***Article(s) en date du 9.6.09***

R comme... Rêveur

Antoine de Saint-Exupéry a écrit un jour cette phrase que j’adore et qui, je trouve, résume plutôt bien ce que je ressens et que j’ai essayé d’appliquer au quotidien depuis que ma conscience s’est mise à réellement fonctionner :

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »

Il y a quelques jours, dans mon article sur la censure et la liberté d’expression, je parlais un peu de ce système de formatage de plus en plus Orwellien que les masses populaires subissent de leur environnement socioculturel (je ne tomberai pas dans la facilité et l’erreur en accusant les politiques, c’est un cliché, et les pauvres politiciens de toutes façons ne peuvent que tenter de s’accrocher aux wagons d’un TGV lancé à toute allure dont ils ne connaissent pas le pilote… Pour peu qu’il y AIT un pilote dans ce TGV…). J’ai eu la chance et la malchance de m’en rendre compte tôt, très tôt, peut-être trop tôt. Heureux les simples d’esprits, dit-on, peut-être que cette prise de conscience m’aurait évité des problèmes ultérieurs si elle n’était pas venue frapper à ma porte.

J’ai donc refusé. Refusé le moule, les idées reçues, les comportements préfabriqués, les clichés, et toutes ces petites cases bien confortables dans lesquelles il est si simple de prendre racine et d’arrêter de penser, d’arrêter de rêver. Comme Maxime le Forestier, j’avance pas à pas sur ma propre route, « pas vu celle tracée… ».

Rêveur, donc. Parce que je choisis d’être et de rester optimiste dans un monde résolument fait pour les pessimistes, et je garde cette positivité même quand ça va mal. Parce que je refuse de ressembler au costume préfabriqué d’homme du vingt-et-unième siècle et de changer ce que je suis pour correspondre à ce que les gens aimeraient que tous les gens soient. Parce que mes idées sont les miennes, et que je m’y accroche même quand cela pourrait me causer des problèmes. Même quand cela m’en cause.

Il n’est pas simple de refuser de changer lorsqu’on sait, que l’on sent, que ce changement serait une évolution dans le « mauvais sens » pour soi, pas simple de refuser de changer lorsque cela vous complique la vie amoureuse, la vie professionnelle, la vie au quotidien. Mais lorsqu’on accepte cette difficulté et ces complications, on est capable d’y faire face, tête haute, convaincu d’être encore et toujours soi. Remballez vos cases et vos costumes préfabriqués, le baron de Senquisse a signé pour en baver, mais en aucun cas il ne regrette son choix…

La citation du jour : « Mais pourquoi elle ne vient pas te voir plus souvent ? »
La chanson du jour : Imagine, John Lennon, « You may say I’m a dreamer, but I’m not the only one »

Même si la nouvelle guitare est en retard, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 10.5.09***

Q comme... Q.I.

Que ceux qui n'avaient pas deviné cette lettre sautent dans leur baffe. J'irai même plus loin : que ceux qui avaient prévu un "Q comme cul" ou similaire donnent d'urgence un énorme coup de boule à un mur en béton. J'ai beau être un pervers qui s'assume, j'ai tout de même un MINIMUM de subtilité et d’amour propre rendant cette blague improbable.

QI, donc, pour « Quotient Intellectuel ». Vous savez, ce truc assez ineffable dont beaucoup de gens parlent sans trop savoir ce que c’est, souvent sujet tabou ou créant discorde et controverse. Qui pousse les gens qui n’ont que cela à tenter de masquer leur manque de profondeur en le portant comme un badge. Qui pousse les gens qui en ont peu à le déprécier et surtout, surtout, à déprécier les gens qui en ont. Pourquoi ? Parce que contrairement à ce que tout démagogue aurait tendance à vous dire, NON, tout le monde n’est pas égal face au Quotient Intellectuel. C’est pour cela que les mots « en droit » sont importants dans la phrase « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».

J’ai la « chance » d’être né avec un gros QI (dernière mesure à 152, pour les curieux). Je fais d’ailleurs partie de Mensa, une association internationale de « personnes à fort potentiel intellectuel » où l’on entre sur test de QI. Et pourtant, ce QI est probablement celle de mes qualités qui compte le moins pour moi (ce qui, arrogant comme je suis, cf. C comme Culture, I comme Imbu, etc., est tout de même un comble). Et ce qui me fait y rester et retourner à nos dîners mensuels, c’est que j’ai la chance d’y avoir découvert une écrasante majorité de personnes intéressantes et riches de conversation ne tirant pas non plus d’arrogance déplacée de ce fait.

Mais en vrai, c’est quoi, le QI ? Tout simplement la capacité de votre cerveau à trouver rapidement la solution à un problème en fonction des éléments qui lui sont donnés. L’estimation de votre capacité à « penser et raisonner » (pas forcément mathématique, contrairement aux idées reçues, cela peut aussi être comprendre un développement philosophique compliqué). Alors pourquoi n’en suis-je pas particulièrement fier ? Parce que s’il est possible de s’ « entraîner » de manière artificielle aux tests qui mesurent le QI (ce qui, soit dit en passant, fausse la donne : vous n’améliorez pas vraiment votre QI, vous améliorez votre capacité à « réussir » une catégorie d’exercices), le QI en lui-même est une donnée qui ne peut pas vraiment vous être attribuée. Se vanter et gonfler ses chevilles sur un QI élevé est pour moi tout aussi ridicule que de se vanter sur la taille de son sexe ou une peau parfaite. Certes, il est possible d’améliorer un peu son capital, ou d’être sûr qu’il ne se détériore pas avec le temps ou l’âge, mais cela reste une donnée extérieure. Et il est déplacé, voire indécent, de chercher à en tirer un quelconque mérite.

C’est pour cela que, bien que content d’avoir un QI élevé – cela reste pratique – je n’en tire pourtant aucune condescendance ou aucun sentiment de supériorité. Ces deux là, ils viennent de ma culture, de mes démarches introspectives, de ma philosophie de vie et de toutes ces autres choses que *JE* me suis forgé, petit à petit, et qui ne peuvent être attribuées qu’à moi (et de ceux qui m’ont transmis leur savoir, certes, mais tout le monde n’a pas le désir ou la motivation de tenter de le conserver).

Pour filer ma métaphore sexuelle (allez, vous y tenez à votre Q comme Cul…), si le QI est la taille du sexe, alors ceux qui ont un gros QI et ne cherchent pas à aller plus loin, voire qui considèrent ceux avec un plus petit QI avec suffisance, sont comparables à ces hommes dotés d’un sexe énorme mais qui n’ont jamais donné de plaisir à personne hormis eux dans leur vie, considérant que la taille suffit. Ceux qui ont un petit QI et de la rancœur envers ceux pour qui ce n’est pas le cas sont les hommes dotés d’un petit sexe et qui n’ont jamais essayé de passer outre, déversant plutôt leur fiel sur les acteurs porno et autres bien-membrés. Ma conclusion sera d’adapter au QI cette phrase que l’on entend souvent : ce n’est pas la taille, qui compte, c’est la façon de s’en servir. ^_^

La citation du jour : "Ah bin justement on voulait vous inviter à descendre boire un verre quand on aura plus de meubles"
La chanson du jour : I want you (she's so heavy), The Beatles, "I want you, I want you so bad it's driving me mad, it's driving me mad..."

Même si je suis assez en colère contre moi même d'être un tel torrent d'émotions en ce moment, la vie est belle ! 

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***Article(s) en date du 11.2.09***

P comme... Procrastination

Cher lecteur, jolie lectrice, j'avais prévu un article énorme pour expliquer pourquoi j'ai choisi ce terme.

Mais je ferai ça une autre fois.

La citation du jour : "En fait ce week-end je reste à Nancy"
La chanson du jour : Station to Station, David Bowie, "It's not the side effects of the cocaine, I'm thinking that it must be love"

Même s'il faut connaître le mot pour comprendre l'article, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 5.2.09***

O comme... Ornithorynque

Depuis tout petit, je suis absolument fasciné par ce petit animal Australien qui est la preuve indéniable que même la nature a le sens de l'humour. Pour ceux qui n'en ont jamais vu, un ornithorynque (Platypus en anglais), ça ressemble à ça :



Fan, donc, parce que... Bon, j'arrête mes conneries. Oui, j'adore les ornithorynques, mais en vrai l'article c'est :

O comme... Occultiste

Pour la définition des "sciences occultes", le Dictionnaire Culturel nous donne "doctrines et pratiques secrètes faisant intervenir des forces qui ne sont reconnues ni par la science ni par la religion, et requérant une initiation (alchimie, astrologie, cartomancie, chiromancie, divination, magie, nécromancie, radiesthésie, télépathie)"

Pour une fois, je trouve que cette définition aurait pu être mieux tournée, au vu de certaines pratiques considérées comme occultes mais reconnues par la religion (exorcismes) ou au contraire par la science (études sur la télépathie et autres perceptions extra-sensorielles). Mais bon, on ne va pas chipoter.

C’est le fait d'être témoin (voire acteur) de certains phénomènes de ce genre, à la fin de mon adolescence, qui a fait de l’agnostique que j’étais devenu (après avoir été respectivement chrétien et athée, pour ceux qui suivent) un autre homme, et m’a remis en phase avec ma propre foi, quoi que peu conventionnelle (ne mange pas ton écran d’ordi en me lisant mon Frédou).

On ne change pas une équipe qui gagne, quand je cherche à comprendre quelque chose, je m’y intéresse et je l’étudie. C’est comme ça que j’en suis venu à amasser une base de connaissance assez poussée dans les domaines occultes ésotériques et exotériques. Passionné par le sujet, j’ai essayé également beaucoup de choses « pratiques », rencontré des gens extrêmement intéressants, appris à l’usage à distinguer le vrai du faux, l’un des principes de base de l’ésotérisme étant de diffuser une foule d’informations « bidon » afin de noyer les écrits sérieux dans la masse, et de ne les laisser qu’à une petite partie de gens, suffisamment patients pour trouver les perles dans les bottes de fumier ou suffisamment reconnus pour attirer l’attention d’autres personnes ayant les mêmes intérêts.

Si j’ai très vite trouvé ce qui fonctionnait pour moi (un jour, je prendrai le temps d’expliquer ici les principes de volonté proactive, et de la synchronicité chère à C.G. Jung), me spécialisant dans certains domaines spécifiques, j’ai néanmoins continué à m’intéresser aux autres branches des savoirs parallèles, et à l’historique des gens et des groupes qui s’y sont frottés de près ou de loin. Raison pour laquelle, bouche à oreille aidant, beaucoup de mes clients d’écriture ou de traduction font appel à ces connaissances spécifiques.

Ne serait-ce qu’avec un œil d’historien, les sciences occultes sont une véritable mine de perles de sagesses (ne serait-ce que par opposition aux plus grands ratages du domaine) et de connaissances pratiques. Je pense que c’est également ce domaine (et notamment les cultes grecs que l’on nommait les « mystères ») qui a revigoré mon amour des mythes antiques et m’a poussé à en faire ma spécialité de doctorant. Et si la magie et le paganisme sont des thèmes chers à mon cœur dans ce domaine, celui dans lequel je me suis le plus investi sera lui aussi le sujet d’un article ultérieur dans la série du baron de A à Z.

PS : Et encore un nombril de plus dans le Nombriloscope !

La citation du jour : "Son intelligence, sa personnalité et son charisme."
La chanson du jour : Entre 14 et 40 ans, Maxime Le Forestier, "C'est dur de vouloir par beau temps embrasser une fille"

Même si j’ai du mal à lire les signes en ce moment, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 28.1.09***

N comme... Noble

N comme… Noble

Lorsque j’ai commencé à réfléchir au concept du baron de A à Z, et que j’ai composé la liste des 26 noms qui allaient me représenter, j’avais tout d’abord prévu d’être « N comme Neil Gaiman ». C’est mon auteur anglophone vivant favori, c’est sur son oeuvre que j’écris ma thèse, bref, c’était l’évidence.

Jusqu’à ce que cette autre évidence me frappe. Désolé Neil, mais je ne pouvais pas passer à côté de ma noblesse.

Qu’est-ce que la noblesse, d’ailleurs ? Il y a des centaines d’années, des hommes ont prit des terres et se les sont appropriées. Puis les ont défendues à la pointe de l’épée, les transférant (ainsi que leurs titres, peu à peu codifiés) à leur descendance.

Pacifiste, je n’ai pas d’épée. Tout du moins, pas à des fins belliqueuses, car il est vrai que je possède deux katanas, reliquats de l’époque où je travaillais pour le jeu L5R. Mais ma noblesse, je la défends aussi, même si c’est à la pointe de la plume que je choisis de le faire.

Et cela implique quoi, être noble, au XXIème siècle ? Il est vrai que la société n’est plus divisée en « tiers » (quoique les divisions sociales soient toujours présentes, voire nettement plus marquées que du temps de la trinité noblesse/clergé/tiers-état), la noblesse pourrait donc techniquement être considérée comme inutile. Pour moi, elle est essentielle. De sang, de coeur ou d’âme, la noblesse est lorsqu’on l’embrasse un moyen de refuser de se compromettre, d’assumer sa propre valeur, et d’aller à l’encontre du nivellement par le bas de la société, de la culture, de la langue et des idées.

Enfin, à mes yeux, toute « bonne » noblesse se doit d’être une noblesse décadente. C’est presque un devoir, vu l’état du monde dans lequel elle est forcée d’évoluer. C’est aussi, comme vous le savez, un rôle qui me tient à coeur…

Noble, décadent mais fier, la tête haute et le regard droit, j’avance pas à pas dans la vie portant un titre dont la plupart des gens n’ont cure. Mais que quelqu’un vienne remettre en doute ce noble sang qui coule dans mes veines, et il tâtera de mon courroux, à la pointe de… la plume !

P.S. : Et un nouveau nombril dans le ‘scope !

La citation du jour : « l'expression "arracher les yeux à coups de fourchette" a mal été interprétée ! »
La citation bonus du jour : « Les bisounours, ça ne boude pas ! »
La chanson du jour : Dear Jenny, the Dresden Dolls, « Sad, but true — the facts of life are bound to get you down. So what's the use, dear Jenny? Anyway, the world is pretty... »

Même si mon sang bleu est rouge quand il coule, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 16.1.09***

M comme... Magie

Pour "Magie", le dictionnaire de l'Académie Française nous donne "Art qui est censé donner le pouvoir de faire intervenir des puissances occultes afin de modifier le cours de la nature ou d'agir sur la destinée des hommes". L'excellent dictionnaire culturel d'Alain Rey poursuit la même thématique en parlant d' "Art de produire, par des procédés occultes, des phénomènes sortant du cours ordinaire de la nature, inexplicables ou qui semblent tels."

Les deux définitions s'accordent à parler d'un Art. C'est vrai, cela en est un. Mais c'est aussi une forme de croyance et de dévotion. La plupart des païens, et je fais partie de cette "plupart", nomment magie leurs pratiques de dévotion. L'équivalent de la transsubstantiation catholique pendant l'eucharistie, par exemple. En moins cannibale.

Pour moi, j'appelle "magie" toute pratique, tout Art pour citer mes deux dictionnaires favoris, qui s'affranchit des axiomes indémontrables de la science pour produire des effets tout aussi indémontrables. Et, pour plonger maintenant dans mes croyances personnelles, tout effet qui puise dans la capacité de la volonté humaine à modifier son environnement ou à affecter les courants de synchronicité. Pour les curieux, je vous renvoie à l'étude de C.G. Jung entre autres.

Je reviendrai plus en détails sur certaines facettes de cette magie dans certaines autres lettres qu'il me reste avant le Z. Mais une chose est sûre : dans la vraie vie, la magie, ça n'a rien à voir avec Harry Potter ;)

La citation du jour : "Tout dépend de ce que tu as en tête..."
La chanson du jour : A kind of magic, Queen, "This flame that burns inside of me"

Même si elle m'a réveillé à 4h du mat je m'en fiche car dimanche elle sera dans mes bras, et donc indubitablement, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 9.1.09***

L comme... Lune

Avant même de parler de Lune, parlons du L. Cette lettre représente peut être ce qu’il y a de plus important dans ma vie…

C’est vrai, on peut écrire tant de mots essentiels avec un L. Lire. Livres. Lecture. Love (parce que c’est all ce qu’on need). Liberté. Parce que la lettre se prononce comme « Elle ». Et puis la Lune, bien sûr.




En termes de Foi, j’ai porté beaucoup d’étiquettes dans ma vie. « Chrétien » malgré moi aux cours de catéchisme par défaut de l’Est de la France, rapidement dégagés de ma vie après en avoir fait la demande à des parents très compréhensifs sur le sujet. Athée, militant et virulent, ensuite. Agnostique, quand j’ai décidé de m’acheter un cerveau, et que je me contentais encore d’une analyse cartésienne du problème de la Foi. Puis mon expérience et mes démarches introspectives ont fait de moi un Païen, croyant, pratiquant.

La Lune, donc. Représente pour moi le vecteur le plus « juste » pour canaliser ma Foi. Elle est présente en permanence dans ma vie, dans mon cœur, même de jour. Comment expliquer l’inexplicable ? Si je la nomme Selênê, je sais bien que la Pâle Dame n’en est pas une, de Dame… Pas dans le sens commun du terme. Plutôt, c’est une manière pour mon petit esprit humain de pouvoir contempler et réfléchir sur l’ineffable, une béquille pour pouvoir appréhender ce qui est trop vaste pour être conçu clairement.

Et si le Soleil est un concept/symbole/projection anthropomorphe du divin tout aussi fort, c’est à la Lune que va mon affinité plus particulière.

Je ne parlerai ici d’aucun dogme, d’aucune « vérité », car pour moi la Foi doit rester une découverte et une expérience personnelle. Mais ceux qui ont déjà parlé avec moi de mes croyances savent combien je suis lié à l’astre d’argent. Par signes, par symboles, par augures, je m’adresse à elle, et je reçois ses réponses. Beaucoup de gens, sauf Ophélie qui est peut être la personne la plus proche de moi sur ce point, ont tendance à avoir un sourire aux lèvres lorsque j’en parle. Moi aussi.

Mais pas pour les mêmes raisons…

PS : Le Nombriloscope a été mis à jour, avec sept nouveaux nombrils

La citation du jour : "T'es vraiment pas digne et t'es qu'un faux-cul"
La chanson du jour : Mysterious Ways, U2, "Let her pale light in to fill up your room"

Même si je n'ai absolument RIEN compris, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 8.1.09***

K comme... Kilogrammes

Oui, celui là, forcément, je ne pouvais pas y couper.

Quand j'étais gamin, gamin gamin, j'étais un vrai fil de fer. Jusqu'à, disons, six ou sept ans. Puis je suis passé en mode boule. Tu sais, le genre de gosse en sixième que tu peux pousser sans risque dans la rue parce qu'au lieu de tomber, il roule ? Bah c'était moi.

Je me suis un peu pris en main avant l'adolescence pour atteindre mon rythme de croisière corporel. En gros, fini le mode "boule" mais fini le mode fil de fer. En fait, je ne m'aime pas, trop mince. Peut être frustration de mon amour du corps féminin et désir inconscient d'avoir, moi aussi, des rondeurs. D'ailleurs je dis souvent que je ne fais pas attention à ma ligne, mais que je fais attention à mes courbes.

Je ne sais pas. Ca fait peut être partie de mon côté bisounours, ça contribue au personnage, ou à ce que je suis, mais je n'ai jamais fait d'efforts drastiques pour devenir/rester/vouloir être svelte. Outre le fait que je me bat un peu contre des moulins à vent (rythme sédentaire, shoots annuels de cortisone couplés à un refus de manger sans sel...), je pense que je serais mal dans ma peau si je perdais mes petites poignées d'amour.

Alors certes, il n'y a pas QUE des avantages. Je pense par exemple que je peux imputer à mon petit bidon le mal de dos chronique qui me vrille depuis mon adolescence. Itou, ma faible résistance à la chaleur qui me transforme en fontaine dès que le mercure dépasse 20 ou 22°C.

Mais bon. Il y en a. Outre le côté bisounours évoqué plus haut, au moins je suis sûr que quand je suis entre deux draps avec quelqu'un, cette personne s'intéresse à moi et pas à mon corps (dessiné par Pablo Picasso en personne, période cubiste, bourré, un soir de pleine Lune). Quoique depuis que je suis re-riche, maintenant je pourrais croire que la personne s'intéresse à mon portefeuille, mais passons.

Malgré ça, il y a excès et excès. Lorsque j'ai perdu mon fournisseur régulier de sucre en poudre qui empêche de dormir, il y a un peu plus d'un an, j'ai pris plus de dix kilos d'un coup, pouf. Encore plus radical qu'arrêter de fumer. Malgré une inscription dans une salle de sport (d'ailleurs ma coach n'a toujours pas compris pourquoi mon indice graisseux avait AUGMENTE en deux mois alors qu'elle me voyait à la salle au moins 4 heures par semaine pendant ces deux mois), même si je pense que sans ça, c'eut été pire. J'en ai reperdu la plupart, mais pas tout, et ceux qui restent ont tendance à se sentir chez eux...

Mais rond ou pas, cocaïne ou pas, sport ou pas, l'essentiel est que je me sente toujours bien dans ma peau, et qu'au final, on s'entende plutôt bien, mes kilogrammes et moi !

La citation du jour : "J'ai jamais fait pouic à quelqu'un, moi... Tu fais souvent pouic aux gens toi ?"
La chanson du jour : Big girl (you are beautiful), Mika, "Curves in all the right places"

Même si je me demande si les nouveaux kilos repartiraient avec un nouveau fournisseur régulier, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 6.1.09***

J comme... Jeux de rôles

Que tous mes proches qui n'avaient pas deviné cette lettre sautent immédiatement dans leur baffe.

*tend la main*

C'est fait ? Bon, je peux continuer alors.

Je suis tombé dans l'univers des jeux de rôles à neuf ans lorsque, après plusieurs années à jouer à des livres dont vous êtes le héros et à HeroQuest, un ami du collège (coucou Pierre) m'a invité chez lui et m'en a fait découvrir deux, en l'occurrence Star Wars et l'inévitable Donjons & Dragons.

Coup de coeur immédiat pour ce principe où les règles se rangeaient (timidement, au début) au second plan au profit de l'interaction verbale entre les joueurs et à la stratégie de groupe pour venir a bout d'un obstacle.

A onze ans, rassemblant toutes mes économies, j'ai fait mon premier achat JDR, que je possède encore : la première boite noire du jeu de rôles de Croc, "In nomine satanis/Magna veritas", un jeu totalement déjanté et très branché humour noir permettant d'incarner des anges ou des démons. Puis le grand coup de coeur surgira pour mes 13 (14?) ans en découvrant le "Vampire" de Mark Rein Hagen chez White Wolf, un jeu basé sur l'art du conteur, où le développement psychologique des personnages était l'intérêt du jeu, et où je pouvais donner libre court à ma grandiloquence naissante. A l'heure actuelle, les jeux de la gamme White Wolf restent mes jeux de prédilection, pour les mêmes raisons.

Au fil du temps, je suis même devenu, pour un temps, professionnel du jeu de rôles. D'abord comme "simple" tenancier de boutique (dès 16 ans, au black, pour me payer encore plus de jeux de rôles et de comics, avant d'avoir quelques temps mon propre magasin), puis traducteur, consultant, et même concepteur de jeux. Je garde de très bon souvenirs de collaborations avec White Wolf, justement, Wizards of the Coast US (la plus pro et efficace des boites pour lesquelles j'ai bossé), AEG pendant de longues années... Le seul élément supplémentaire que j'aurais aimé accrocher à mon CV est d'avoir travaillé sur le jeu Mage, mais je n'en ai jamais eu l'occasion.

Aujourd'hui, le jeu de rôles rythme encore ma vie, avec une moyenne d'une partie par semaine avec mes amis les dinosaures de Talange. On est loin des 3 fois par semaine de mon adolescence, et des parties du samedi soir qui se terminaient le dimanche matin, mais c'est tout de même une belle performance. Et même si parfois ce genre de jeu amène à la surface quelques plaies et abcès vicieux entre les personnes, c'est aussi le meilleur moyen de les crever et de les cicatriser avant qu'ils ne gangrènent. Bientôt 15 ans que je fréquente mes dinosaures Talangeois, et si les jeux de rôles ne sont pas le seul lien qui est tissé entre nous, il a été le fil directeur qui nous a permis de nous apprendre à nous connaître et à nous apprécier, et à faire durer cette amitié au fil des ans...

La citation du jour : "T'as pas l'air au top toi en tout cas"
La chanson du jour : Sing, the Dresden Dolls, "You motherfuckers you'll sing someday!"

Même si je ne sais pas trop comment lui dire, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 22.12.08***

I comme... Imbu

Avant toutes choses, je profite de cet article pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de Yule, et puisque je ne suis pas fermé d'esprit je vous souhaite aussi un joyeux Noël, Hanoukka, Kwanza, et tout ce que vous pouvez avoir envie de fêter.

Imbu, donc. C'est étrange, je pensais que ce mot serait relativement simple à trouver, et pourtant j'ai reçu pas moins de QUARANTE NEUF propositions sur Facebook, toutes erronées.

Pourtant, ce côté imbu de moi, je l'assume complètement et je ne fais pas particulièrement d'efforts pour le cacher. Oui, j'ai une haute, très haute opinion de moi. Principalement (on va rebondir sur ce que j'ai déjà écrit à C comme Culture) parce que si je suis capable de trouver des gens plus doués que moi dans certains domaines (même sans aller jusqu'à l'évidence : le sport, il y a dans tous les domaines je pense quelqu'un de meilleur que moi), je n'ai pas encore rencontré de personne aussi éclectique que moi dans les domaines qu'elle maîtrise un minimum.

Ce qui est très important pour moi, dans ce côté "je m'aime", est la différence entre l'arrogance et la prétention. Je ne pense pas être prétentieux, et m'imaginer des talents que je n'ai pas, ou gonfler artificiellement cette valeur avec du vide. Tu me permettras en cette période de fêtes, festif lecteur, tolérante lectrice, de m'adresser à toi avec des mots du cru : je ne pense pas "péter plus haut que mon cul".

En revanche, je SUIS arrogant et je le sais. Conscient de ma valeur et allergique à l'hypocrisie, je ne maquille pas mes discours d'une fausse modestie que j'ai toujours trouvé déplacée, on se croirait dans le show-biz. Donc, pour filer la métaphore, je "pète exactement à la hauteur de mon cul"... Je suis cultivé et je le sais, donc je ne vais pas faire semblant d'être scotché devant la starac' chaque week-end. J'ai de l'imagination et je le sais, donc je ne vais pas faire semblant d'être une vache à lait. J'ai du vocabulaire et je le sais, donc je ne vais pas me limiter aux mots de deux syllabes, etc.

Mais je pense que la raison la plus forte qui, si elle n'a pas fait naître cette arrogance, l'a néanmoins nourrie et dorlotée est mon mépris de la masse populaire et de ce nivellement par le bas constant qui semble être le mot d'ordre de la société qui est la notre. Je ne comprends pas cette intolérable passivité et cette volonté de sans cesse se contenter du médiocre plutôt que de viser l'excellence, et cette tendance irréfutable à mettre son cerveau en repos. Le mien fonctionne bien, merci. Et tant que les gens continueront à ne pas user le leur, je continuerai à me dresser sur ce piédestal que je me suis construit et à les regarder de là où je suis :

De haut.

La citation du jour : "Pff, ça va être dur, je vais être surveillée par la branche corse de la famille"
La chanson du jour : One caress, Depeche Mode, "Just one caress from you and I'm blessed"

Même s'il ne sera pas forcément simple de s'éclipser, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 16.12.08***

G comme... Grandiloquent, H comme... Histrion

Double combo pour cet article, les deux lettres se suivent et se ressemblent... Je pense que tous ceux qui me connaissent "en vrai" (curieusement, il y en a peu qui suivent Tears. Mais il y en a. Mais peu.) pourraient témoigner de la justesse du choix de ces mots...

Commençons, une fois n'est pas coutume, par la fin si tu le veux bien, jeune lecteur, jolie lectrice. "Histrion" n'étant pas un nom courant, sorti des bancs de la fac de psycho (ou des curieux qui ont cherché à savoir ce que signifiait "Egocentrique Histrionique", l'un des sous-titres de ce blog). Beaucoup de définitions circulent (c'est le propre des mots rares) allant du très neutre au très péjoratif. Je vous propose une partie de la définition tirée du dictionnaire de l'Académie Française, celui des sens de ce mot que je m'attribue :

"Personnage qui se donne en spectacle en usant d'effets outranciers"

En psychologie, on qualifie d'histrionique quelqu'un qui fait tout pour attirer l'attention sur lui. Et c'est vrai que je l'aime, l'attention de la masse (malgré ma tendance assez fréquente à mépriser cette même masse). Je parle fort, et je le sais. Je choisis toujours des chaussures dont la semelle fait "CLAC" en marchant. Je m'habille fréquemment avec des vêtements XIXeme (d'ailleurs il faut à l'occasion que je te mette ici une photo de mon dernier manteau, tu vas pleurer tellement il est beau, jaloux lecteur, envieuse lectrice). J'ai les cheveux longs. J'ai une carrure imposante.

Bref, je jouis des têtes qui se tournent sur moi dans la rue, et des regards qui se braquent sur moi (probablement pour ça que j'aime tant mon métier-a-temps-partiel de prof, parce que oui, je suis le genre de prof qu'on regarde, pour peu qu'on soit livré avec un minimum de matière organique entre les tempes).

Ce qui m'amène au G, comme grandiloquent, donc. Mot plus long mais plus courant, que vous devez connaître mais soyons fous, fébrile lecteur, guillerette lectrice, je ne veux pas rendre ce mot jaloux de son voisin et dans le doute vous livre aussi sa définition de l'académie :

"Qui s'exprime avec grandiloquence"

Alors certes, si tu fais partie de ceux qui avaient besoin d'une explication, tu n'es guère avancé(e). Alors vu que je suis bon (tu veux goûter ?), voici la définition de Grandiloquence:

"Eloquence ampoulée, emphatique"

Toujours pas ? Oui, c'est sûr que si tu bloques sur grandiloquence, ampoulée et emphatique ça ne va pas t'aider non plus.

Eloquence : Art de bien parler, de persuader, d'émouvoir, d'entraîner par le discours.
Ampoulée : Qui exprime des banalités avec pompe, emphase, grandiloquence (on note d'ailleurs la jolie boucle de sens dans le dictionnaire : grandiloquence ? ==> voir ampoulée. Ampoulée ? ==> voir grandiloquence. Grandiloquence ? etc.)
Emphatique : Qui renforce l'expression d'un sentiment, d'une idée.

Tu as compris maintenant ? La grandiloquence, en d'autres mots, c'est en faire des tonnes, même pour pas grand chose. Parce que oui, comme l'a souligné un lecteur dans un article précédent, je "m'exprime avec des mots de plus de trois syllabes et je t'emm...". Parce que la voix est une arme, d'attaque et de défense, plus vive et plus noble que le plus performant des fusils de snipers. Parce que le verbe, lorsqu'il est maîtrisé et affûté comme une larme, devient si pointu qu'il donne plus de précision même à vos monologues intérieurs, et donc à votre pensée. Parce que je suis convaincu (comme beaucoup, dont Orwell d'ailleurs, pour ceux qui ont lu 1984) que le nivellement par le bas de la langue et du vocabulaire courant utilisé par monsieur tout le monde implique nécessairement un ultérieur nivellement par le bas de leur capacité de penser, de réfléchir, d'être, en somme. Et que l'élitiste que je suis refuse ce nivellement intolérable.

Mes yeux à moi ne sont jamais tournés vers le sol, mais toujours, avec insolence, braqués droit vers le ciel et les étoiles.

Quant à tous ceux qui pourraient trouver ridicule mon haut de forme gris ou mes chemises à jabot, non seulement le ridicule n'est pas délétère, mais je préfère être ridicule à leurs yeux, et être moi, à 100%, ne pas me mentir ou me changer, que d'être un parmi tant d'autres, uniforme et lisse, dénaturé et vide d'essence et de sens, nivelé par le bas... Riez, ces rires caressent aussi mon syndrome d'Histrion. Et chacun de ces rires ne fait que renforcer ma haute opinion de moi même... mais ça, c'est pour la prochaine lettre !

La citation du jour : "Je me tâte"
La chanson du jour : I was here, Renan Luce, "Laisserais-je des traces ? Moi aussi, moi aussi ! C’est pourquoi j’occupe mes loisirs à graver partout 'I was here'"

Même si elle n'a pas voulu pour la Villa ce week-end, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 27.11.08***

F comme... Filles

On m'a demandé pourquoi je n'avais pas mis B comme Bisounours, et c'est vrai que j'aurais pu. On m'a également demandé pourquoi je n'avais pas mis B comme blonde, et cette fois la raison est que ces dernières sont inclues de facto dans cette lettre - et que, vrai de vrai, je ne peux pas dire que je préfère les blondes... Je suis une pauvre victime de la loi des séries... Ou alors le problème est encore plus grave - et qu'il n'y a de la place que pour 26 articles donc la sélection a été rude.

Malgré ma bisexualité (cf. la lettre B), j'ai un penchant net et indéniable pour ces demoiselles. Notez l'emploi délibéré des lexèmes "demoiselle" (plutôt que dame) et "fille" (plutôt que femme). Plusieurs raisons à cela. Mon meilleur ami, s'il suit encore Tears, montrera du doigt cette nympholepsie que j'assume et qui transparaît à travers mes travaux lorsque pour un temps je cesse d'être écrivain et deviens photographe amateur.

Egalement, parce que ce que je recherche et qui m'attire tant chez celles qui exaltent et brisent mon coeur, c'est une certaine fraîcheur, une fragilité dans leur force, la princesse derrière la femme, la tendresse qui va de pair avec mon âme d'adulescent.

Qu'elles soient amies, amantes, parfois les deux, qu'elles durent dix jours ou dix ans, les murs de ma vie sont peints et tapissés aux couleurs de celles qui l'ont traversé et la traversent encore. Et pour toutes celles qui ont été gravé dans mon coeur, même si le temps ou l'usure nous sépare, il reste en moi, d'elles, comme un sentiment indélébile, une tache de couleur quand mon coeur devient gris, et elles me donnent la force de continuer à me lever chaque matin avec le sourire, même lorsqu'elles sont parties en ne me laissant qu'un bouquet de larmes...

La citation du jour : "J'étais déjà inscrite deux fois, lol!"
La chanson du jour : J'aime les filles, Jacques Dutronc, "J'aime les filles intellectuelles, j'aime les filles qui m'font marrer"

Même si j'aimerais déjà être demain, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 24.11.08***

E comme... Ecriture

Que tous ceux qui n'avaient pas deviné cette lettre aillent se flageller avec des orties fraîches, filmer la scène, et la diffuser sur Dailymotion. J'ai dis TOUS. Je veux bien négocier toute autre humiliation ridicule à la place de la flagellation, mais c'est bien parce que c'est vous.

Ecriture, donc.

Je ne sais plus quand j'ai commencé à écrire pour écrire, mais ça devait être peu de temps après avoir su assembler des lettres ensemble pour créer du sens. J'ai la chance et la malchance d'avoir une imagination débordante, nécessitant régulièrement d'en évacuer le trop plein. Et quand ça doit sortir, ça sort par l'écriture.

Mon écriture est protéiforme. Elle a commencé par des petites histoires débiles, des scénarios de comic books, des "fan fics" (spécial dédicace pour Tiff) de mes dessins animés préférés quand j'étais môme, puis au fil du temps des histoires un peu plus complexes, des chansons, puis des poèmes, des réflexions sur la vie, l'univers et le reste, et un blog (mais ça vous êtes au courant).

Il y a la thèse, au point mort à mon grand dam pour l'instant faute de temps (reprise en 2009), et les romans sur lesquels je travaille, celui qui est presque fini, et les deux autres en cours quand je veux écrire autre chose que le premier.

Il y a mes petites fiches, sur lesquelles je griffonne des mots nouveaux, ou des citations qui me plaisent des livres que je dévore. Les petits carnets que je remplis de pensées, toujours un dans la poche, toujours. Et maintenant, emails et une tétrachiée de SMS.

Je n'arrive pas à concevoir celui que je pourrais être sans l'écriture. En fait, je pense que c'est tout simplement impossible. Sans même parler de sombrer très probablement dans la folie - enfin, encore plus que maintenant, j'entends - je pense que cet excès de mots et de sens qui s'accumulerait en moi finirait par me faire gonfler comme une baudruche avant l'inéluctable explosion.

Ce n'est pas du sang qui coule dans mes veines, ce sont les mots de mes joies et de mes pleines, mes veines sont les lignes du cahier sur lequel, lettre à lettre, j'écris tout doucement ma vie, un peu brouillon, mais rien n'est jamais plus intense qu'un premier jet qui vient du coeur...

La citation du jour : "En ligne rien que pour toi"
La chanson du jour : Death is not the end, Nick Cave and the Bad Seeds (Bob Dylan cover), "When you're sad and when you're lonely And you haven't got a friend, Just remember that death is not the end"

Même si mes pensées dépassent parfois mes mots, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 18.11.08***

D comme... Drogues

Oui, le S est important, et oui, c'était simple, n'en déplaise à Eve.

L'écrite de ce message est plutôt épique : je n'ai plus de connexion Internet depuis plus de 48h, et je suis en train de squatter le PC d'un des dinosaures Talangeois qui a eu l'amabilité de me dépanner sans même que j'aie à utiliser ma techniques des yeux de cocker. Merci, Quenta.

Drogues, donc.

Je pense qu'il est inutile que je m'étende énormément sur cette lettre ou cet article, étant donné que oui, un jour, je vais bien finir par achever ma trilogie de posts à thématique "Sex, Drugs & Rock'n'roll" par cet article sur les drogues qui reste toujours à écrire. Si j'y pense, j'éditerai même cet article pour y insérer le lien vers cet opus.

Mais bon, jeune lecteur, jolie lectrice, si tu penses me voir venir avec mes gros sabots, convaincu(e) que je vais utiliser cet excuse pour faire un article vide de sens ou de contenu, tu te trompes, oh oui jeune fille, tu te trompes.

Loin de moi l'idée de transformer Tears en un antre à Opium et, à l'instar de Matmatah, y faire l'apologie de tous les stupéfiants. Néanmoins, choisir un autre substantif pour cette lettre eut été tromper l'audience, ou mettre un voile sur une partie de moi que j'assume totalement, et vous savez que je n'ai jamais été un grand fan des voiles ou de toute forme d'hypocrisie.

Non, je ne conseille à personne de se droguer. Outre le fait que c'est illégal (bouuuuuuuh !), 90% des utilisateurs de substances psychotropes les utilisent mal, de manière irréfléchie ou excessive, et n'ont pas la volonté nécessaire pour se maitriser. Quand vous n'avez jamais bu d'alcool, vous n'allez pas, pour gouter, vous enfiler une bouteille de Smirnoff cul sec. Et même si vous êtes un consommateur régulier d'alcool, je pense que vous avez suffisamment de jugeote pour vous rendre compte que 3 litres de Vodka pure par jour, à consommer, ça serait une mauvaise idée.

Bah les drogues, c'est un peu pareil, sauf que les gens font n'importe quoi avec. J'ai pour ma part dû avoir dans les veines, les poumons et le nez à peu près tout ce qu'il est possible d'y mettre (sauf ce qui se prend avec des seringues, parce que je n'aime pas les piqûres), par curiosité, par "rebellitude" (substantif cousin de la bravitude de Ségolène) étant jeune, par goût, et par désir de me faire mes propres expériences. Il y en a que je reprends toujours avec plaisir (sans néanmoins être accro à quoi que ce soit si ce n'est à mes attractions désastres pour ces filles qui me brisent et m'exaltent), d'autres que je ne reprendrai plus jamais (fais moi confiance, inconscient lecteur, rebelle lectrice : l'Ecstasy, c'est le Mal(tm) ). Je sais maintenant quelles substances me conviennent, pour quelles situations et surtout dans quelles doses. Les psychotropes sont un moyen sympa de profiter de la vie, mais sans un minimum de recul et de conscience, ils peuvent très rapidement devenir le meilleur moyen de vous la gâcher.

Know thyself !

La citation du jour : "Comme j'étais dans les derniers, j'ai décidé de l'écrire en Sindarin"
La chanson du jour : I don't like the drugs (but the drugs like me), Marylin Manson, "You and I are underdosed and we're ready to fall. Raised to be stupid, taught to be nothing at all. I don't like the drugs but the drugs like me"

Même si drugs are baaaaad, m'kaaaaaaay ?, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 13.11.08***

C comme... Culture

Le mot associé à la lettre C me semblait l'un des plus évidents de cet abécédaire. Pourtant, les quelques proches qui ont essayé de le deviner sont TOUS passés à côté... Peut être TROP évident ? J'ai eu le droit à tout, de Communication à Cul à Choucroute en passant par Comédie Café, mais personne n'a été droit vers l'évidence.

Car peut être LE plus gros facteur qui a contribué à la naissance et au développement de mon ton parfois hautain et pédant, et de ma tendance à prendre parfois (souvent) les gens de haut, c'est ma culture. Complexe, profonde et protéiforme.

Pour moi, la culture a commencé par de la contre-culture. Plongé dès ma plus tendre enfance dans les comic-books, j'ai snobé la bande dessinée franco-belge (hormis l'intégrale de Franquin) au profit d'une large dose mensuelle de ces héros américains. Cet amour de lire des comics c'est transformé en amour de lire tout court, d'abord du fantastique étant très jeune, puis des polars (sorti d'Agatha Christie, j'en suis vite revenu), le passage obligé de tout adolescent par Werber et ses fourmis et les poètes maudits du XIXeme, puis les romans sur ma table de chevet sont devenus de "vrais" romans, de Stendhal à Proust en passant par Nabokov. Pourtant, bien que pédant, j'ai toujours trouvé assez artificiel cette classification entre la "vrai" littérature et le reste. Pour moi un livre est bon ou mauvais quel qu'en soit le thème, mais tous font partie de l'étiquette littérature pour peu qu'ils le souhaitent.

Sauf Harry Potter, bien sûr.

Je suis une éponge à culture. C'est absolument indispensable à mon équilibre, principalement parce que dû à ma légendaire mémoire de poisson rouge, je ne sais jamais de quel morceau je vais me souvenir plus d'un an, alors j'en absorbe de plus en plus, et outre les références incontournables --que je relis d'ailleurs assez régulièrement-- ces livres qui sont condamnés à ne jamais être un souvenir précis en moi fusionnent dans un melting pot culturel où viennent se mêler les films, articles, sites Internet et autres bribes de conversation pour former cette masse où je peux toujours trouver une référence ou un point de repère, rarement précis mais toujours pertinent.

Et oui, cette culture, j'en suis fier, justement pour ses mille visages, pour ce mélange entre Salman Rushdie et Batman, entre la prose de Nabokov et le cynisme de Lautréamont, entre la Recherche du Temps Perdu et le dernier story-arc des X-Men, entre le dernier supplément de Dungeons & Dragons et le dernier Beigbeder, entre la précision du dictionnaire de l'Académie Française et le vide éditorial de la Wikipedia. Parce que ces mélanges des genres créent un genre très particulier et très précis :

Le mien.

La citation du jour : "Oui je dois avoir ça... mais il faut que je cherche dans mes cd mp3"
La chanson du jour : Karma Chameleon, Culture Club, "Loving would be easy if your colors were like my dream"

Même si la culture, c'est comme un parachute, quand on n'en a pas, on s'écrase (merci Desproges), la vie est belle !

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***Article(s) en date du 11.11.08***

B comme... Bisexualité

Comme beaucoup, j'ai mis un temps certain à me rendre compte de ma bisexualité, et - conséquence probable de la mauvaise image sociale de l'homosexualité durant mon adolescence - encore plus de temps à l'assumer. C'était bien avant qu'être homo ou gay devienne carrément une *mode* auprès des adolescents (et adolescentes) des années 2000. Il y a quelques années, il y avait presque plus de lycéens hétéros qui prétendaient être bi ou gay que de lycéens homos prétendant être hétéro...

Donc, mes premières "interrogations" sont arrivées lorsqu'une fille qui me plaisait, adolescent, m'a préféré un autre garçon... qui m'a tout autant plu qu'elle... Choc assez violent, à 17 ans. Grosse remise en question, douleur, déni, etc.

Il aura fallu quelques années de gestation (et d'oubli, dans d'autres bras féminins au creux desquels je n'avais aucun doute de mon attraction pour ces demoiselles) et la découverte de l'homosexualité de l'un de mes meilleurs amis de l'époque (qui deviendrait mon meilleur ami tout court et un confident efficace) pour en parler sans tabou, et me rendre compte que, après une longue introspection, oui, j'étais bisexuel.

Comme beaucoup de bi, mon attraction n'est pas la même pour les deux sexes (je dirais 70-75% pour ces demoiselles, et 20-25% pour ces messieurs), et surtout je ne cherche pas du tout la même chose avec une fille et avec un homme (le choix de ces substantifs est délibéré et est une part d'explication). Ma bisexualité est principalement intellectuelle et émotive. Je suis amoureux du corps féminin (ce qui m'a poussé vers la photographie de nu, ceux qui suivent Tears depuis longtemps le savent), et d'un point de vue purement physique chez ces messieurs, un beau visage m'attirera bien plus qu'un joli corps (quoique, des épaules bien bâties sans être trop musclées...). Mais c'est surtout "en dedans" que je viens vers les hommes. Parce que la proportion de mecs bien par rapport aux boulets est si faible que lorsque j'en croise un, je suis forcément touché.

C'est de là, d'ailleurs, que tout est parti. De ma séparation de la passion, du sexe, et de l'amour. Je suis un "intello des sentiments", parfois. Quand je tombe amoureux, vraiment amoureux, c'est d'un esprit, pas d'un corps. Dans ma vie, trois fois déjà le corps livré avec cet esprit était un corps d'homme. Deux fois sur ces trois, un bout de chemin a été marché ensemble. Face à ce genre de situations, beaucoup de gens, j'en suis convaincu, l'ignorent, mettent ça sur le compte d'une forte amitié, ou refusent de l'assumer, le nient, et le refoulent. J'ai choisi de l'assumer, et en rien je ne regrette ce choix.

Oui, je préfère les filles. Mais non, je refuse d'enfermer mon esprit et mes sentiments dans un carcan "classique" dans lequel je ne pourrais pas être vraiment moi. Une bisexualité réfléchie, plus intellectuelle que viscérale en somme, mais pleinement assumée.

P.S. : La radio est de nouveau régulièrement mise à jour au fil des articles

La citation du jour : "Maintenant, tu fais ce que tu veux"
La chanson du jour : Double Je, Christophe Willem, "C'est comme ça, qu'est-ce que j'y peux"

Même si je ne photographie que des demoiselles lorsque je fais de l'art, la vie est belle !

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***Article(s) en date du 10.11.08***

A comme... Antimilitariste

On commence fort cet abécédaire avec l'une des rares (pour ne pas dire la seule, quoi que le I soit ambigu) lettres pour lesquelles j'ai choisi un mot plutôt "négatif" envers autrui.

Oui, donc, je suis antimilitariste, et je l'assume. Pour citer madame l'Académie Française, l'antimilitarisme est l' "Opposition déclarée à l'esprit militariste et, par extension, à l'armée elle-même". Je n'aime pas l'armée. Son fonctionnement, son principe, son intolérable nécessité. Puisque je suis d'humeur généreuse, j'inclus ici la Gendarmerie par la même occasion (mais pas la Police, en revanche, et leur fusion progressive en France me fait un peu peur, j'avoue).

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Bien que pédant et plutôt hautain avec mon prochain, ce n'est pas l'ensemble des individus militaires, que je méprise. D'ailleurs j'ai quelques (rares) amis militaires. Je m'estime suffisamment évolué pour distinguer les individus de la masse à laquelle ils appartiennent.

Tout n'est pas à jeter. L' "Art" militaire, les stratégies de positionnement de troupes, j'aime. Mais dans un sens abstrait. Sur un wargame, ou dans un jeu de figurines. J'aime aussi certains uniformes, les vieux, surtout. J'aime, car j'en suis incapable, le don de soi dont sont capables certains militaires, de se prendre une balle pour sauver leur copain, ou de risquer gros pour pas grand chose, en fait.

Mais j'abhorre l'armée pour ce qu'elle est, former des gens à devenir des armes, et les envoyer tuer l' "ennemi" lorsqu'il le faut. Je hais l'armée pour son côté réducteur, parce que sa machine change des êtres pensants en chair à canon, parce que l'individu, dont je parlais au-dessus, est relégué au second plan par rapport à ce qu'il représente ou qu'il défend. Je déteste l'armée qui me rappelle sans cesse combien elle est nécessaire dans notre monde, qui n'est, dans ces moments là, plus vraiment mon monde. Parce qu'elle doit devenir proactive afin de ne pas avoir à être réactive. Parce que des gens continuent à croire au "Si vis pacem para bellum" latin dérivé des écrits de Publius Flavius Vegetius Renatus plutôt qu'au "War is over if you want it" de John Lennon. Parce qu'elle est le reflet d'une nature humaine que je rejette et dans laquelle je ne me reconnais pas.

Parce que toute armée présuppose d'un minimum de patriotisme, et ma seule patrie n'est pas un pays, mais le monde.

La citation du jour : "Essaie d'avoir du respect pour les gens"
La chanson du jour : Parachutiste, Maxime le Forestier, "Alors sont venus les honneurs, Les décorations, les médailles Pour chaque balle au fond d'un cœur, Pour chaque entaille"

Même s'il existe certains militaires sympa, la vie est belle !

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Le baron de A à Z

L'arrivée de Dwynwen (ma petite chienne) dans ma vie avant le déménagement (prévu pour ce week end) a quelque peu bousculé mes habitudes de vie, principalement au niveau de mes horaires. En effet, n'étant pas seul dans mon logement actuel, il faut que je me lève en premier afin de réveiller ce gros bébé et, le cas échéant, nettoyer sa pièce-dodo qu'elle décide une nuit sur deux de décorer avec une inspiration "Beyrouth en guerre" assez réaliste.

Donc, depuis presque trois semaines, je me lève tôt. Très tôt. Trop tôt. Beaucoup trop tôt. 7h15, c'est inhumain, comme heure, pour un baron nocturne. Cela me rappelle les matins où je devais me lever encore plus tôt pour aller donner un cours à la fac et où seule une perfusion de café avec quelques centigrammes de cocaïne en guise de sucre pouvait me permettre de garder les yeux ouverts et de gérer la horde d'étudiants souvent encore plus avachis que moi, mais quand même.

Mais il y a du bon, à se lever tôt. Si si, en cherchant bien. J'ai l'impression que les journées sont plus longues (forcément, vu que je me couche grosso modo à la même heure malgré tout) même si les nuits, jadis les instants les plus productifs du petit animal nocturne que je suis, sont devenues un brouillon de plus en plus flou. Vivement le déménagement...

J'ai donc mis à profit ces journées plus longues pour prendre de l'avance dans mon travail, et aussi dans mon blog. Notamment au sujet d'une thématique d'articles dont j'avais brossé l'esquisse durant un séjour parisien, et soumis à l'avis plutôt positif des deux compères de MuM (qui m'ont d'ailleurs bombardé d'idées complémentaires pour étoffer cette thématique).

La prochaine série d'articles liés (oui, je sais, je n'ai toujours pas fini "Sexe, Drogue et Rock'n'roll", manque les drogues, à faire, à faire...) sera donc un abécédaire, "le baron de A à Z", où je vous proposerai un voyage à travers les 26 lettres de l'alphabet en choisissant à chaque étape un mot qui me ressemble ou me fait écho, avec l'explication de mon choix et des éventuels mots bonus. D'Antimilitariste à Zen, je vais donc vous proposer ce petit bout de chemin avec moi, pour me (re)découvrir à vos côtés. J'essaierai de poster entre 3 et 7 lettres par semaines afin d'avoir fini avant 2012 :)

Je vous abandonne avec le vidéo clip (dédié à Sarah Palin) de la chanson du jour, qui est juste énorme. Extrait de l'album solo d'Amanda Palmer, la chanteuse des Dresden Dolls. Etant fan d'Amanda et des Dolls (la variété Dresden bien sûr, étant de bien meilleure qualité musicale et textuelle que la variété Pussycat), vous imaginerez sans peine combien j'ai couiné comme un gosse ravi lorsque j'ai appris il y a quelques mois que Neil Gaiman avait contribué à son album, écrivant un livre pour accompagner la sortie de l'album (l'album est déjà sorti, le livre sort ce mois ci). Ecoutez bien les paroles, c'est énorme...



La citation du jour : "Merci chef. T'es mon oeil-ventral"
La chanson du jour : Oasis, Amanda Palmer, "Outside the building there were all these annoying fundamentalist christians, we tried to ignore them"

Même si maintenant je suis fatigué la nuit, la vie est belle !

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