Je viens de passer près d’une heure avec un serial killer, et j’ai survécu.

Bon, là, il faut que j’explique, je pense.

Ceux qui me connaissent dans la vie de tous les jours ou ceux qui me suivent sur Twitter savent probablement que depuis un peu plus d’un mois maintenant, malgré mes 70 heures de travail hebdomadaire en moyenne (je suis toujours en mode « travailler trop pour gagner trop ») je suis passé en mode « recherche active » de ma future maison. « Recherche active », pour un adepte de la procrastination comme moi, cela veut dire arrêter de simplement me dire ‘il faut VRAIMENT que je me trouve une maison’ et passer à un stade où je regarde les annonces sur Internet, où je contacte des agences (si si) et où je trouve même de la place dans mon planning pour caser deux ou trois visites par semaine.

Et la visite d’aujourd’hui, c’était l’horreur. Pourtant, sur le papier, tout commençait bien. Sur les trois ou quatre agences que je fréquente maintenant, c’est celle avec qui j’ai le meilleur feeling (et NON ce n’est pas juste parce que la demoiselle qui suit mon dossier est absolument splendide et ressemble à s’y méprendre à l’une des premières filles ayant posé pour moi il y a plusieurs années maintenant), et toujours sur le papier le nombre de pièces et l’espace du jardin correspondaient à ma recherche. En plus, le bien en question était à Vigy, un patelin paumé et reculé que je ne connaissais que de nom, mais néanmoins accessible, et où les maisons sur les annonces sont en général super-moins-cher qu’ailleurs. Le prix étant ici en revanche « normal » pour le volume, je m’attendais à une maison grand luxe grande classe récemment refaite et tout confort.

C’est fou comme on peut se tromper, parfois.

Vigy est en effet un patelin paumé et reculé, mais j’étais loin du compte. On est presque au même niveau que la préhistoire meusienne ou vosgienne. Presque comme la zone Moselle-Est. Non, quand même, ça c’est vache pour Vigy (coucou Pauline ^_~). Et donc après avoir traversé des endroits glauques sous la pluie, nous sommes arrivés dans cette maison… disons « particulière ». Au vu des rideaux, visibles de l’extérieur, je fais part à la demoiselle que l’ancien propriétaire était soit très vieux, soit dénué de tout sens basique et élémentaire du bon goût. Dès la porte d’entrée franchie, je me rends compte de l’évidence : la bonne réponse était un mélange des deux. Portes usées, loquets et interrupteurs de la mode des années 90. Et je parle bien de 1890, hein, que ce soit clair…

Bref, très rapidement, il était clair que cette maison n’était pas pour moi, et j’ai prié la charmante demoiselle de fuir avec moi au plus tôt, chaque minute passée dans cette maison antique rajoutant au moins une ride à mon visage. Ce n’était pas pour cette fois.

Et c’est alors que Tom a pété les plombs. Non, Tom n’est pas le nom du fiancé de ma conseillère en immobilier, c’est son GPS, Thomas Tom, dit « Tomtom ». Qui a décidé de nous faire rentrer à Metz en passant par moult routes (enfin, « routes », c’est un bien grand mot… Disons plutôt « chemins ») qui n’étaient pas du tout, soit dit en passant, le chemin de l’aller. Et c’est là que je me suis demandé, à voix haute, si sous un costume de conseillère immobilière, je n’avais pas affaire à une version féminine de notre Francis Heaulme local, cherchant à me perdre en foret tel le père du petit poucet, avant de me débiter en plusieurs morceaux, laissant ma carcasse aux animaux sauvages…

Elle a confirmé.

Alors certes, elle ressemble plus à la chanteuse Louise (ci dessous) qu’à Francis (ci dessus), mais un Bisounours comme moi, c’est fragile, et avec l’expérience d’une tueuse professionnelle elle n’aurait sans doute fait qu’une bouchée de moi.

Néanmoins, elle a du prendre pitié de mon regard de cocker inoffensif, et après un chemin absolument improbable, a fini par me ramener à bon port, et en un seul morceau. Ouf. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer trouver une maison qui corresponde à ce que je cherche…

(Pour la prochaine visite, je prendrai une bombe lacrymo. Au cas où… ^_^ ;…)

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La citation du jour : « On a fait un détour là, non ? Pourtant j’ai suivi mon GPS… »
La chanson du jour : L’itinéraire, Bénabar, « Serrés [...] dans une petite voiture, J’échangerais pas ma place Même si on va dans l’mur. »

Même si elle ne m’a pas fait le coup de la panne, la vie est belle !