Le come back des quatre mariages à Notting hill
Cher lecteur, jolie lectrice,
Tu vas encore m’en vouloir de t’avoir abandonné plus de deux semaines, mais crois moi, j’ai comme toujours de bonnes raisons (et puis si mes raisons ne te plaisent pas, tant pis, je suis numériquement chez moi ici, namého).
Outre le déménagement imminent dans ma nouvelle maison (avec une emphase sur le *MA*, fini la location !), il m’a quand même fallu le temps de prendre un peu de recul sur ce qui m’arrive en ce moment avant de t’en parler. En effet, je vis actuellement une histoire tellement belle et improbable que même les scénaristes les moins crédibles des films de Hugh Grant la trouveraient tirée par les cheveux, et que je m’attends régulièrement par conséquence à voir surgir Ashton Kutcher ou Marcel Béliveau de derrière un coin de pièce avec toute leur équipe de caméras pour me dire que ha ha ha ils m’ont bien eu et j’ai été trop con d’y croire.
Mais non, toujours pas d’Ashton ni de Marcel, alors plus le temps passe, plus j’ose y croire. Méfiant lecteur, sage lectrice, je te sens douter, alors si je reviens vers toi les yeux pleins de larmes dans un mois, je t’autoriserai un « a-HA ! Je te l’avais dit ! »
Il y a un peu moins d’un mois, j’ai été recontacté par une demoiselle que, sans mentir, j’avais croisé genre trois fois dans ma vie, il y a plus de cinq ans, et plus depuis. Facebook, je suis officiellement un peu réconcilié avec toi, même si t’es toujours moins utile que Twitter hein, quand même. Mais promis, j’arrête de dire (trop) de mal de toi jusqu’à nouvel ordre.
Et de cet événement complètement improbable est survenu une suite tout aussi improbable. Des échanges de messages quotidiens, un partage de passions, des points communs mais aussi des différences qui rendent les échanges riches (par exemple, elle n’aime pas du tout Beigbeder…). Et puis la décision de se (re)voir.
Et s’être (re)vus.
Et cette première re-rencontre tout aussi riche d’échanges. Et renouveler cette re-rencontre. Et toujours nos échanges de messages électroniques, perdant un peu du charme des lettres manuscrites que j’envoyais avant l’ère du numérique, mais tellement plus rapides, les seules à même de satisfaire le junkie de ses mots que je deviens. De ses mots tendres, et de ses sourires en lettres.
Oh bien sûr, entre mon emploi du temps de ministre et le sien (nous sommes tous deux abonnés aux semaines de trop d’heures), il n’est pas forcément simple de se voir autant que je le voudrais. Mais cette souffrance est douce et n’est qu’un prix modique à s’acquitter pour ces rencontres, et sa main dans la mienne qui fait baisser ses yeux par pudeur, et change ses lèvres en sourire…
Il m’est impossible de vous décrire ce qui se passe en moi quand je reçois certains de ses mots si doux. C’est moi l’écrivain de métier, et pourtant c’est elle qui trouve sans cesse le mot juste pour m’émouvoir. Elle me vole mon rôle et c’est moi qui suis pendu à ses lettres, et mes propres mots quand je lui écris me semblent fades face aux siens. Et quand je ressens ces papillons dans mon ventre, je sais que je suis en danger, que je baisse ma garde et lui donne les clefs de mon imperméabilité à la souffrance.
La citation du jour : « Je crois qu'il va me falloir beaucoup de peluches pour compenser tes bras »
La chanson du jour : Au commencement, Etienne Daho, « Depuis la première seconde c'est la magie absolue, je n'attendais vraiment plus personne, j'étais tout seul j'étais perdu… »
Même si baisser ma garde est dangereux, la vie est belle !
Tu vas encore m’en vouloir de t’avoir abandonné plus de deux semaines, mais crois moi, j’ai comme toujours de bonnes raisons (et puis si mes raisons ne te plaisent pas, tant pis, je suis numériquement chez moi ici, namého).
Outre le déménagement imminent dans ma nouvelle maison (avec une emphase sur le *MA*, fini la location !), il m’a quand même fallu le temps de prendre un peu de recul sur ce qui m’arrive en ce moment avant de t’en parler. En effet, je vis actuellement une histoire tellement belle et improbable que même les scénaristes les moins crédibles des films de Hugh Grant la trouveraient tirée par les cheveux, et que je m’attends régulièrement par conséquence à voir surgir Ashton Kutcher ou Marcel Béliveau de derrière un coin de pièce avec toute leur équipe de caméras pour me dire que ha ha ha ils m’ont bien eu et j’ai été trop con d’y croire.
Mais non, toujours pas d’Ashton ni de Marcel, alors plus le temps passe, plus j’ose y croire. Méfiant lecteur, sage lectrice, je te sens douter, alors si je reviens vers toi les yeux pleins de larmes dans un mois, je t’autoriserai un « a-HA ! Je te l’avais dit ! »
Il y a un peu moins d’un mois, j’ai été recontacté par une demoiselle que, sans mentir, j’avais croisé genre trois fois dans ma vie, il y a plus de cinq ans, et plus depuis. Facebook, je suis officiellement un peu réconcilié avec toi, même si t’es toujours moins utile que Twitter hein, quand même. Mais promis, j’arrête de dire (trop) de mal de toi jusqu’à nouvel ordre.
Et de cet événement complètement improbable est survenu une suite tout aussi improbable. Des échanges de messages quotidiens, un partage de passions, des points communs mais aussi des différences qui rendent les échanges riches (par exemple, elle n’aime pas du tout Beigbeder…). Et puis la décision de se (re)voir.
Et s’être (re)vus.
Et cette première re-rencontre tout aussi riche d’échanges. Et renouveler cette re-rencontre. Et toujours nos échanges de messages électroniques, perdant un peu du charme des lettres manuscrites que j’envoyais avant l’ère du numérique, mais tellement plus rapides, les seules à même de satisfaire le junkie de ses mots que je deviens. De ses mots tendres, et de ses sourires en lettres.
Oh bien sûr, entre mon emploi du temps de ministre et le sien (nous sommes tous deux abonnés aux semaines de trop d’heures), il n’est pas forcément simple de se voir autant que je le voudrais. Mais cette souffrance est douce et n’est qu’un prix modique à s’acquitter pour ces rencontres, et sa main dans la mienne qui fait baisser ses yeux par pudeur, et change ses lèvres en sourire…
Il m’est impossible de vous décrire ce qui se passe en moi quand je reçois certains de ses mots si doux. C’est moi l’écrivain de métier, et pourtant c’est elle qui trouve sans cesse le mot juste pour m’émouvoir. Elle me vole mon rôle et c’est moi qui suis pendu à ses lettres, et mes propres mots quand je lui écris me semblent fades face aux siens. Et quand je ressens ces papillons dans mon ventre, je sais que je suis en danger, que je baisse ma garde et lui donne les clefs de mon imperméabilité à la souffrance.
Tenir à quelqu’un, c’est lui donner consciemment les moyens de pouvoir vous faire souffrir, et avoir confiance et espoir qu’ils ne seront pas utilisés. J’ai déposé mes armes à ses pieds. Compatissant lecteur, agréable lectrice, partage avec moi l’espoir qu’elle ne me fasse pas souffrir, et que notre histoire continue à être aussi belle, aussi forte, et aussi improbablement douce que celle des personnages de Hugh Grant et des chansons d’Etienne Daho.
Tant qu’on ne touche pas le sol, rien n’est aussi grisant que la chute libre.
Et sa main dans la mienne.
Tant qu’on ne touche pas le sol, rien n’est aussi grisant que la chute libre.
Et sa main dans la mienne.
La citation du jour : « Je crois qu'il va me falloir beaucoup de peluches pour compenser tes bras »
La chanson du jour : Au commencement, Etienne Daho, « Depuis la première seconde c'est la magie absolue, je n'attendais vraiment plus personne, j'étais tout seul j'étais perdu… »
Même si baisser ma garde est dangereux, la vie est belle !
Libellés : Ashton Kutcher, Chute libre, Douceur, Etienne Daho, Facebook, Hugh Grant, Lettres, Marcel Béliveau, Mots, Tendresse, Twitter