***Article(s) en date du 30.9.06***

Apprenti MacGyver, mention shamallow

Y'a des jours où l'ordinateur n'est pas votre ami. Sisi, vraiment.

Il y a quelques mois de cela, alors que j'étais tranquillement en train de combattre le vil Firemaw dans les profondeurs de Blackwing Lair, la routine quoi, mon écran a soudain décidé de prendre du LSD. Au lieu de ma jolie chasseresse nefle, l'écran s'est mis à diffuser un kaléïdoscope immobile et en seize couleurs d'un mix de pixels de divers tons psychédéliques. J'avais entendu parler des conséquences néfastes que pouvaient avoir la prise de LSD, je ne savais pas que cela s'appliquerait à mon ordinateur.

Après reboot à la main (tout l'ordinateur étant figé et insensible à mes petites caresses de Controlaltsup'), antivirus, réinstallation des drivers, du jeu, du système d'exploitation, invocations vaudou, rien n'y fit : invariablement, après un laps de temps de trente secondes à cinq minutes suivant le démarrage de World of Warcraft, mon petit PC se re-shootait au LSD et se coupait du monde.

Ayant quand même quelques restes du temps où le littéraire que je suis était déguisé en informaticien, j'ai vite cerné que le problème venait de la carte graphique. La carte sus-nommée provenant de la société du frère de l'un des dinosaures, on m'a gentiment proposé de me prêter une carte graphique, la même d'ailleurs, pendant que le problème était analysé et désamorcé. Et en effet, depuis fin mai je jouais sans aucun souci avec ma carte d'emprunt.

Jusqu'à vendredi, où ma carte d'origine est revenue entre mes mains, analysée, testée, nettoyée, bref, la totale, et ayant subi un crash test de plus de 3 heures de jeu sur une autre machine (à la configuration malheureusement un peu différente, mais bon, le problème semblait règlé). A peine arrivé chez moi, l'épreuve du feu est lancée, et World of Warcraft aussi. Et au bout de moins de deux minutes, alors qu'Orstock le guerrier black s'apprêtait à occire un vil zmbie d'un coup de Claymore, pif paf pouf, LSD powah.

C'est là qu'à commencé l'aventure du ouikende : "Le Périple du Baron et de la Carte graphique".

Passablement pissed off par mes déboires graphiques, je décide d'aller immédiatement changer de carte graphique, ne pouvant pas réalistement me passer d'ordinateur pendant quelques mois, même si un changement de PC était prévu pour début novembre. Je vais donc au Magazinpécédukoin (30 kilomètres aller-retour) et en flânant dans les rayons, je me rends compte que les "milieu de gamme" pour les vieilles cartes mères en AGP, ça n'existe plus ou prou. Je me retrouve donc à devoir débourser 130 Euros pour la plus petite des cartes du "haut de gamme". Passons sur l'anecdote où c'est l'un de mes élèves qui m'a servi à la caisse.

Rentré chez moi, je mets à fond la musique de Mac Gyver et je change ma carte mère moi même, comme un grand. Après tout, l'un des dinosaures - et le seul ayant raté son examen de geek mention bidouillage machine - a réussi cette semaine même à se monter un ordinateur tout seul de toutes pièces. On lui a même chanté cet opus composé en duo par Goldman (clin d'oeil à Tiff) et le Baron de Senquisse : "Il a fait son pécé tout seul". Tournevis et pince en main, je déserre, je dévice, je swap, je revisse, et je lance le PC.

Arrivée en 640*480 et en 16 couleurs, normal, installation des drivers, normal, reboot, normal. Arrivée en plein de couleurs et WARNING WARNING WARNING WARNING Windows qui hurle "Hé baron ta carte elle est sous alimentée s'pice de noob ! Eteinds moi, vite, sous peine de dégatrs matériels, vite, VITE, VIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!!!!". Moi quand on me parle comme ça je ne suis pas contrariant, j'éteinds. Et j'appelle illico le service après vente des gens m'ayant fourni la suscitée carte mère en m'assurant que maisouimonsieurçavafonctionnersurvotremachineetlesaucissonlacestcadeaucamfaitplaisir. Sur ce, on me rétorque que mon Nalim (une Nalim, c'est de l'informaticien pour dire "Alimentation électrique") devait être une Nalim 300W, alors que vous pensez bien monsieur, cette carte surpuissante que vous avez acheté, prouvant ainsi votre intelligence monsieur, quel bon choix, vous êtes beau quand vous achetez chez nous, nécesite une Nalim d'au moins 450W, et d'ailleurs ça tombe bien monsieur, intelligent et beau comme vous êtes, vous aurez certainement remarqué que nous vendions, que dis-je, à ce prix là c'est donné, des jolies Nalim de compétition pour la modique somme de pas trente, pas vingt, mais seulement 16 euros monsieur et avec le sourire, qu'est-ce que vous êtes sexy quand vous achetez chez nous.

Bref, passablement agacé, mais n'ayant passablement pas le choix, je remonte dans la pantoufle pour faire un nouveau raid (30 kilomètres aller-retour) chercher la fameuse Nalim. 30 kilomètres et 16 euros plus tard, me revoilà à passer Mac Gyver tout aussi fort, corsant la difficulté, sur une Nalim, y'a sacrément plus de branchements à faire que sur une carte graphique. Et là je me rends compte d'un élément cocasse : sur mon ancienne Nalim, on pouvait y voir un gros ventilo, une prise pour alimenter le pc (d'où le nom) et une autre prise pour y brancher l'écran et l'alimenter lui aussi. Sur ma nouvelle Nalim, un gros ventilo, une prise pour alimenter le pc, un switch pour couper le courant à la main en cas d'urgence et... et c'est tout. Et mon écran je le branche où, entre mes fesses ? C'est à dire que j'ai déjà un flan au paté.

Ayant maintenant passablement dépassé le stade du passablement énervé, c'est avec 50 kilos de muscles en plus et un ton de peau vert bouteille du meilleur goût que je RE-passe un coup de fil au service après vente, et, oh ça tombe bien, c'est le même employé qui redécroche, celui qui était fou de mon corps et de mon portefeuille. Je lui explique mes déboires en faisant des efforts Herc-Hulk-éens pour ne pas hurler au téléphone. Et lui de m'expliquer que "non mon bon monsieur, vous qui êtes si sublime et si parfait, tellement au fait des choses du mondes, vous n'avez pas dû avoir le temps de remarquer que pour nous simples mortels serviles et indignes de votre magnifiscence, les Nalims avec prise écran cela n'existe plus monsieur, et il va vous falloir un cable périphérique pour brancher directement votre écran sur le secteur et oh ça tombe bien nous en vendons pour pas dix, pas cinq, mais seulement trois euros". Puis il a marqué une pause avant de me demander sur un ton des plus sérieux :

"Vous avez un appareil à raclette ?"

...

Je dois dire que, avec un service après vente informatique à l'autre bout du combiné, ce n'est pas forcément le genre de questions auxquelles on s'attends. Alors que j'étais en train d'imaginer une transformation de ma petite personne croisant Hulk et Ken le Survivant, cette question m'a un peu pris de court, et pendant l'espace d'un instant je me suis demandé s'il n'était pas devenu si fou de mon corps qu'il était en train de me faire des avances par téléphone. Plus par réflexe que par véritable vocation cognitive, je réponds par l'affirmative.

Il me réponds alors qu'en général, ce sont les même cables, et que plutôt que de me re-déplacer aujourd'hui (il avait dû remarquer l'agacement dans ma voix, je ne sais pas pourquoi) je pouvais toujours dépanner mon écran en utilisant le cable de mon service à raclette. Après une telle affirmation, nous n'avions plus rien à nous dire, et j'ai donc raccroché.

Mettant à ma boutonnière mon troisième galon de Mac Gyver, j'ai donc été fouiller dans ma cuisine pour y emprunter le cable dudit appareil. Et ça marche. Le pire, c'est que ça marche. Depuis hier, je suis donc le nez scotché à l'écran de mon pécé avec une carte graphique et une Nalim touts neuves, et un cable à raclette de dépannage. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, le périple pouvait enfin s'achever.

Si quelqu'un pouvait juste m'expliquer pourquoi depuis hier, tous les boss de Naxxramas, quand je suis face à eux avec ma chasseresse, semblent maintenant recouverts d'une cape protectrice difforme et jaune ressemblant à s'y méprendre à du fromage fondu...

La citation du jour : "Vous avez un appareil à raclette ?"
La chanson du jour : Elle a fait un bébé toute seule, Jean-Jacques Goldman, "Elle m'téléphone quand elle est mal, Quand elle peut pas dormir. J'l'emmène au cinéma, j'lui fait des câlins, j'la fais rire... Un peu comme un grand frère, Un peu incestueux quand elle veut. Puis son gamin, c'est presque le mien, sauf qu'il a les yeux bleus... Elle a fait un bébé toute seule"

Même si cette aventure m'aura couté les yeux de la tête, la vie est belle !

***Article(s) en date du 24.9.06***

Semaine C... atastrophique

J'ai achevé le petit tour d'horizon des types de semaines qui m'attendent cette année. La semaine C est ma semaine la plus détendue, avec le moins d'heures, en tout cas en théorie puisque j'ai déjà dû effectuer un remplacement cette semaine et assurer 7 heures de cours pendant un de mes jours de repos. Mais bon, à charge de revanche, j'aurai aussi peut être des absences à assurer un jour où l'autre.

Néanmoins, cette semaine s'est avérée des plus denses. Un cortège de mauvaises nouvelles, de timings foireux, de soirées annulées, de rendez-vous manqués. J'ai même dû renoncer à offrir aux dinosaures de Talange une partie de mon World of Darkness, la partie de la veille s'étant terminée à 6 heures du mat, et je suis plus tout jeune ma bonne dame, j'étais crevé. J'ai toujours préféré annuler plutôt que de faire de la merde, et je ne change pas ma politique :).

D'autres mauvaises nouvelles ne s'étendront pas sur ce blog, mais fais moi confiance, jeune lecteur, jolie lectrice, la semaine a été dure. De plus, j'ai reçu mon emploi du temps de Master, et force est de constater que... il n'est pas DU TOUT compatible avec mon emploi du temps professionnel. En somme, je ne pourrai assister à aucun cours. J'ai essayé d'aménager un peu mes horaires de travail, nous verrons ce que l'avenir nous réserve.

Gros manque en moi, et petite crise de blues, mais comme à mon habitude, j'affiche un sourire aux lèvres et je vais de l'avant, de mon mieux.

La citation du jour : "Réserve moi ton week end prochain pour bosser pour TMC"
La chanson du jour : Unlveable, The Smiths, "I know I'm unloveable, You dont have to tell me, For message received Loud and clear [...] I wear black on the outside 'cause black is how I feel on the inside And if I seem a little strange, Well, thats because I am"

Même si j'aurais voulu y aller avec elle, la vie est belle !

***Article(s) en date du 20.9.06***

Shall we shag now or shall we shag later baby ?

Ou : comment s'auto-pourrir son groove pour l'écrit du Capes 2007

Comme vous le savez, l'inconscient que je suis a cette année décider de jongler entre un travail de professeur à plein temps, un capes en candidat libre et un Master en littérature. Mais si, c'est facile, il suffit d'arrêter de dormir, c'est très surfait, le sommeil !

Bref. Entre autres et à mon grand dam, cette année l'une des "oeuvres" (les guillemets sont importants pour celle ci) au programme du Capes est "Pride and Prejudice" de *roulement de vomi dans la gorge en guise de tambour* Jane Austen. Probablement l'auteur (sans E, hein Frederic ?) de la littérature anglaise que j'exècre le plus.

Mais force est de constater que les concepteurs du sujet font beaucoup d'efforts pour me réconcilier avec la mère Austen, puisque à l'image du Dracula de Stoker au programme de l'Agregation 2006 mis en parallèle avec l'adaptation ciné de Coppola, le bouquin de mamy Jane est mis en parallèle avec la très récente adaptation du livre sortie en 2005 avec, entre autres, Keira Knightley (*bave*).

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Keira ressemble beaucoup (de visage) à Wynona Rider il y a dix ans, avec des cheveux longs et chatain clair. Elle est assez proche de mon idéal féminin, d'ailleurs. C'est donc sans trainer les pieds que je me suis offert le DVD du dit film avec la belle et qe je l'ai regardé. Eh bien, ce film m'a plus ou moins réconcilié, si non avec le livre ou l'auteur, tout au moins avec la trame de l'histoire. Le livre en lui même est toujours aussi mal écrit (je suis catégorique SI JE VEUX, c'est MON blog :) ) mais au moins l'histoire, "vue" comme ça, m'a parue plus intéressante. Surtout avec Keira. Lovely.

Mais alors pourquoi parle-je de pourissage de groove ? J'y viens. Du coup, le DVD en question était comme souvent bourré de bonus. En général, je regarde toujours la plus grosse partie des bonus de mes DVD, alors puisque c'était au programme du Capes, je n'allais pas m'en priver. Et du coup, forcément, dans les bonus, ils se réfèrent très régulièrement à l'auteur. Et à force d'entendre répéter Austen Austen Austen (pour les non anglophones : ça se lit "Ostinne Ostinne Ostinne"), mon cerveau a tout d'un coup fait une association d'idées des plus saugrenues et déplorables pour mon sérieux quant à l'étude de cette oeuvre. Oui, jeune lecteur, jolie lectrice, mon cerveau a créé cet hybride :

Jane Austen Powers.

Et là, c'est le drame, je m'imagine Lizzie avec un pantalon en cuir moulant et Darcy qui s'époumonne "Groovy Baby !" ...

...

... Je suis foutu ! :oD

La citation du jour : "Monsieur vous pouvez pas vous imaginer combien ça fait plaisir d'avoir un prof comme vous !"
La chanson du jour : Beautiful Stranger, Madonna, "If I'm smart then I'll run away But I'm not So I guess I'll stay, Heaven forbid I'll take my chance on a beautiful stranger"

Même si deux soirées ciné annulées en une semaine ça fait beaucoup, la vie est belle !

***Article(s) en date du 15.9.06***

Semaine B... êtifiante

Et de deux.

Il est clair que la semaine B restera la semaine la plus difficile pour moi. Une semaine sur trois, je vais donc enchaîner les déplacements sur un rythme funky : deux jours par semaine par exemple, j'ai si peu de temps pour faire le trajet que non seulement je vais arriver en retard une fois sur deux en moyenne (avec le traffic intense entre midi et deux) mais en plus je n'aurai pas le temps de manger.

Mais bon, faut bien gagner sa croute, et les deux autres semaines sont agréables. De plus, j'évolue dans un environnement avec des collègues sympathiques avec qui je m'entends bien, donc c'est tout bénef. Néanmoins, les semaines de type "B" seront difficiles. Aussi parce que certaines des promos que j'ai cette fameuse semaine sont remplies d'élèves motivés et qui apprennent vite, mais qui ont d'énormes lacunes à combler. On va donc devoir travailler en intensif, mais je suis convaincu que le travail sera efficace et productif avec la plupart d'entre eux, ce qui est encourageant, pour eux comme pour moi.

Enfin, semaine "B"êtifiante certes, mais aussi placée sous le signe de la "B"éatitude : j'ai été hier soir m'aérer la tête au cinéma, voir "Les anges exterminateurs" dont la bande annonce m'avait séduite il y a un mois au sein des teasers d'Allociné. Je n'ai pas regretté le détour. Dérangeant, troublant, dramatique, poétique, sublime. Wow. Je crois que je n'avais pas été aussi bousculé par un film depuis American Beauty. J'ai décidé d'écrire une lettre au réalisateur et à l'une des actrices, reste à voir si je réussirai à trouver le temps pour cela dans mon planning "de ouf".

La citation du jour : "Je t'imagine trop pas en prof !"
La chanson du jour : My heart, K's Choice, "I always heard I could get hurt, I knew that from the start, Break my face, my back, my arms, my neck But please don't break my heart"

Même si je dois déjà effectuer un remplacement qui me sucre un jour de repos, la vie est belle !

***Article(s) en date du 9.9.06***

Semaine A... ccomplie

Que d'heures, que d'heures.

Contrairement aux matins de Dassin et Miossec, les classes se suivent et ne se ressemblent pas. En une semaine, j'ai déjà eu un beau palmarès de jolis clichés du monde de l'éducation et des types de classes et d'élèves, tant en bien qu'en mal. Loin de me décourager, cela me conforte dans ma conviction que cette voie est la mienne. Encore de nombreuses classes a découvrir, mon emploi du temps étant découpé selon un système de semaines A, B et C, je vais encore découvrir de nouvelles têtes pendant deux semaines.

Premiers jonglages administratifs, aussi. Apprendre un matin a huit heure que le jour même, j'aurai une classe pour deux séances de 3h30 au lieu d'une. Manger sur le pouce pour plancher un cours entre midi et une heure parce que je n'avais pas de cours d'avance de prêt sur moi. Réaliser ledit cours avec brio, sans temps mort, et avec une classe visiblement captivée (ou alors ils font très bien semblant !). C'est bon pour l'ego. Comme s'il avait besoin de ça ;o)...

Voir la blonde en coup de vent cette semaine, sourire et souffrir en même temps, en constatant combien elle est toujours aussi douée pour me blesser et me faire fondre en même temps, simplement en deux mots ou en trois gestes, et le tout sans s'en rendre compte. Cette fille est un paradoxe pour moi. Parler et se taire, encore. Si loins, si proches, et des briques transparentes.

Ne pas voir la petite princesse, pas même en coup de vent cette semaine. Autre personne, autre cycle. Enchainement d'instants manqués. Et lamentations devant deux emplois du temps qui, mis face à face, ne correspondent en rien et repoussent à un hypothétique "plus tard" toute tentative de croisement. Avoir envie de secrets partagés, et de lumières qui s'éteignent. Et son dos. Et maudire l'emploi du temps.

Finir la semaine avec un ami venu de Paris comme souvent, prévoir un festin de chili con carne et de jeux de rôles. Soirée à l'anecdote mémorable, ma somnolence quelques dizaines de minutes autour de trois heures du matin, brisée en sursaut par un trait de déduction de ma part, mon inconscient ayant profité de ma somnolence pour rassembler les pièces du puzzle et deviner avec une limpide pensée la clef de l'énigme et du scénario.

Mémorable aussi pour le repas : le fameux gaudeamus talangeois s'est finalement avéré être un trio de poulets rotis serrés en partouze dans un plat trop petit pour eux (oui, c'étaient de GROS poulets) au lieu du chili initialement prévu et repoussé à une date ultérieure. Trois poulets, pour huit personnes, c'est beaucoup. Trois poulets, des légumes et deux tartes, cela frise doucettement le "trop". Mais la bonne humeur permet de tout avaler et digérer avec le sourire, et de compenser la fatigue physique de cette première semaine de cours.

Le travail et le ventre remplis, me voici requinqué et prêt à affronter la semaine B.

La citation du jour : "La chose la plus importante du monde, la seule chose à savoir, le secret absolu du bonheur c'est... Ho merde ! On est déjà à Jaurès ?!"
La chanson du jour : Together alone, Anouk, "Alone together, all alone, together all alone"

Même si deux de mes élèves me connaissent d' "avant", la vie est belle !

***Article(s) en date du 4.9.06***

Et de 1 !

Ca y est, c'est officiel, me voilà dépucelé de la salle de classe.

Premières heures, premiers élèves, premiers écueils à éviter. Les locaux sont propres et modernes, les élèves semblent motivés, même ceux avec un niveau plutôt bas, et aucun d'eux ne s'est suicidé ni n'a tenté de m'assassiner ou de me crever les pneus quand je leur ai annoncé d'un air sadique qu'ils allaient composer deux heures sur une annale d'examen, oui-jeune-homme-même-le-premier-jour, donc je touche du bois.

Me voilà donc de retour dans la vie active, reste à savoir si les horaires hallucinants que je dois assurer me permettront de gérer avec aisance à la fois mon Master et mon Capes.

Après tout, je ne serai ni le premier, ni le dernier à tenter un tel jonglage, et ce travail d'enseignant m'évite en plus d'avoir à bosser au MacDo (ou au Kiabi, huhu, private joke) pour payer mes études. N'ayant aucunement la force mentale de mes camarades qui arrivent à le faire (bosser au MacDo ou au Kiabi, j'entends), je crois que cela vaut mieux pour mon équilibre. On ne peut pas être doué partout.

Allez, demain, c'est reparti pour deux nouvelles classes !

La citation du jour : "M'sieur, ça veut dire quoi 'a few' ?"
La chanson du jour : The Snakepit, The Cure, "And no-one knows, And no-one sees us Because they're drinking themselves senseless, And I'm writhing, And I'm writhing, And I'm writhing in the snakepit"

Même s'il y avait déjà un absent, la vie est belle !

***Article(s) en date du 3.9.06***

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A vingt-quatre heures de la rentrée des élèves dans mon établissement (et donc dans mes cours), je me sens un peu comme un amateur théorique de chute libre face à son premier saut. Mon parachute est fermement lié à mon corps, tout comme le parachute de secours. Au loin le paysage défile, et la porte de l'avion est ouverte. Le moniteur à côté de moi sourit et me tapote l'épaule. Le compte à rebours est lancé.

Marrante, cette soudaine appréhension, comme une dernière remise en cause, un léger doute, et si ce n'était pas pour moi, et si c'était une catastrophe, et si, et si...

Le moment est passé. Mes copies sous le bras et le sourire aux lèvres, je suis prêt pour le grand saut. Le temps a passé si vite !

M'accrocher un peu à ma bouée de sauvetage m'a fait du bien, même si c'était trop court, toujours trop court. Le tissu qui se soulève un peu, et mes doigts sur sa peau, éphémères, éternels. Sourire devant un morceau d'enfance volé ensemble à nos passés distants. Nos rires de gamins devant la toile qui défile, et les rires des gamins derrière nos rires. Mes yeux qui se mouillent un peu à la fin de la séance, comme presque pour tous les Disney, mais qui se mouillent, juste, et qui ne coulent pas parce que Boys Don't Cry.

Laisser la petite princesse s'envoler parce qu'aujourd'hui encore, c'est le Temps qui a gagné, même si nous lui avons volé quelques heures. Sentation de manque énorme comme à chaque fois à la seconde où elle quitte la voiture. Son bref retour pour un baiser léger et fugace, pâle palliatif au poison dans mes veines. Mes yeux sur mes mains, mon esprit qui remonte le temps de quelques heures, mes yeux sur le souvenir de mes mains sur sa peau. Sourire.

Mes yeux qui s'ouvrent sur demain et le premier cours. L'avion est déjà loin, j'ai sauté, j'ai confiance, et la chute est grisante !

La citation du jour : "T'as vu ? Il bande !"
La chanson du jour : Embrasse-la, Sébastien (la Petite Sirène), "Sha-la-la-la-la-la, my oh my, Il est intimidé, Il n'ose pas l'embrasser, Sha-la-la-la-la-la, s'il est sage Ça serait vraiment dommage, Adieu la fiancée"

Même si le prince Eric n'est pas Aladdin le voleur, la vie est belle !