TotN Comics Review: Semaine du Mercredi 13 Juillet 2011
Note: article ante-daté, publié le 3 Novembre 2011
Le comic book de la semaine: The Amazing Spider-Man #665, Marvel Comics (Dan Slott – writer – / Ryan Stegman – pencils –)
Lorsque Marvel a pris le risque de donner un gros coup de balai sur le passé de Spider Man dans le story arc Brand New Day il y a quelques années, sous les huées d’un grand nombre de fans, leur rationalisation était de chercher à pouvoir revenir à des histoires plus simples pour le tisseur, sans avoir besoin de connaitre tout son background par coeur (intention louable mais fumisterie, rien n’empêche de l’ignorer sans l’effacer délibérément). En pratique, des histoires correspondant à ce principe sur le papier, il y en a eu très peu. Et encore moins depuis que le tag « Brand New Day » a disparu des couvertures.
C’est pourtant le cas ici, avec un fabuleux numéro « stand alone » s’intéressant à la relation entre Peter Parker et son amie Betty Brant, l’une des premières filles dont il était tombé amoureux dans la série (avant MJ, et même avant Gwen!). Pari réussi, on reste scotché à la lecture, et la conclusion bien que téléphonée reste particulièrement touchante.
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La valeur sure de la semaine: Batgirl #23, DC Comics (Bryan Q. Miller – writer – / Pere Perez – art –)
Toujours un sans faute pour Bryan Q. Miller qui donne vie à Stephanie Brown à merveille, et qui a trouvé une synergie indéniable avec Pere Perez. Malheureusement, on sait que cette série est maintenant vouée à la mort, étouffée par le sacrosaint marketing et le désir de faire revenir Barbara Gordon dans ses collants de Batgirl, loin de sa chaise roulante (hérésie!).
On sait que la fin est proche et on sent le scénario qui s’accélère (Miller, prévenu à la dernière minute, doit boucler en deux numéros une histoire prévue sur 5), mais cela ne doit pas nous empêcher de profiter de chaque case et de chaque ligne jusqu’au reboot.
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La bonne surprise de la semaine: Green Lantern #67, DC Comics (Geoff Johns – writer – / Doug Mahnke – pencils –)
Sorti du run fabuleux de « Green Lantern & Green Arrow » dans les seventies, je ne suis pas particulièrement fan de Green Lantern. Geoff Johns a parfois de bonnes idées au milieu de ses clichés, mais pas suffisamment pour me faire accrocher à long terme à ce policier de l’espace. Je lis donc la série éponyme d’un oeil distrait, presque en diagonale.
Le story arc « War of the Green Lanterns » était en toute honnêteté bien meilleur que les déclinaisons à grande échelle comme Blackest Night ou Brightest Day. Et j’avoue que pour une fois, j’ai été très agréablement surpris (surpris d’être surpris, aussi!) par la fin du story arc. Deux évènements majeurs que je n’avais absolument pas vu venir. Du coup c’est lu avec le sourire, et ça donne envie de lire la suite (oui, la suite, parce qu’en tant que « auteur star DC », Johns a pu imposer que « son » Green Lantern ne soit pas touché, ou presque, par le reboot post-Flashpoint…).
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La déception de la semaine: Wolverine #12, Marvel Comics (Jason Aaron – writer – / Renato Guedes – pencils –)
Quand j’étais jeune, et quand j’étais adolescent, j’étais un gros, gros fan de Wolverine. Et puis j’ai grandi (un peu), et avec le recul les aventures régulièrement similaires d’un archétype usé jusqu’à la moelle m’ont également usé, et je me suis détourné du sauvage canadien.
Il est très difficile de nos jours, à mon humble avis, de « bien » écrire Wolverine, tant le personnage est devenu caricatural, et tant tout ou presque a déjà été dit. X-Men Schism offre un bon exemple d’un Wolverine réussi. Ici, Aaron nous démontre avec brio comment majestueusement RATER Wolverine. Cliché, hors de phase avec le personnage, complètement à côté de la plaque, cette série avait déjà tout pour être désagréable. Mais quand de numéro en numéro, on se rend compte qu’Aaron ne sait écrire pour ce personnage qu’une inutile violence et un choquant parallèle religieux, on a envie de fuir. Wep, on a encore le droit à une couche de Wolverine qui devient croyant et se bat contre le diable (ce qui n’est pas sans rappeler le story arc émétique de Chuck Austen dans Uncanny X-Men avec Angel en agent de Dieu et Nightcrawler en fils de Satan), mais en plus Logan avance dans naïvement dans le piège énorme et téléphoné qu’on lui tend, comme s’il avait oublié son siècle d’experience. Je crois que le personnage n’était jamais tombé si bas.
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Le reste des bons trucs, en vrac: Batman – The Dark Knight #3 (DC Comics), Black Panther #521 (Marvel Comics), Booster Gold #46 (DC Comics), Captain America #1 (Marvel Comics), Crawl to me #1 (IDW), Detective Comics #879 (DC Comics), Executive Assistant Orchid #1 (Aspen Comics), Journey into Mystery #625 (Marvel Comics), Mystery Men #3 (Marvel Comics), New avengers #14 (Marvel Comics), Punisher MAX #15 (Marvel Comics), X-Men – Schism #1 (Marvel Comics)
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La citation du jour: « Il y avait un énorme corbeau, il était gros comme une poule! »
La chanson du jour: Chicken Man, Evelyn Evelyn, « Chicken Man! Chicken Man! Chicken Man! Chicken Man! »
Même si c’est difficile de se re-motiver à écrire face à tant de retard, la vie est belle !
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Paul de Senquisse le 27 juillet 2011 à 12 h 43 min, et placée dans Comics review. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |