Des sourires, et des larmes...
... Mais pour une fois, pas les miennes !
Rentré à l'instant du salon du livre de Paris. Oui, c'était la raison pour laquelle j'étais excité comme une puce il y a deux jours, mais pas seulement : en effet, la raison de mon déplacement pour ce salon était la venue en France de Neil Gaiman (l'auteur sur lequel je fais ma thèse, pour ceux qui suivent) et que suite à trois semaines de rame intensive et de coups de fil en coups de fil, j'avais réussi à négocier une interview de 20 minutes en tête à tête avec l'auteur. Merci au passage au Diable Vauvert et à Anne d'avoir été agréables, disponibles et sympathiques, et d'avoir permis l'entretien.
C'est donc avec une boite de sushis frais à la main comme cadeau que j'ai rencontré Neil, qui était on ne peut plus agréable, sympathique, et précis dans ses réponses à mes questions tordues et décousues (en effet, j'ai dû lire des dizaines d'interviews de lui dans le cadre de mes recherches, et j'avais en conséquence composée la mienne comme un patchwork sans réel fil directeur, en fonction des questions dont j'avais besoin pour ces recherches et qui n'avaient pas encore été posées, ou en tout cas pas dans les entretiens auxquels j'avais accès). Les vingt minutes se sont envolées très, trop rapidement, mais le résultat est une interview riche en contenu qui servira directement à ma thèse. C'est toujours sympathique de pouvoir affirmer dans un argument "L'auteur pense que..." lorsqu'on en a la certitude formelle et la preuve en cassette.
Bref, suite à cet entretien, l'exaltation du chercheur était liée à l'admiration du fanboy (l'une des raisons principales de mon choix de Gaiman comme sujet de thèse, outre la richesse de son oeuvre, est que c'est l'un de mes auteurs favoris) et la joie de l'instant. Neil a également eu la gentillesse de me dédicacer les 3 ouvrages chers à mon coeur que j'avais pris dans ce but : Stardust, mon roman favori de l'auteur, le premier tome de Absolute Sandman, son épopée en 2000 pages, près de 9 ans de sa vie, dans une jolie couverture cuir, et un petit bouquin qui ne paie pas de mine ("Adventure in the dream trade") dans lequel on trouve un texte en une page ("Essay for Patti") qui est probablement mon texte favori de l'auteur, duquel j'ai extrait le titre de ma thèse, et dont Neil m'a offert la lecture directement sur mon dictaphone. A circonstances exceptionnelles, résultats exceptionnels : je brise donc ici pour la troisième fois depuis mes débuts de bloggeur ma règle officieuse et non écrite de ne jamais poster ici de photo complète de moi...
Le reste du week end s'est déroulé en compagnie de Galad et Marsu, les gens de MuM, qui ont eu la gentillesse de m'accueillir dans leur nouvel appart, de me faire découvrir Titan Quest et de me mettre une mine à Guitar Hero. Guitar Hero, c'est sacrément plus dûr que la vraie guitare, en fait...
Au retour, dans le train, j'ai servi d'interprète à une jeune et jolie demoiselle américaine qui s'est pris une amande de 150 euros pour avoir rempli son pass multi-trajet au crayon de papier plutôt qu'au stylo. Je l'ai un peu consolée quand elle a fondu en larmes devant l'air froid et sec, limite insultant, du contrôleur. Je comprends qu'il fasse son boulot, mais il pourrait le faire avec un minimum de tact. La demoiselle, encore plus belle à travers ses larmes -c'est fou comme les larmes de peine rendent une fille encore plus belle que n'importe quel maquillage- est retournée dans son wagon une fois (un peu) consolée. Rencontre insolite et fugace qui m'a rendu le coeur un peu amer, comme un coup de spleen venant dorer et vernir la perfection du week end. Tranche de tristesse, tranche de vie, j'espère que la jolie demoiselle rebondira vite. La prochaine fois, je l'enlèverai, au bout du monde...
La citation du jour : "I think I write what I know, but I think that what I know is what cats dream about, and what it's like to be a ghost, and what happens if you go through a door and you meet a woman who says she's your mother but has black buttons for eyes, and seeing that I know that stuff, I think it's my obligation to write about it. "
La chanson du jour : Here it goes again, Ok Go, "Just when you think you're in control, just when you think you've got a hold, just when you get on a roll, here it goes, here it goes, here it goes again!"
Même si vingt minutes c'est énorme et trop court à la fois, la vie est belle !
Rentré à l'instant du salon du livre de Paris. Oui, c'était la raison pour laquelle j'étais excité comme une puce il y a deux jours, mais pas seulement : en effet, la raison de mon déplacement pour ce salon était la venue en France de Neil Gaiman (l'auteur sur lequel je fais ma thèse, pour ceux qui suivent) et que suite à trois semaines de rame intensive et de coups de fil en coups de fil, j'avais réussi à négocier une interview de 20 minutes en tête à tête avec l'auteur. Merci au passage au Diable Vauvert et à Anne d'avoir été agréables, disponibles et sympathiques, et d'avoir permis l'entretien.
C'est donc avec une boite de sushis frais à la main comme cadeau que j'ai rencontré Neil, qui était on ne peut plus agréable, sympathique, et précis dans ses réponses à mes questions tordues et décousues (en effet, j'ai dû lire des dizaines d'interviews de lui dans le cadre de mes recherches, et j'avais en conséquence composée la mienne comme un patchwork sans réel fil directeur, en fonction des questions dont j'avais besoin pour ces recherches et qui n'avaient pas encore été posées, ou en tout cas pas dans les entretiens auxquels j'avais accès). Les vingt minutes se sont envolées très, trop rapidement, mais le résultat est une interview riche en contenu qui servira directement à ma thèse. C'est toujours sympathique de pouvoir affirmer dans un argument "L'auteur pense que..." lorsqu'on en a la certitude formelle et la preuve en cassette.
Bref, suite à cet entretien, l'exaltation du chercheur était liée à l'admiration du fanboy (l'une des raisons principales de mon choix de Gaiman comme sujet de thèse, outre la richesse de son oeuvre, est que c'est l'un de mes auteurs favoris) et la joie de l'instant. Neil a également eu la gentillesse de me dédicacer les 3 ouvrages chers à mon coeur que j'avais pris dans ce but : Stardust, mon roman favori de l'auteur, le premier tome de Absolute Sandman, son épopée en 2000 pages, près de 9 ans de sa vie, dans une jolie couverture cuir, et un petit bouquin qui ne paie pas de mine ("Adventure in the dream trade") dans lequel on trouve un texte en une page ("Essay for Patti") qui est probablement mon texte favori de l'auteur, duquel j'ai extrait le titre de ma thèse, et dont Neil m'a offert la lecture directement sur mon dictaphone. A circonstances exceptionnelles, résultats exceptionnels : je brise donc ici pour la troisième fois depuis mes débuts de bloggeur ma règle officieuse et non écrite de ne jamais poster ici de photo complète de moi...
Le reste du week end s'est déroulé en compagnie de Galad et Marsu, les gens de MuM, qui ont eu la gentillesse de m'accueillir dans leur nouvel appart, de me faire découvrir Titan Quest et de me mettre une mine à Guitar Hero. Guitar Hero, c'est sacrément plus dûr que la vraie guitare, en fait...
Au retour, dans le train, j'ai servi d'interprète à une jeune et jolie demoiselle américaine qui s'est pris une amande de 150 euros pour avoir rempli son pass multi-trajet au crayon de papier plutôt qu'au stylo. Je l'ai un peu consolée quand elle a fondu en larmes devant l'air froid et sec, limite insultant, du contrôleur. Je comprends qu'il fasse son boulot, mais il pourrait le faire avec un minimum de tact. La demoiselle, encore plus belle à travers ses larmes -c'est fou comme les larmes de peine rendent une fille encore plus belle que n'importe quel maquillage- est retournée dans son wagon une fois (un peu) consolée. Rencontre insolite et fugace qui m'a rendu le coeur un peu amer, comme un coup de spleen venant dorer et vernir la perfection du week end. Tranche de tristesse, tranche de vie, j'espère que la jolie demoiselle rebondira vite. La prochaine fois, je l'enlèverai, au bout du monde...
La citation du jour : "I think I write what I know, but I think that what I know is what cats dream about, and what it's like to be a ghost, and what happens if you go through a door and you meet a woman who says she's your mother but has black buttons for eyes, and seeing that I know that stuff, I think it's my obligation to write about it. "
La chanson du jour : Here it goes again, Ok Go, "Just when you think you're in control, just when you think you've got a hold, just when you get on a roll, here it goes, here it goes, here it goes again!"
Même si vingt minutes c'est énorme et trop court à la fois, la vie est belle !
Libellés : Gaiman, Guitar Hero, Interview, MuM, Paris, Salon du livre, Thèse, Train, Tristesse