Note: article ante-daté, publié le 28 Janvier 2012

Le comic book de la semaine: Starborn #12, Boom! Studios (Chris Roberson – writer – / Khary Randolph – artist –)

Il y a un an, Boom! Studios lançait une série de nouveaux titres « par Stan Lee« , a grand coup de renfort marketing. Vu la dénomination ambiguë du rôle de ce dernier lorsque les comic books en question ont commencé à apparaître, on peut légitimement se demander si le plus connu des créateurs de comics a fait plus que prêter son nom à ces titres, ou tout au plus à pondre une phrase du genre « ouais, un symbiote robotique mais extra-terrestre rebelle qui sauverait la galaxie, ça serait cool » (pour Soldier X, par exemple).

De ces trois séries, l’une n’avait absolument aucun intérêt (Soldier X, donc), l’une avait un très bon dessinateur et un énorme potentiel… sous-exploité, terminant en une fable cliché et sans surprise (The Traveler), et la troisième se termine donc dans ce Starborn #12.

Malgré le coup de pas-de-bol ayant affublé cette série du plus mauvais dessinateur des trois, c’est clairement celle qui sort du lot, et que bien que relativement téléphonée dans son développement, reste la plus originale et la mieux écrite. Le pitch ? Un écrivain wannabe qui cherche à publier ses histoires de science fiction depuis qu’il est ado se rend compte que le monde qu’il a imaginé est absolument VRAI, et qu’il ne fait que ressasser les souvenirs qui lui ont été implantés à sa naissance. Venu d’une lointaine galaxie et exilé sur terre, le héros est en fait la progéniture d’une sorte de Hitler de l’espace, et tout le monde voit en lui l’héritier moral et idéologique de son défunt père. Essayant désespérément de survivre aux assauts des gentils rebelles cherchant à le tuer avant qu’il puisse tenter de conquérir la galaxie (sans lui demander s’il en avait vraiment l’intention), la fin de cette histoire est classique et ressemble presque à un Disney, mais on s’en fout, c’est mignon, c’est bien écrit, et un peu de bons sentiments savamment distillés n’ont jamais fait de mal à personne.

Bref, cette série était grosso modo la seule des trois à sauver, mais vous pouvez sans hésiter y jeter un oeil s’ils la collectent dans un joli TPB. Ce n’est pas la lecture du siècle, mais c’est un bon divertissement.

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La valeur sure de la semaine: X-23 #17, Marvel Comics (Marjorie Liu – writer – / Sana Takeda – artist –)

Je suis colère, comme pour Spider-Girl, puisque là encore Marvel a annoncé la fin imminente de cette série.

Et pourtant !

Marjorie Liu a pondu un script sensationnel de numéro en numéro (on sent que c’est un VRAI écrivain, qui vient du monde des romans, c’est flagrant lorsqu’on voit le détail porté au développement des personnages et de leurs relations), et un story arc sur deux était magistralement PEINT par Sana Takeda, une artiste japonaise mêlant inspiration manga, réalisme américain récent, et peinture intégrale à la Linsner ou Ross. C’est le cas de ce nouveau story arc qui, sur une histoire de fond de la jeune fille assassin servant de baby sitter au couple de Reed et Sue Richards, explore l’évolution de Laura sur la dernière année, et revient sur sa non-relation avec Hellion.

C’est superbe, c’est magnifiquement écrit, et même si Laura rejoint le casting de l’Avengers Academy, c’est vraiment triste de voir cette série disparaitre.

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La bonne surprise de la semaine: Green Lantern Corps #3, DC Comics (Peter J. Tomasi – storyteller – / Geraldo Borges – penciller –)

Sacrifice et Devoir.

Ce sont les deux mots qui me viennent à l’esprit à la fin de la lecture de ce numéro du Green Lantern Corps.

Pour une fois, Guy Gardner et John Stewart passent au second plan pour mettre en avant l’esprit du Corps à travers un anonyme et son sacrifice pour le bien de la galaxie et de ses compagnons.

Classique, mais touchant.

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La déception de la semaine: Catwoman #3, DC Comics (Judd Winick – writer – / Guillem March – artist –)

Le premier numéro était très mauvais (j’en parle ici).

Le second numéro était un peu mieux (pas très dur, notez).

Le troisième est à nouveau une bouse. Selina transformée par la colère devient une pétasse limite psychopathe et avide de violence, c’est franchement pas sympa de déformer ainsi son personnage, graphiquement et psychologiquement.

A se demande ce que prend Judd Winick avant d’écrire ses scripts (dont il a l’air très content dans les interviews données pour DC), lui qui était si bon sur Power Girl. Il lui reste trois numéros pour remonter la barre ou j’abandonnerai cette série après le premier story-arc… (et je ne pense pas être le seul)

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Le reste des bons trucs, en vrac: Avengers #19 (Marvel Comics), Batgirl #3 (DC Comics), Green Lantern #3 (DC Comics), Huntress #2 (DC Comics), Jennifer Blood #6 (Dynamite Entertainment), New Avengers #18 (Marvel Comics), Pilot Season – Anonymous #1 (Image Comics), Punisher MAX #19 (Marvel Comics), Red Lanterns #3 (DC Comics), The Occultist #1 (Dark Horse Comics), Ultimate comics Spider-Man #4 (Marvel Comics)

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La citation du jour: « Mais arrête avec ta langue ! »
La chanson du jour: Lollipop, Mika, « Live your life until love is found or love’s gonna get you down »

Même Selina Kyle avec la colère sur le visage est tout sauf féline, la vie est belle !