G comme... Grandiloquent, H comme... Histrion
Double combo pour cet article, les deux lettres se suivent et se ressemblent... Je pense que tous ceux qui me connaissent "en vrai" (curieusement, il y en a peu qui suivent Tears. Mais il y en a. Mais peu.) pourraient témoigner de la justesse du choix de ces mots...
Commençons, une fois n'est pas coutume, par la fin si tu le veux bien, jeune lecteur, jolie lectrice. "Histrion" n'étant pas un nom courant, sorti des bancs de la fac de psycho (ou des curieux qui ont cherché à savoir ce que signifiait "Egocentrique Histrionique", l'un des sous-titres de ce blog). Beaucoup de définitions circulent (c'est le propre des mots rares) allant du très neutre au très péjoratif. Je vous propose une partie de la définition tirée du dictionnaire de l'Académie Française, celui des sens de ce mot que je m'attribue :
"Personnage qui se donne en spectacle en usant d'effets outranciers"
En psychologie, on qualifie d'histrionique quelqu'un qui fait tout pour attirer l'attention sur lui. Et c'est vrai que je l'aime, l'attention de la masse (malgré ma tendance assez fréquente à mépriser cette même masse). Je parle fort, et je le sais. Je choisis toujours des chaussures dont la semelle fait "CLAC" en marchant. Je m'habille fréquemment avec des vêtements XIXeme (d'ailleurs il faut à l'occasion que je te mette ici une photo de mon dernier manteau, tu vas pleurer tellement il est beau, jaloux lecteur, envieuse lectrice). J'ai les cheveux longs. J'ai une carrure imposante.
Bref, je jouis des têtes qui se tournent sur moi dans la rue, et des regards qui se braquent sur moi (probablement pour ça que j'aime tant mon métier-a-temps-partiel de prof, parce que oui, je suis le genre de prof qu'on regarde, pour peu qu'on soit livré avec un minimum de matière organique entre les tempes).
Ce qui m'amène au G, comme grandiloquent, donc. Mot plus long mais plus courant, que vous devez connaître mais soyons fous, fébrile lecteur, guillerette lectrice, je ne veux pas rendre ce mot jaloux de son voisin et dans le doute vous livre aussi sa définition de l'académie :
"Qui s'exprime avec grandiloquence"
Alors certes, si tu fais partie de ceux qui avaient besoin d'une explication, tu n'es guère avancé(e). Alors vu que je suis bon (tu veux goûter ?), voici la définition de Grandiloquence:
"Eloquence ampoulée, emphatique"
Toujours pas ? Oui, c'est sûr que si tu bloques sur grandiloquence, ampoulée et emphatique ça ne va pas t'aider non plus.
Eloquence : Art de bien parler, de persuader, d'émouvoir, d'entraîner par le discours.
Ampoulée : Qui exprime des banalités avec pompe, emphase, grandiloquence (on note d'ailleurs la jolie boucle de sens dans le dictionnaire : grandiloquence ? ==> voir ampoulée. Ampoulée ? ==> voir grandiloquence. Grandiloquence ? etc.)
Emphatique : Qui renforce l'expression d'un sentiment, d'une idée.
Tu as compris maintenant ? La grandiloquence, en d'autres mots, c'est en faire des tonnes, même pour pas grand chose. Parce que oui, comme l'a souligné un lecteur dans un article précédent, je "m'exprime avec des mots de plus de trois syllabes et je t'emm...". Parce que la voix est une arme, d'attaque et de défense, plus vive et plus noble que le plus performant des fusils de snipers. Parce que le verbe, lorsqu'il est maîtrisé et affûté comme une larme, devient si pointu qu'il donne plus de précision même à vos monologues intérieurs, et donc à votre pensée. Parce que je suis convaincu (comme beaucoup, dont Orwell d'ailleurs, pour ceux qui ont lu 1984) que le nivellement par le bas de la langue et du vocabulaire courant utilisé par monsieur tout le monde implique nécessairement un ultérieur nivellement par le bas de leur capacité de penser, de réfléchir, d'être, en somme. Et que l'élitiste que je suis refuse ce nivellement intolérable.
Mes yeux à moi ne sont jamais tournés vers le sol, mais toujours, avec insolence, braqués droit vers le ciel et les étoiles.
Quant à tous ceux qui pourraient trouver ridicule mon haut de forme gris ou mes chemises à jabot, non seulement le ridicule n'est pas délétère, mais je préfère être ridicule à leurs yeux, et être moi, à 100%, ne pas me mentir ou me changer, que d'être un parmi tant d'autres, uniforme et lisse, dénaturé et vide d'essence et de sens, nivelé par le bas... Riez, ces rires caressent aussi mon syndrome d'Histrion. Et chacun de ces rires ne fait que renforcer ma haute opinion de moi même... mais ça, c'est pour la prochaine lettre !
La citation du jour : "Je me tâte"
La chanson du jour : I was here, Renan Luce, "Laisserais-je des traces ? Moi aussi, moi aussi ! C’est pourquoi j’occupe mes loisirs à graver partout 'I was here'"
Même si elle n'a pas voulu pour la Villa ce week-end, la vie est belle !
Commençons, une fois n'est pas coutume, par la fin si tu le veux bien, jeune lecteur, jolie lectrice. "Histrion" n'étant pas un nom courant, sorti des bancs de la fac de psycho (ou des curieux qui ont cherché à savoir ce que signifiait "Egocentrique Histrionique", l'un des sous-titres de ce blog). Beaucoup de définitions circulent (c'est le propre des mots rares) allant du très neutre au très péjoratif. Je vous propose une partie de la définition tirée du dictionnaire de l'Académie Française, celui des sens de ce mot que je m'attribue :
"Personnage qui se donne en spectacle en usant d'effets outranciers"
En psychologie, on qualifie d'histrionique quelqu'un qui fait tout pour attirer l'attention sur lui. Et c'est vrai que je l'aime, l'attention de la masse (malgré ma tendance assez fréquente à mépriser cette même masse). Je parle fort, et je le sais. Je choisis toujours des chaussures dont la semelle fait "CLAC" en marchant. Je m'habille fréquemment avec des vêtements XIXeme (d'ailleurs il faut à l'occasion que je te mette ici une photo de mon dernier manteau, tu vas pleurer tellement il est beau, jaloux lecteur, envieuse lectrice). J'ai les cheveux longs. J'ai une carrure imposante.
Bref, je jouis des têtes qui se tournent sur moi dans la rue, et des regards qui se braquent sur moi (probablement pour ça que j'aime tant mon métier-a-temps-partiel de prof, parce que oui, je suis le genre de prof qu'on regarde, pour peu qu'on soit livré avec un minimum de matière organique entre les tempes).
Ce qui m'amène au G, comme grandiloquent, donc. Mot plus long mais plus courant, que vous devez connaître mais soyons fous, fébrile lecteur, guillerette lectrice, je ne veux pas rendre ce mot jaloux de son voisin et dans le doute vous livre aussi sa définition de l'académie :
"Qui s'exprime avec grandiloquence"
Alors certes, si tu fais partie de ceux qui avaient besoin d'une explication, tu n'es guère avancé(e). Alors vu que je suis bon (tu veux goûter ?), voici la définition de Grandiloquence:
"Eloquence ampoulée, emphatique"
Toujours pas ? Oui, c'est sûr que si tu bloques sur grandiloquence, ampoulée et emphatique ça ne va pas t'aider non plus.
Eloquence : Art de bien parler, de persuader, d'émouvoir, d'entraîner par le discours.
Ampoulée : Qui exprime des banalités avec pompe, emphase, grandiloquence (on note d'ailleurs la jolie boucle de sens dans le dictionnaire : grandiloquence ? ==> voir ampoulée. Ampoulée ? ==> voir grandiloquence. Grandiloquence ? etc.)
Emphatique : Qui renforce l'expression d'un sentiment, d'une idée.
Tu as compris maintenant ? La grandiloquence, en d'autres mots, c'est en faire des tonnes, même pour pas grand chose. Parce que oui, comme l'a souligné un lecteur dans un article précédent, je "m'exprime avec des mots de plus de trois syllabes et je t'emm...". Parce que la voix est une arme, d'attaque et de défense, plus vive et plus noble que le plus performant des fusils de snipers. Parce que le verbe, lorsqu'il est maîtrisé et affûté comme une larme, devient si pointu qu'il donne plus de précision même à vos monologues intérieurs, et donc à votre pensée. Parce que je suis convaincu (comme beaucoup, dont Orwell d'ailleurs, pour ceux qui ont lu 1984) que le nivellement par le bas de la langue et du vocabulaire courant utilisé par monsieur tout le monde implique nécessairement un ultérieur nivellement par le bas de leur capacité de penser, de réfléchir, d'être, en somme. Et que l'élitiste que je suis refuse ce nivellement intolérable.
Mes yeux à moi ne sont jamais tournés vers le sol, mais toujours, avec insolence, braqués droit vers le ciel et les étoiles.
Quant à tous ceux qui pourraient trouver ridicule mon haut de forme gris ou mes chemises à jabot, non seulement le ridicule n'est pas délétère, mais je préfère être ridicule à leurs yeux, et être moi, à 100%, ne pas me mentir ou me changer, que d'être un parmi tant d'autres, uniforme et lisse, dénaturé et vide d'essence et de sens, nivelé par le bas... Riez, ces rires caressent aussi mon syndrome d'Histrion. Et chacun de ces rires ne fait que renforcer ma haute opinion de moi même... mais ça, c'est pour la prochaine lettre !
La citation du jour : "Je me tâte"
La chanson du jour : I was here, Renan Luce, "Laisserais-je des traces ? Moi aussi, moi aussi ! C’est pourquoi j’occupe mes loisirs à graver partout 'I was here'"
Même si elle n'a pas voulu pour la Villa ce week-end, la vie est belle !
Libellés : Baron de A à Z, Grandiloquent, Histrion, Vocabulaire