Ground control to Major Tom...
Voilà voilà.
Comme tu l’auras sans doute compris au vu de mon ton léger et de mon choix délibéré de termes, je fais partie du groupe de gros vilains pour qui cet alunissage n’est qu’un gros canular. Ou plus exactement, vu que le but de la manœuvre n’était pas de faire rire monsieur tout le monde, mais politique, disons que ce n’était qu’une habile manipulation.
Faignant lecteur, lascive lectrice, je ne vais pas faire le boulot à ta place, tu sais te servir de Google, et tu trouveras sans aucun problème les dizaines, voire centaines de sites qui parlent de cette théorie et expliquent pourquoi (soyons honnêtes : au moins au tant de sites que ceux qui prouvent justement pourquoi cette théorie ne tient pas debout, et croyez moi, les deux types de sites sont tout deux très bien fichus).
Si mon refus de croire au Buzz sur Buzz (*bruit de cymbales pour vanne nulle*) est à la base lié à mes croyances propres, il y a néanmoins plusieurs éléments à charge au dossier qui font que cette croyance est quand même plus « raisonnable » que ma conviction que, par exemple, la Terre était vraiment plate il y a plus d’un millénaire (Fredou tu peux arrêter de manger tes cheveux s’il te plait ?).
Outre la déclaration de Kennedy comme quoi les Etats-Unis enverraient un homme marcher sur la Lune avant 1970 (et perdre la face, c’eût été mal), cet « alunissage » était absolument nécessaire pour plusieurs raisons. Du point de vue politique, la course vers l’espace (the « Space Race », puis the « Star Wars », si si) était un miroir loupe des tensions de la guerre froide entre le bloc soviétique et les américains. Et depuis plusieurs années, les Russes avaient clairement affiché leur domination sur le sujet : les premiers à envoyer un satellite dans l’espace (1957), à
La seconde motivation était ensuite intérieure. En 1969, les Etats-Unis s’enlisent depuis dix ans maintenant dans la guerre du Vietnam, et l’opinion publique est de plus en plus massivement contre les prolongations de ce conflit inutile (je suis presque déçu que ça ne soit pas le sujet. Demandez à mes étudiants de vous parler de mes cours sur le Vietnam, ils ont en général beaucoup de succès dans mes classes). L’opinion publique déteste « LBJ » (Lyndon B. Johnson, président sortant) et attend le petit nouveau au tournant, un certain Nixon… Qui s’il refuse de mettre fin au conflit, a néanmoins besoin de divertir les masses et de leur mettre autre chose que le Vietnam en tête. Et quoi de mieux qu’une bande de héros Américains plantant fièrement la bannière étoilée sur le sol rocailleux de la Lune ? Après tout, si Nixon était connu pour être un spécialiste des media et des manipulations de flux d’information, cela se saurait, voyons…
Voilà comment une vidéo pourrie aussi mal truquée que celle de Roswell est entrée dans l’histoire. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour les manipulations médiatique. Puisque le quarantenaire est à la mode, 1969, je préfère m’en souvenir comme l’année de « Je t’aime moi non plus », le dixième album de Gainsbourg et l’un des meilleurs, précurseur de son chef d’œuvre ultérieur (Melody Nelson, deux ans plus tard). L’année où 500 000 personnes de tous âges et de toutes nationalités se sont rassemblées à Washington devant la Maison Blanche pour protester pacifiquement contre la guerre du Vietnam. L’année du premier vol du Concorde. L’année de l’abolition de la peine de mort au Royaume Uni.
Et bien évidemment du 15 au 17 aout, 1969 c’était l’année de Woodstock, et si autant de milliards avaient été versés dans les idéaux de paix de ce festival que les tonnes de fric bouffées par les programmes spatiaux, nous vivrions sans doute dans un monde bien différent du notre. Mais j’arrête là ma bafouille, parce qu’en plus d’un conspirationniste, vous allez finir par me prendre pour quelqu’un de gauche.
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