué un homme, et ce faisant, j'ai certainement sauvé plusieurs vies.

God bless America, car nous sommes les défenseurs du monde.

Ce matin, j'ai tué un gosse.

Il devait avoir dix ans, douze tout au plus. Armé jusqu'aux dents, c'était déjà un terroriste. Son corps était recouvert de dynamite, il aurait pu faire sauter notre camp. Ca fait un peu bizarre, parfois, devoir ces vies brisées. Parfois je me pose des questions mais j'ai déjà les réponses. Je sais que nous oeuvrons pour la paix. Tout est de la faute de l'ancien dictateur, ses "soldats" ont été victime d'un vrai lavage de cerveau... même les gosses. En plus, il ne croyait même pas en Dieu. Enfin, pas le bon. Sa famille avait été tuée par le bombardement d'un de nos avions. On a descendu un hopital, parce que c'était un point stratégique, et on murmure qu'ils y fabriquaient des armes chimiques. Parfois je pense à ces enfants, à leurs pères, à leurs familles, et à la mienne qui est menacée par ce pays de fous. Ce matin, j'ai tué un gosse, et ce faisant, je me suis dit que ça valait sans doute mieux pour lui.

God bless the army, car nous sommes ses soldats.

Ce matin, j'ai tué mon frère.

Je sais vraiment plus trop pourquoi, mais c'était évident, sur le moment. Je crois qu'il avait remis en doute notre présence ici. Je crois qu'il ne croyait pas vraiment en Dieu. Peut être qu'il sympathisait avec l'ennemi. J'ai tant de sang sur les mains que je ne me souviens plus de la teinte de ma peau. Moi aussi parfois j'ai des doutes, mais si je commence à y penser trop fort, alors je deviendrai fou, fou à cause de ce que nous avons fait, fou à cause de notre aveuglement. Mais on ne peut pas se tromper, car Dieu guide nos pas, c'est notre général qui nous l'a dit. Alors on continue à tuer, des hommes et des gosses, des femmes et nos frères. Rester unis coute que coute, pour ne plus y penser. Si nous sommes tous convaincus, c'est que nous avons raison. Parfois je pense à ma mère, et à Dieu qui nous guide, et quelque chose me fait mal, mais si j'y pense trop mes larmes coules, alors je ferme les poings et j'obéis aux ordres. Ce matin, j'ai tué mon frère, et ce faisant, j'ai protégé notre unité et notre foi.

God bless my soul, car je sais que pour mon coeur il est trop tard...

*****

La citation du jour : "Au club, je joue et je mange des cahouètes"
La chanson du jour : People are People, Depeche Mode, "I can't understand what makes a man hate another man"

Même si Baten Kaitos n'est pas sorti sur PC ni sur PS2 la vie est belle !

Oui, bon, hein, je sais, j'avais promis...

... un gros post écrit rien que pour vous, mais alors là, hein, c'est pas que ma procrastination usuelle (quoique je vous rassure, elle se porte bien), mais alors, pffff... Trop de bouffe, et surtout trop d'émotions contradictoires dans la journée pour avoir une plume cohérente. Je continue, je persiste et je signe, ce réveillon de nowelle reste l'un des réveillons les plus tristes que j'ai hate d'oublier grâce à ma mémoire de poisson rouge... Visiblement je suis pas le seul mais bon, quand même.

M'enfin y'a quand même eu de bons moments today, même si Laurel n'a pas répondu à mon invitation, entre autre j'ai retrouvé Véronique. Une fille que je connais depuis foulah-wah-jmefévieu, du temps ou j'étais un jeune djeuns qui venait d'avoir son permis et où elle était une piotte blondinette aux phéromones ravageurs qui faisaient travailler ma machine à fantasmes (et qui avec l'une de ses anecdotes a définitivement changé la manière dont je regarde les 205). Bref, elle m'a envoyé une carte pour nowelle, et du coup on a repris contact et on s'est revu avec Nelly sur le pouce dans un café en fin d'aprèm. Elle est toujours aussi sex', la miss, ses phéromones étaient aussi au rendez-vous, et ça m'a fait plaisir de la revoir (non bande de coquins, pas "juste à cause des phéromones", je suis pas un MDB), surtout vu l'ambiance pourrie de la majorité du reste de ma journée. Et en plus maintenant c'est elle qui est une djeuns qui vient d'avoir son permis. Comme quoi la vie est un cycle. Sauf que je ne suis pas devenu une blondinette aux phéromones ravageurs. Mouarf. Faut que j'arrête de penser après minuit, moi... :p

Ah et aussi à près d'une heure du mat pendant que j'écrivais ça, ma mère m'appelle pour me dire qu'elle a oublié un de mes cadeaux dans la chambre. Un autre cadeau de mon père que je déballe, et je découvre avec joie un magnifique bouquin sur Lennon avec plein de gimmicks et de props détachables dedans (reproductions de billets de concert, des brouillons de ses textes, de ses dessins...), bref absolument magnifique, et une super idée cadeau.

La citation du jour : "Eh ben, ça doit faire rudement longtemps qu'on ne s'est vu!!"
La chanson du jour : Pleure un bon coup ma p'tite Véro, Francis Lalanne, "Et toi à chaque fois que tu aimes Ton cœur bouge pas il reste le même"

Même si je me suis pris encore des coups de vieux aujourd'hui, la vie est belle !

Deux nouvelles ex-has been deviennent people

Juste un petit message en passant et en attendant (je prépare un gros texte rien que pour vous) pour vous prévenir que le nombriloscope s'est enrichi de deux nouvelles photographies, faisant ainsi entrer leurs propriétaires dans le cercle très fermé des ultra-vip people. Un grand poutou virtuel (faute de mieux) à Aalix et Antistar (Aude et Aurélie) (ça fait 4 "A" en initiales) (et ça, ça fait 4 paires de parenthèses dans ma phrase).

Quand à vous, lectrices, oui, toi qui me lis, tu sais que je te regarde, alors ne perds plus de temps ! Ne reste pas dans la masse des lectrices has-been qui ne sont même pas au top du who's who international qui recherche très souvent dans le nombriloscope de nouvelles futur vedettes. Oui, toi, prends ta webcam, ton appareil photo numérique, ton vieux reflex argentique, ton logiciel mail pour prendre rendez vous avec moi et mon appareil, et participe vite au nombriloscope !!!! Mon adresse mail se trouve dans la rubrique sus-nommée.

A bientôt !

La citation du jour : "Je crois bien que le message s'adressait à toi"
La chanson du jour : Christmas, U2, "If there was a way I’d hold back these tears But it’s christmas day Baby please come home"

Même si malgré tout le monde qui m'entoure, je me suis rarement senti aussi seul à nowelle, la vie est belle !

Parce que c'est pas forcément Noël qui compte

Passez un bon solstice d'hiver, que Yule vous apporte la renaissance et le renouveau. Soyez heureux, que vous soyez païens, wiccans, chrétiens, musulmans, juifs ou même raéliens. Prenez le temps de réfléchir à votre vie et à toutes les joies et les peines qu'elle vous apporte. Chassez la violence de votre coeur et remplissez-le de tendresse. Blessed be.

Et comme dit le gros nounous :




La citation du jour : "C'est difficile de manger quand on est tout seul"
La chanson du jour : Peace on Earth, U2, "Hear it every Christmas time But hope and history won't rhyme So what's it worth? This peace on Earth"

Même si Noël c'est pompé sur Yule et que ce n'est qu'un coup médiatique des chrétiens d'antan pour faire disparaitre les autres foi, la vie est belle !

Hi hi hi ^.^

Ce matin, j'avais mis mon réveil assez tôt (<==à remettre en contexte : "assez tôt" pour un dimanche, ça veut dire 8h55), et pourtant quand l'alarme bondissante de mon portable Tigger a retenti, je n'ai pu que l'arrêter d'une main distraite, assommé par mes membres engourdis... Selene gardait mes rêves et refusait de me rendre au monde réel.

C'est étrange, je ne suis d'habitude pas un flemmard de la couette le matin, surtout lorsque j'ai des choses à faire. Bin oui, je ne suis pas masochiste, si je mets mon réveil si tôt le matin (en contexte) c'est que j'ai des choses à faire, en l'occurence ce matin je devais aller récupérer l'un de mes cadeaux de noel dans un magasin ouvert ce dimanche. Et là pourtant, impossible de me lever.

A 10h, péniblement, j'arrive enfin à émerger de mon coma onirique. J'enfile un caleçon et une paire de chaussettes en me demandant les raisons intrinsèques de ce manque de vitalité qui m'a frappé voilà une heure. Je me dirige d'un pas machinal vers la fenêtre de ma chambre pour aérer, et en tirant les rideaux, d'un coup d'un seul j'ai compris pourquoi la Déesse n'avait pas voulu que je me lève plus tôt : c'est son cadeau à elle qui n'était pas prêt... Voilà ce qui m'attendait à 10h, au réveil, à la fenêtre :


Hé oui... Il a neigé, il neige encore, il fait tout froid et tout sec, et y'a des petits bouts de coton froid qui fondent sur le bout de mon nez quand je me penche par la fenetre... On aura un Yule tout blanc, et peut être même un noël pareil. Merci pour le cadeau =^.^=

La citation du jour : "J'ai rêvé que tu avais couché avec mon frère !"
La chanson du jour : White Light / White Heat, the Velvet Underground, "White light, Aww white light it lighten up my eyes... White light, don't you know it fills me up with suprise"

Même si je me suis pas encore roulé dans la neige, la vie est belle !

Il y a des jours où...

... C'est dûr d'être et de rester de droite. Si si, je vous jure, des fois c'est dûr.

Et encore, c'est même pas à cause du manque de communication inhérent aux politiciens de droite (regardez Juppé : le plus brillant gestionnaire et économiste en France depuis De Gaulle, mais tellement sûr de lui que c'est une quiche en communication et qu'il sait pas se vendre, et tout le monde le déteste, sauf les Bordelais qui le cotoient et qui voient le boulot qu'il fait). Ni à leur tendance à "on prends les mesures qu'il faut prendre, sachant que tout le monde va râler, mais il le faut, comment ça y'a une élection dans un mois ?" plutôt que de les faire passer le mois *APRES* l'élection, comme tout bon gauchiste qui se respecte. Non, je parle d'un sentiment plus profond :

Certains matins, je me lève et je me sens glisser. Je vois ma dette astronomique qui me rattrappe (qui a dit que tous les chefs d'entreprise gagnaient bien leur vie ?). Je vois la hausse des prix de tout --2,70 Euros pour un simple petit café crème à peine crèmeux-- et la baisse de l'épaisseur des liasses de billets dans ma poche. Qui ont d'ailleurs tendance, depuis quelques temps, à ne plus être des liasses mais simplement un seul petit billet tristounet et solitaire, qui doit s'emmerder grave dans ma poche.

Je me demande parfois si je ne suis pas en train de glisser et de devenir un peu "la France d'en bas". Et rien que cette idée me fait trembler dans mes chaussettes. Je ne peut plus me permettre comme il y a ne serait-ce qu'un an d'acheter sur un coup de tête une console de jeu ou une grosse pile de CDs parce que j'ai (re)découvert un artiste qui me plait. Et j'arrive bientôt au bout de mes droits aux Assedic, et il va bien falloir que je trouve un petit boulot à la con pour boucler mes fins de mois. Comme un étudiant basique, qui suis ses cours et qui bosse dans un supermarché. Et qui râle contre le gouvernement, qui fait grêve, qui est fauché et qui est de gauche.

Je pense que ça doit être un réflexe génétique d'être de gauche quand on est étudiant, un truc programmé quoi. Je crois que c'est Desproges qui disait "on est un imbécile quand on n'est pas de gauche à vingt ans, mais on l'est encore plus quand on est toujours de gauche à quarante". Alors des fois je me demande si moi aussi je devrais pas être de gauche.

Puis invariablement à ce moment là je pense à la gauche, et là forcément, je pense au dernier gouvernement de Gauche, à la langue de coton, aux chiffres traffiqués, aux mesures démagogiques prises sans aucun soutien économique, aux trente-cinq heures financées avec des capitaux retirés aux hopitaux qui peuvent pas gérer la canicule, à la tendance prononcée à l'immobilisme....

... et je redeviens de droite. Direct. Ouf, sauvé.

N'empêche que y'a des matins...

La citation du jour : "Tu es sûr que tu as mis les piles dans le bon sens ?"
La chanson du jour : La rue Lepic, Jean Meyrand, "68 c'etait hier pour moi aussi "

Même si Alain Juppé ne sera président que dans mes rêves, la vie est belle !

Juste retour de baton

Vu que Galad', qui lit du Gaiman en vf avait repiqué sur mon blog le jeu débile que j'avais piqué chez Saki, juste retour de baton, je pique le jeu débile qu'elle vient de piquer chépaou :

... trucs stupides qui trainaillent sur les blogs : Instructions :
1. Prendre le livre le plus proche.
2. Ouvrir le livre à la page 23.
3. Trouver la cinquième phrase.
4. Écrire le texte sur votre journal ainsi que ces instructions.

Je tiens à préciser qu'au moment ou j'ai récupéré le jeu, j'étais assis sur mon lit avec le laptop devant moi en WiFi. Le problème, c'est qu'il y avait a égale distance de moi deux manuels de grammaire, une pièce de théatre, quatre manga et trois romans. Je n'ai pas poussé le vice jusqu'à mesurer en centimètres lequel était vraiment le plus proche alors je me suis permis de choisir parmi ceux là (ce qui en plus a l'avantage de ne pas nécessiter que je me lève ^^)

Oscar Wilde, "The Happy Prince and other stories", penguin editions. Je précise qu'à la page 23 on est déjà dans les "other stories", et en l'occurence à la première page de l'histoire "The Nightingale and the Rose"

Je cite : "I have read all that the wise men have written, and all the secrets of philosophy are mine, yet for want of a red rose is my life made wretched."

Ah, Oscar....

La citation du jour : "Venant de toi ca m'etonne !! (ironie inside)"
La chanson du jour : Crocodiles, Echo & the Bunnymen, "I don't wanna look back, I can't look around, I don't wanna see it coming round"

Même si la citation des manuels de grammaire aurait été beaucoup moins drôle, la vie est belle !

Parce que ça coute rien d'être poli...

Bon...

Alors je sais pas si c'est le commentaire d'Aurélie qui était prémonitoire, mais des fois quand ma maitresse, ma belle amante (la vie) a été une chienne avec moi, elle vient me revoir avec des yeux tendres et désolés, elle demande pardon, et à chaque fois je retombe dans le piège et nous faisons l'amour à chacun de mes souffles.

Aujourd'hui, plein de compliments sur le texte que j'ai rendu pour mon exam d'anglais. Le froid était juste comme j'aime, juste à la frontière du "trop froid" sans jamais la dépasser. Heck, même ma prof cocaïnomane je l'ai trouvé très sympathique ce matin, et son cours meilleur que d'habitude. La dame à l'ANPE a été gentille comme tout et m'a fait un super dossier. Quand je suis rentré dans le domicile parental dans les hauteurs de la région messine, le gel avait blanchi tous les arbres, comme dans une peinture aux milles tons de blanc différents et impossibles à confondre. La Déesse et le Dieu avaient également dû installer Photoshop sur leur laptop (un Vaio "Universe", certainement) et avaient joué avec la baguette magique : clic, sélection du ciel avec tolérance 40%. Contrôle+X. Remplir avec --> Couleur blanche. J'adore cet effet, quand le ciel disparait et que tout se dessine devant vous comme écrasé, 3 dimensions qui en deviennent 2 sans fermer un oeil.

Et comme si ça suffisait pas, je viens de recevoir une superbe lettre d'une parfaite inconnue (merci Sombrelune... Promis je vais répondre mais je ferai pas ça dans l'urgence ^^). Bref, des fois y'a des jours sans. Mais des fois, oh oui des fois, y'a des jours "avec".

Donc pour la Déesse et le Dieu, pour l'hiver, pour le froid, pour Sombrelune, et pour tout ceux qui lisent ça et qui me font la gentillesse de partager quelques instants sur la Toile avec moi et qui reviennent même, parfois, un gros,

gros,

GROS,

gros


MERCI !!!!!!!!!

La citation du jour : "Je vous reconnais, vous êtes le monsieur qui tenait la boutique ?"
La chanson du jour : Crazy Little Thing Called Love, Queen, "It swings (Woo Woo) It jives (Woo Woo) It shakes all over like a jelly fish, I kinda like it ! Crazy little thing called love"

Même si j'ai fêté mon anniversaire de pas-d'histoire-sérieuse, la vie est belle !

A poor excuse for a post

C'est pas que je vous aime pas, chers lecteurs, jolies lectrices, mais je viens de finir un texte-exam pour mon cours d'essay writing et ça m'a suffit comme effort stylistique pour ce soir, donc je prends pas la plume pour un message littéraire.

Je sais ce que tu penses, ô fan au coeur sirupeux : "Bin pourquoi tu postes alors, dumb@$$ !!??!!". Certes, j'ai déjà (souvent) passé plusieurs jours sans donner de nouvelles.

En fait je prends la plume pour refaire un peu de pub à la belle Laurel, car même si elle s'est fait incendier par certains de ses commentateurs, moi en tout cas le dernier message de son blog m'a beaucoup touché. Parce que y'a des jours ou je pense un peu pareil. Alors pub. Bisoux belle rouquine, et rattrappe un peu ton retard de courrier quand tu as deux minutes.

La citation du jour : "Faute grammaticale !"
La chanson du jour : The world is full of crashing bores, Morrissey, "This world is full, so full of crashing bores, and I must be one cos no one ever turns to me to say 'take me in your arms, take me in your arms and love me...' "

Même si y'a des jours où j'ai peur pour mes futures filles, la vie est belle !

Martoni, c'est pas ton jour

Y'a des jours où l'on ferait mieux de rester couché. Encore une nuit horrible, mes larmes qui saignent, mes veines qui pleurent, et cette sourde et lancinante douleur, ce vide sans raison apparente dans lequel je me noie, je suffoque, je disparais...

Perdu, vertige, cyclothymie, mal-être, le masque à remettre sur mon visage, encore, aller de l'avant, perdre l'horizon, sans cesse tomber, se relever encore et sourire. Les mots qui me noient dans un cours auquel je suis hermétique. Les regards fuyants de certains que j'ai définitivement mal jugé lors de mes premiers regards. La plaie d'un passé proche que je n'ai pas voulu révéler.

Petite bouée de sauvetage à la sortie du cours, puis la peur et le doute sur l'imperméabilité de mon masque alors que l'une de celles à qui je tiens en perce d'un regard toutes les épaisseurs. Peut être que mon petit jeu devient usé avec l'âge, rouillé, moins efficace. Peut être tout simplement qu'elle me ressemble trop, sur ce point, et qu'elle voit en moi le reflet de ce qu'elle sait vivre en elle. Quoi qu'il en soit, elle a découvert avec aisance un point faible de mon armure, et c'est à la fois troublant, frustrant, flatteur et terrifiant.

"Les masques que l'on porte sont parfois des blessures". J'avais écrit cela dans une chanson pour Charline il y a des mois de cela, mais cette phrase était avant tout l'écho du visage que je croise dans mon miroir. Et la bouée de sauvetage serait devenue un autre danger ?

Le ventre rond de ma soeur quand je rentre qui m'arrache un sourire que je cache, car dans cet état de faiblesse j'aurais pu en pleurer. Trop mal pour pleurer en public aujourd'hui... Je m'invente des excuses pour ne pas aller au rendez vous que je redoute. Et le courrier qui m'assassine encore, et le déficit cristallin qui me rattrappe... Oublier, me plonger dans le travail, puis dans la lecture, puis dans les courses, envie de bouger, de sentir le vent froid sur mon visage, si je reste immobile je meurs un peu à chaque bouffée d'air vicié. Un pack de lait et une boite de céréales dans un sachet. Le pack de lait qui craque et répends ses bouteilles à quelques metres de ma voiture... Le sachet contenant les céréales qui craque alors que je me baisse pour ramasser les bouteilles. Martoni, c'est pas ton jour.

Et ce mal-être qui ne me quitte pas ce soir. Et cette faiblesse qu'elle a su voir.

Il y a des jours où l'on ferait mieux de rester couché.

La citation du jour : "Je suis sûre qu'en fait tu es pas tout le temps aussi gai que ce que tu veux nous laisser voir"
La chanson du jour : Under Pressure, David Bowie & Queen, "Insanity laughs Under pressure we're cracking"

Même si y'a des jours sans, la vie est belle !

Baiser glacé

Voilà venu le temps du froid...

Le froid est revenu comme un ami distant, ce cousin éloigné, cette fille oubliée... Il a sonné à ma porte, hier matin au réveil... Les yeux bercés de rêves, l'esprit noyé de songes, j'ai d'abord cru à un fantasme ou un mirage nocturne ayant franchi la frontière du royaume onirique.

Le froid est revenu, a toqué à ma vitre, laissant sur les carreaux de mon bolide les marques de ses phalanges glacées, ces cristaux immaculés et poudreux et pourtant si attachés, si attachants, qu'il a fallu que je disperse d'une raclette en plastique afin de pouvoir me rendre sans danger à l'université.


Le froid est revenu, il m'a serré la main, en a gelé les chairs dans l'air frais du matin. En l'absence de cuir, en l'absence de gants, il a ganté ma peau d'une anesthésie pale, il a baisé mes lèvres d'une fièvre animale.

Le froid est revenu, un peu avant l'hiver, il danse autour de moi et joue avec la chaleur. Il épaissit les bas et chasse les robes à fleurs. Il est venu pour moi, il s'est vu dans mon coeur...

Le froid est revenu et il s'étends partout. Dehors, les manants, les badauds pressent un peu plus le pas. Se couvrent de fourrures et courrent vers leurs abris, et leurs maisons fragiles au chauffage onéreux. Les visages se tassent, la peau nue devient rare... Tant d'eux ferment les yeux pendant que je les ouvre... Et leurs regards méprisants ou dénués de compréhension, tandis qu'ils le repoussent, et que je danse avec lui dans la rue en souriant.

Le froid est revenu... et il m'avait manqué.

La citation du jour : "Il manque une musique style fête foraine"
La chanson du jour : 11 O'Clock Tick Tock, U2, "It's cold outside It gets so hot in here"

Même si y'a plein de gens qui aiment pas le froid, la vie est belle !

Petit jeu rigolo

Piqué chez Saki qui l'a piqué chez Trem_r :
1. Lancez votre lecteur de musique préféré
2. Chargez la totalité de votre collection de mp3 dessus
3. Appuyez sur la touche random
4. Dîtes la liste des dix morceaux qui apparaîssent (avec l’interprète), tant pis si c’est la honte. Oui, on ne zappe pas ce morceau des Carpenters qui réduira à néant votre crédibilité. C’est le moment d’une totale honnêteté musicale.
5. Si vous tombez sur le même artiste deux fois, vous pouvez zapper la seconde (ou troisième, ou…) occurence. Vous n’êtes pas obligé néammoins.

Alors chez moi ça donne :
1) R.E.M. - Shiny Happy People
2) Queen - One Vision
3) David Bowie - Fill Your Heart
4) Bryan Adams - Inside Out
5) Hervé Christiani - Il est libre Max
6) Bénabar - Cannibale
7) Madness - Our House
8) The Beatles - The Long and Winding Road
9) Pink Floyd - See Emily Play
10) John Lennon - Jealous Guy

Curieusement y'a ni U2 ni les Smiths (ou Morrissey) alors que c'est un GROS morceau de mes fichiers mp3... Et je tiens à dire que j'ai légalement les licences pour tous ces mp3 qui sortent de CD que j'ai acheté puis convertis pour mon usage personnel... Respectons les artistes !

Citation, chanson, et motto dans l'article juste en dessous qui date de y'a dix minutes, alors hein... ;)

Onanism for dummies

Alors ce qui suit sort du blog de Solveig, et je dois avouer que j'ai réflexionné longuement avant de me décider à le poster. Bien que grandiloquent, j'en reste néanmoins pudique sur les sujets qui ne concernent que moi. J'aime parler et débattre de sexualité, mais par opposition je n'aime pas trop parler de *MA* vie sexuelle. Va comprendre, Charles-Henri... Mais mon dégoût des tabous en général est plus fort que ma pudeur, et donc je me prête au jeu :

1) Avec quelle fréquence te masturbes-tu ?

Ca dépends des périodes. Le vieux cliché du printemps fonctionne bien dans mon horloge biologique. Ca dépends aussi si je suis en "couple longue durée" ou en papillonnage. Ca peut aller de une fois par jour à une fois par mois. En ce moment, une fois par semaine en moyenne.

2) A quoi penses-tu quand tu te masturbes ?

A tout et à rien. Des fois je me concentre uniquement sur la chair et les sensations. D'autres fois je me construis des scénarios hyper compliqués dignes des doujinshi hentai les plus hot.

3) T'es-tu déjà masturbé devant quelqu'un ?

Absolument jamais. Va savoir pourquoi, ça me bloque. Je trouve que j'ai l'air pataud. Pourtant une fille qui se caresse devant moi je trouve ça terriblement excitant et hypnotique. Mais pour l'instant je suis absolument incapable de rendre la pareille. Alors du coup je demande rarement à mes partenaires de galipettes de se donner ainsi en spectacle, même si ça me fait fondre.

4) Te masturbes-tu vite pour avoir un orgasme, ou en cherchant d'autres plaisirs ?

Dépends de l'humeur. Souvent, je cherche l'orgasme, mais il m'arrive de jouer avec mes sens et mes limites.

5) Parles-tu de masturbation avec des gens ?

Souvent avec Joujou en ce moment parce qu'elle pratique pas et qu'après elle s'étonne qu'elle aie du mal à contrôler et à profiter de son corps. C'est dommage. Mais sinon c'est vrai que c'est un sujet que j'aborde peu.

6) Est-ce-que tu te donnes du plaisir anal ?

Ca m'arrive. Ca dépends des périodes aussi, mais quand même assez régulièrement. Je suis un grand prophète de la zone érogène anale, pour les garçons et les filles. C'est l'une de mes "spécialités" physiques, lol :)

7) Main droite ou main gauche ?

Droite, exclusivement, je suis incapable de me donner du plaisir avec la main gauche. Et curieusement, quand je caresse quelqu'un(e) dans un jeu sexuel, j'emploie quasi exclusivement ma main gauche... Va comprendre -_-;

8) Lieux/ situations excentriques ou toujours dans ton lit/ ta douche/ tes chiottes ?

Presque toujours sur mon lit (pas dans, sur). Parfois dans la salle de bain, mais jamais dans la douche. L'endroit le plus bizarre c'était une fois dans les toilettes de la boite d'informatique dans laquelle je bossais suite à une anecdote que je ne raconterai pas ici ^^

9) Utilises-tu des accessoires pour pratiquer ton auto-érotisme ?

Jamais. Mon cerveau uniquement :)

10) La douleur fait-elle partie de tes jeux sexuels ?

Absolument pas. Certaines de mes ex avaient ce trip (avoir mal) et je jouais le jeu parfois pour leur faire plaisir mais c'était plus leur plaisir qui m'exitait que de leur faire mal. Sexuellement, je suis un dominateur, mais je ne suis pas un violent. Et si on me fait du mal à moi, je débande aussi sec, donc c'est raté...

11) Plutôt sur le dos ou sur le ventre ?

Sur le dos

12) Quel est ton fantasme du moment ?

Bizarrement en ce moment, justement, je fais des rèves assez violents. Où je suis brusque et sauvage alors que ca n'est pas dans mes habitudes. Peut être un trip à essayer pour exorciser ça ou découvrir une nouvelle facette de ma personnalité sexuelle.

13) Alors, ça fait quoi de rompre le tabou ? Gêné ?

Pas particulièrement gêné, plutôt surpris d'avoir quand même posté ça, finalement. Content de briser la loi du silence. Et curieux de voir si certains vont commenter, voire reprendre le questionnaire sur leur propre blog. Merci Solveig pour cette "chaine" bloggesque qui a au moins le mérite d'être originale ^^

La citation du jour : "Qu'est-ce que je ferais sans toi"
La chanson du jour : I want your sex, George Michael, "I’m a gentle lover with a heart of gold But baby you’ve been so unkind...oh"

Même si j'ai hésité avant d'appuyer sur "Publish Post", la vie est belle !

I must fight this sickness...

Ce matin, j'ai lu ça. Et donc forcément, je me suis amusé à faire moi aussi mon petit top 10 des chansons de The Cure que je préfère (exercice futile au demeurant, ça change assez régulièrement en fonction du dernier album que j'ai écouté en boucle ^^)... Ah, Robert et son style musical si particulier...

Tout ça pour dire que (bin oui, vous me connaissez, fallait bien que ça dérive en coup de gueule) dans le top 10 de Blondinette, y'a Lullaby. Et moi, je suis allergique à Lullaby. Pourtant, c'est une chanson très bien, Lullaby. Alors pourquoi ? Trop entendue, peut-être ? Peut-être. Y'a 5 ou 6 ans de cela quand ma télé avait une antenne et que je regardais régulièrement MTV, ils avaient le don de mitrailler en boucle cette chanson qui ne leur avait rien demandé.

Depuis, c'est presque devenu un leitmotiv, et la plupart des djeun's qui écoutent Cure pour faire bien (note pour Blondinette : je parle pas de toi là, hein...), quand tu leur demandent ce qu'ils aiment dans the Cure c'est invariablement "Robert Smith... et Lullaby" qu'ils murmurent presque avec un air entendu de grand connaisseur musical, de fratrie curiste.


Quand on leur demande ce qu'ils aiment d'autre, en général ils changent de sujet. D'autres ne connaissent pas apparemment le groupe "the Cure", mais quand on leur décrit ils répondent "ah, ceux qui chantent Lullaby". Et ça m'énerve. Ca m'énerve parce que Lullaby est une bonne chanson, très bonne même, mais c'est loin, TRES LOIN d'être l'une de leurs meilleures, et j'irai même jusqu'à dire que c'est parmi leurs chansons celle qui s'éloigne presque le plus du son si particulier de la musique de Smith et des Cure.

En plus, à cause de l'imagerie assez sombre du clip, on en arrive à lire des énormités comme "Fait partie des figures du mouvement gothique des années 80" (y'avait PAS de "mouvement gothique" dans les années 80, andouille, ni même au début des années 90, je sais, j'y étais. Et non, je suis pas si vieux >_< !), ou des messages désopilants comme "dans la foulée des groupes gothic rock (The Cure, [...])" auquel je me contenterai de répondre par une citation :

"Le mot 'gothique' revient si souvent dans les articles nous concernant. Quelle tristesse... [...] Qu'est-ce que nous avons à voir avec tout ça ? [...] Dans son long parcours, the Cure a eu beaucoup de visages, parfois assez stupides. Mais gothiques, ça, on ne l'a jamais été." -- Robert Smith

Y'avais aussi une très belle citation où il disait quelque chose du genre "celui qui classe the Cure en 'gothique' n'a rien compris à ma musique. Ou alors c'est qu'il ne l'a tout simplement jamais écouté". Désolé de paraphraser mais je retrouve plus l'original.

Mais je développe pas plus avant sur ce point sinon je vais encore exploser de grandiloquence. Tout ça pour dire que : j'adore Cure aussi, je suis d'accord avec Blondinette, y'a plein de raisons de les aimer. Même si Lullaby m'énerve. Et même si je l'écoute quand même en douce, cette chanson qui reste fabuleuse malgré ma ventilation de grognements ;)

La citation du jour : "Y savent pas c'qu'y perdent"
La chanson du jour : A few hours after this, the Cure, "A few hours after this and we're apart again, like two white checks, like opposite poles in a secret game... (Like nothing like these I suppose...)"

Même si y'en a marre que Cure soit synonyme de Lullaby, la vie est belle !

Un nouveau mois qui commence

En novembre, Tears of the Night a eu l'honneur de recevoir 637 connections individuelles, soit une augmentation de presque 50% par rapport à octobre. Re-merci à vous, (oui, même toi !) qui venez régulièrement suivre mes babillages et mes commérages incessants sur ce petit coin de noblesse au sein de la plèbe électronique.

Qui dit décembre, dit visite mensuelle obligatoire dans l'architecture du site, à la main, comme un grand, merci SmartFTP. Du coup, j'ai mis à jour la page des liens, celle des inspirations, et oui ! Tenez vous bien : le Nombriloscope est enfin en ligne !!!!

J'en profite d'ailleurs pour inviter céans toutes mes lectrices (qui en ont les moyens techniques) à bien vouloir faire vivre cette rubrique. Comment ? Simple. Vous êtes une fille ? Vous avez une webcam, un appareil photo numérique, un téléphone qui fait photo, ou même un vieux reflex et un scanner ? Vous avez un nombril ? Si vous avez répondu oui à ces trois questions, alors n'hésitez plus, prenez votre nombril en photo et envoyez-le moi pour grandir le who's who du Nombriloscope !

Dernière chose pour ce soir : hier, nous étions le 30 Novembre 2004.... Cette date ne vous dit rien ?
Il s'agissait pourtant du 104ème anniversaire de la mort de l'un de mes modèles de pensée : Oscar Wilde...

Auteur brillant. Esprit incisif. Répartie à toute épreuve. Metteur en scène de génie.

Il n'existe pas assez de superlatifs dans la langue française pour exprimer tout le bien que je pense de lui.

Petite pensée pour un homme qui a été brisé par un long séjour en prison, pour avoir commis le "crime" d'être bisexuel et de ne pas en avoir honte. Alors que l'actualité se repait en ce moment du projet de loi contre l'homophobie, de telles "anecdotes" donnent à réfléchir...

Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, et je vous laisse jeter un oeil sur sa tombe récemment restorée (merci Sancho pour les photos !!!)


Je vous laisse sur l'une de ses citations, l'une de mes favorites, fort à propos vu l'évolution --ou plutôt la dévolution-- des media en ce moment :

"The difference between literature and journalism is that journalism is unreadable and literature is not read." -- Oscar Wilde

La citation du jour : "Vive le net. Je ne savais pas qu'il était mort en 1900"
La chanson du jour : Adam, Hubert Mousnier, "Le silence est le pire des vacarmes"

Même si j'ai une tendance à mal me faire comprendre en ce moment, la vie est belle !