TotN Comics Review: Semaine du Mercredi 21 Septembre 2011
Note: article ante-daté, publié le 6 Décembre 2011
Le comic book de la semaine: Batman #1, DC Comics (Scott Snyder – writer – / Greg Capullo – penciller –)
Malgré la récupération du concept de Batman Inc. de Morrison dans la nouvelle continuité, il y a tout de même beaucoup de changements dans l’univers de l’homme chauve souris post-Flashpoint. Avec une multitude de titres principaux et dérivés, il est facile de s’y perdre, d’autant qu’il n’y a visiblement pas eu de mise en commun entre les différentes équipes artistiques des séries principales de Batman (la série Batman et la série Dark Knight utilisent quasiment le même déroulement narratif pour leurs numéros 1 respectifs, par exemple).
De toute la série des nouveaux numéros 1, c’est le titre de Snyder et Capullo qui remporte les honneurs de la meilleure réussite à mon humble avis. Mise en place du nouvel univers, construction des liens entre les personnages principaux et secondaires, astuces narratives très bien trouvées (l’ordinateur optique pour présenter les personnages au lecteur sans briser la narration), et le tout porté par un Capullo en grande forme, bien loin de ses débuts de clone de Liefeld tentant tant bien que mal de calquer son style après son départ d’X-Force.
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La valeur sure de la semaine: Avengers: The Children’s Crusade #7, Marvel Comics (Allan Heinberg– writer – / Jim Cheung – artist –)
Toujours aussi bon.
Toujours aussi joli.
Pas grand chose d’autre à en dire, cette série limitée réalise un sans faute depuis son numéro 1. X-Mens et Avengers s’étripent sur le sort à réserver à Wanda, et cette dernière préfère se lover dans les bras de Victor von Doom.
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La bonne surprise de la semaine: Green Lantern Corps #1, DC Comics (Peter J. Tomasi – story & words – / Fernando Pasarin – artist –)
L’univers de Green Lantern est celui qui a le moins changé, post-Flashpoint, à part quelques détails cosmétiques l’histoire et la continuité restent les mêmes. Cela ne m’a pas empêché d’être très agréablement surpris par ce nouveau numéro un, non pas pour l’histoire « principale » de la 647 000ème menace intergalactique à s’abattre sur le corps des policiers-en-vert-de-l’espace, mais plutôt pour toute la partie centrée sur la vie humaine de Guy Gardner, et de ses tentatives de réinsertion sociale. A lire.
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La déception de la semaine: Catwoman #1, DC Comics (Judd Winick – writer – / Guillem March – artist –)
Oh bordel, je suis colère.
A l’annonce du relaunch de l’univers DC, Catwoman était l’une des séries que j’attendais avec le plus d’impatience. Si je la préfère avec des cheveux long, Jim Balent style, j’ai toujours aimé ce personnage, et cette série était tout ce qui restait de la très bonne série (du moins au début) Gotham City Sirens. Cerise sur le gâteau, le capitaine du navire sélectionné par DC est Judd Winick que j’avais trouvé particulièrement bon sur Powergirl.
Catwoman #1 est l’une des plus belles bouses du relaunch DC, que dis-je, de l’histoire des comics. Dès la première case, où l’action présente le soutien-gorge de Selina plutôt que son visage ou son costume, on a le ton de ce qui va suivre. Dialogues inexistants, scènes d’actions bidon, tout est prétexte pour montrer les seins ou le cul de Catwoman sans chercher à la mettre autrement en valeur par ses actes ou sa personnalité. Pire encore, la séduisante manipulatrice kleptomane est devenue une nympho bat-addict prête à faire la chienne plutôt que la chatte (non, même le titre de chatte en chaleur qui lui collerait mieux vu le costume, elle ne le mérite pas) pour s’empaler sur son petit bout de chauve souris. L’apothéose : dans ce nouvel univers, Selina ignore l’identité de son amant (ils baisent en costume), crachant donc à la gueule de leur passif, de leur histoire commune, et, je suppose, de la fille qu’ils ont eu ensemble qui a dû disparaitre de la continuité en même temps que les rides de Bruce Wayne.
Lamentable.
Et pourtant, cette déception de la semaine réussit à ne pas être le pire de ce qui se trouve dans les bacs en ce 21 septembre. Oui oui, on peut tomber ENCORE plus bas. La preuve:
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Le torchon lamentable de la semaine: Red Hood and the Outlaws #1, DC Comics (Scott Lobdell – writer – / Kenneth Rocafort – artist –)
L’avantage de Catwoman et de ce titre, c’est de prouver que finalement DC savent aussi se rater lamentablement.
Ce comic a fait couler beaucoup d’encre vitriolée sur Internet, et à juste titre. De quoi ça parle ? Des frasques sexuelles échangistes entre un ex Robin frustré et un ex sidekick ex camé qui se partagent de bon gré une princesse extra-terrestre en guise de sex toy, au grand plaisir de cette dernière. Starfire, la princesse Koriand’r, est passé du statut de femme forte, indépendante et libérée, à celui d’une femme objet avide de sexe sans émotion, allant jusqu’à avouer avoir oublié ses meilleurs amis et le terrien qui lui avait appris à aimer parce qu’elle s’en fiche, tu comprends, tu veux pas qu’on baise ?
Alors certes, Rocafort les dessine joliment, ces scènes où Starfire ne sert à rien d’autre qu’à faire la pinup. Mais là ce n’est pas un comic book, c’est une farce, c’est la dissolution complète de l’âme et de l’essence des personnages au profit d’une bouse qui n’a pas d’autre utilité que de servir de Penthouse de fortune pour ado geek frustré.
Je pourrais continuer longtemps sur le sujet, mais je préfère vous aiguiller sur un excellent article où une gamine de 7 ans fan de Starfire dans sa version animée réagit, sous la supervision de sa maman, à la nouvelle version de son héroïne… On lit ça ici (en anglais)!
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Le reste des bons trucs, en vrac: Captain America #3 (Marvel Comics), Fear Itself – The Home Front #6 (Marvel Comics), Hulk #41 (Marvel Comics), New Teen Titans – Games (DC Comics), Samurai’s Blood #4 (Image Comics), The Boys – Butcher, Baker, Candlestickmaker #3 (Dynamite Entertainment), Uncanny X-Men #543 (Marvel Comics), Witch Doctor #3 (Image Comics)
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La citation du jour: « L’important, quand on avance, c’est d’aller plus vite que le rythme où le vent transporte les odeurs de ce qui traine derrière toi. »
La chanson du jour: Bitch, Meredith Brooks, « And I’m going to extremes, Tomorrow I will change And today won’t mean a thing! I’m a bitch! »
Même si j’ai du mal à me concentrer en ce moment, la vie est belle !
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Paul de Senquisse le 5 octobre 2011 à 18 h 38 min, et placée dans Comics review. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |