La fin d'une époque
La fin de l'année approche, et pour certains elle approche plus vite que d'autres. La plupart de mes élèves de deuxième année on déjà passé leurs écrits, et leurs cours se limitent maintenant à des préparations (facultatives) aux oraux, et du temps passé en salle informatique pour finaliser leurs dossiers. Pour beaucoup d'étudiants de MUC et AG, l'anglais sous toutes ses formes étant une torture assimilable, pour l'image, à une bonne rasade cul-sec d'huile de vidange, je me retrouve souvent avec des cours désertés ou avec 4 ou 5 volontaires qui veulent encore s'entrainer (bizarrement, pour la plupart, ce sont d'ailleurs ceux qui sont déjà capables d'avoir un bon 15 à l'oral d'anglais, et donc dans un sens ceux qui ont le moins besoin de ces entrainements mais bon... Le monde sera toujours divisé entre ceux qui se rendent compte des enjeux, et les autres ^^).
Mais la fin de l'année approche aussi pour les premières années. Moins de deux mois maintenant, et une semaine seulement pour la classe que j'ai emmené à London (ils partent en stage début juin). Couplé à une semaine de BTS blancs la semaine prochaine, hier était donc mon dernier cours avec cette classe assez particulière, et l'occasion pour votre baron favori de se remettre un peu en question et de passer en phase introspective.
Il est clair que cette classe n'était pas comme les autres classes. C'était d'ailleurs l'une des deux seules classes avec qui j'avais cours chaque semaine. Dans un sens, c'était ma première "vraie" classe -et d'ailleurs l'une des seules où j'ai mémorisé sans efforts tous les prénoms-. Presque comme une classe-test, j'ai appris beaucoup de choses avec eux. Des choses qui fonctionnent, et d'autres qui tombent à plat. J'ai eu des grands bonheurs, et de grandes déceptions. Avec certains élèves, j'ai tissé des liens particuliers, et il est d'ailleurs prévu que je garde contact avec certains dans un cadre non pédagogique. Avec d'autres, j'ai *cru* tisser des liens particuliers, mais j'ai un peu déchanté depuis un mois ou deux, et je pense que certains oublieront jusqu'à mon nom dans 10 jours. Déceptions. Mais bon, c'est l'apanage de tout prof. La situation est juste un petit peu plus difficile à vivre pour moi parce que c'est ma première année, parce qu'on a très peu de différence d'age, et parce que je suis un gros idiot de bisounours, parfois. Souvent. Bref.
En tout cas ce dernier cours (cours chiantissime au possible, d'ailleurs, une fin dans un vieux "plop" de pétard mouillé) marque pour moi la fin d'une époque. Je ne sais pas encore si je serai dans le centre de formation l'an prochain. Je veux rester, et ma responsable veut que je reste, mais il y a toute une tripotée de facteurs qui viennent brouiller la donne, et je suis encore indécis et dans le flou. Wait & see. La fin d'une époque, les regards étonnés lors des premiers cours face à mon ton non-conventionnel, les petits délires récurrents et les bâches en tout genre, illusions et désillusions, mauvaises surprises, bonnes surprises, London inoubliable, retour de London et d'autres déceptions, et les visages qui changent, encore, et redécouvrir combien j'ai pu être aveugle, dans le mauvais sens, mais aussi, parfois, dans le bon.
La fin d'une époque pour moi. Indifférence ou réelle tristesse parfois pour eux. Mais quoi qu'il advienne, un nouveau départ.
La citation du jour : "Et si tu crois que tes élèves seront tristes, tu te fous le doigt dans l'oeil, jusqu'a l'aorte"
La chanson du jour : SOS d'un terrien en détresse, Starmania (Daniel Balavoine), "J'ai toujours confondu la vie avec les bandes dessinées"
Même si je suis rempli d'incertitudes, la vie est belle!
Mais la fin de l'année approche aussi pour les premières années. Moins de deux mois maintenant, et une semaine seulement pour la classe que j'ai emmené à London (ils partent en stage début juin). Couplé à une semaine de BTS blancs la semaine prochaine, hier était donc mon dernier cours avec cette classe assez particulière, et l'occasion pour votre baron favori de se remettre un peu en question et de passer en phase introspective.
Il est clair que cette classe n'était pas comme les autres classes. C'était d'ailleurs l'une des deux seules classes avec qui j'avais cours chaque semaine. Dans un sens, c'était ma première "vraie" classe -et d'ailleurs l'une des seules où j'ai mémorisé sans efforts tous les prénoms-. Presque comme une classe-test, j'ai appris beaucoup de choses avec eux. Des choses qui fonctionnent, et d'autres qui tombent à plat. J'ai eu des grands bonheurs, et de grandes déceptions. Avec certains élèves, j'ai tissé des liens particuliers, et il est d'ailleurs prévu que je garde contact avec certains dans un cadre non pédagogique. Avec d'autres, j'ai *cru* tisser des liens particuliers, mais j'ai un peu déchanté depuis un mois ou deux, et je pense que certains oublieront jusqu'à mon nom dans 10 jours. Déceptions. Mais bon, c'est l'apanage de tout prof. La situation est juste un petit peu plus difficile à vivre pour moi parce que c'est ma première année, parce qu'on a très peu de différence d'age, et parce que je suis un gros idiot de bisounours, parfois. Souvent. Bref.
En tout cas ce dernier cours (cours chiantissime au possible, d'ailleurs, une fin dans un vieux "plop" de pétard mouillé) marque pour moi la fin d'une époque. Je ne sais pas encore si je serai dans le centre de formation l'an prochain. Je veux rester, et ma responsable veut que je reste, mais il y a toute une tripotée de facteurs qui viennent brouiller la donne, et je suis encore indécis et dans le flou. Wait & see. La fin d'une époque, les regards étonnés lors des premiers cours face à mon ton non-conventionnel, les petits délires récurrents et les bâches en tout genre, illusions et désillusions, mauvaises surprises, bonnes surprises, London inoubliable, retour de London et d'autres déceptions, et les visages qui changent, encore, et redécouvrir combien j'ai pu être aveugle, dans le mauvais sens, mais aussi, parfois, dans le bon.
La fin d'une époque pour moi. Indifférence ou réelle tristesse parfois pour eux. Mais quoi qu'il advienne, un nouveau départ.
La citation du jour : "Et si tu crois que tes élèves seront tristes, tu te fous le doigt dans l'oeil, jusqu'a l'aorte"
La chanson du jour : SOS d'un terrien en détresse, Starmania (Daniel Balavoine), "J'ai toujours confondu la vie avec les bandes dessinées"
Même si je suis rempli d'incertitudes, la vie est belle!
Libellés : BTS, Dernier cours, Eleves, Hypocrisie